Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Pour son 25e anniversaire, Danse Danse ouvre sa programmation avec la célèbre chorégraphie de Pina Bausch sur le Le Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky (du 5 au 8 octobre). La compagnie Tanztheater Wuppertal a transmis à plus d’une trentaine d’interprètes venus de 14 pays d’Afrique, l’œuvre mythique de leur ancienne chorégraphe. La cascade d’applaudissements pour la première (5 octobre), au Théâtre Maisonneuve, donne une idée de la force d’un spectacle intemporel.
La première partie du spectacle s’inscrit aussi dans l'univers de Pina avec une chorégraphie digne de son célèbre concept de danse-théâtre, qui mêle mouvements de danse, attitudes du quotidien et paroles. On retrouve d’ailleurs une de ses premières interprètes, Malou Airaudo au côté de Germaine Acogny, fondatrice de l’École des sables (qui promeut la danse contemporaine africaine). Elles offrent un duo extrêmement touchant où chaque pas, chaque respiration et chaque parole est pensée en échos à l’autre. Elles négocient un terrain d’entente, un - common grounds - entre deux manières d’appréhender la danse, entre deux expériences uniques de danseuses. Échange entre ces deux écoles, cet hymne au soutien, à la sensibilité et au care, entremêle deux destins de femmes impressionnantes qui nous rappellent avec nostalgie les années de scène de Pina Bausch.
« Sur le sol recouvert de terre, danseurs et danseuses s’opposent, et se livrent à une lutte sauvage et poétique jusqu’au sacrifice de l’Élue. »
- Livret du spectacle
Le sacre du printemps, œuvre composée par Stravinsky, aura fait parler d’elle dans l’histoire dansée. Composée en 1913, pour les ballets russes de Vaslav Nijinski, la pièce est un scandale artistique et signe l’arrivée de la danse moderne sur la scène du XXe siècle. Ce « grand rite sacral païen », pour reprendre les mots du compositeur, en inspire plus d’un. Martha Graham, Maurice Béjart et Pina Bausch en proposeront chacun une interprétation. Celle de Pina Bausch, composée en 1975, devient un monument de son répertoire où danseurs et danseuses se testent jusqu’à l’épuisement pour trouver leur élu(e), destiné au sacrifice.
Pendant des mois, à l'École des Sables (école de Germaine Acogny), au sud de Dakar, une équipe d'artistes du Tanztheater Wuppertal a transmis à 36 interprètes de 14 pays d’Afrique l'essence du Sacre. La scène du Théâtre Maisonneuve, accueille ce rituel tellurique, proche de la transe, où hommes et femmes, groupes et solistes, sont en constante tension.
Pendant un peu moins d’une heure nous assistons à une véritable épreuve corporelle où la dualité entre hommes et femmes est omniprésente : les costumes, les banques de mouvements, mais aussi les intentions sont dissociés d'un genre à un autre. La frénésie de chacun et chacune dans cette arène de Terre nous amène à questionner la violence d’une séparation marquée entre hommes et femmes, ainsi que les rapports de force qu’elle entraine.
On se retrouve soi-même en pleine extase, devant une performance hors norme qui mêle la souffrance des danseurs à la nostalgie d’une pièce intemporelle. Le sacre du printemps | common ground[s] fait partie de ces œuvres bouleversantes dont on ne ressort pas intact.
Pour aller voir cette pièce qui est entrée dans l’Histoire, rendez-vous du 6 au 8 octobre au Théâtre Maisonneuve. Informations sur le site.