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J’ai assisté à la première des cinq représentations de Pearl offertes cette semaine au public montréalais. Ne connaissant pas ce spectacle, je n'avais aucune idée à quoi m’attendre, mais le fait de savoir que cette production a remporté un vif succès sur Broadway en août dernier était un incitatif à « aller voir »…
Et je n’ai pas été déçue; en fait, j’en suis sortie avec l’intention d’en savoir plus sur la vie de cette Pearl S. Buck, écrivaine américaine. Car c’est de ça qu’il s’agit : un spectacle danse-théâtre qui raconte sans aucun dialogue l’histoire de cette dame... de mots.
Crédit photo: Yi-E Yan
Un mélange des cultures
Pearl Sydenstricker est née en Virginie-Occidentale en 1892 et décédée au Vermont en 1973. Ses parents, des missionnaires américains, s'installent en Chine avec elle alors qu’elle n’a que 3 mois. Ils préfèrent habiter parmi le peuple chinois plutôt que dans la base réservée aux missionnaires. Pearl a donc appris le mandarin avant l’anglais, et s'est fait à la culture chinoise.
Elle revient étudier à l’université Macon en Virginie, mais la Chine est un aimant pour elle; elle y retourne donc pour y vivre jusqu’à l’âge de 41 ans. C’est là-bas qu’elle épouse John Buck, un ingénieur américain, duquel elle divorce 18 ans plus tard.
Ses premiers mots, elle les écrira jeune; et son premier roman largement inspiré par la Chine verra le jour en 1930. Se succèderont plusieurs autres romans, aussi des œuvres non romanesques et des nouvelles. Pearl S. Buck est la première femme à recevoir un prix Pulitzer (en 1931 pour sa deuxième œuvre The Good Earth) et le prix Nobel de littérature (1938).
Ce qui est notable dans la vie de cette dame, c’est à quel point la Chine a été importante. Elle a énormément inspiré son écriture et on sent son amour pour ce peuple. Pearl a fondé une agence internationale pour l’adoption d’enfants de mères asiatiques et de pères soldats américains et a milité pour les droits de la femme. Elle a toujours voulu réduire l’écart entre les cultures américaine et chinoise et créer des ponts entre ces deux mondes qu’elle connaissait bien.
Crédit photo: Yi-E Yan
Un mélange des genres
Tout ce chemin pour vous permettre de mieux saisir ce qui se dévoilera devant vous quand vous serez assis dans la salle du Théâtre Impérial. D’ailleurs, en passant, n’achetez pas vos billets dans la section jardin (gauche) de la salle. On manque un élément important de l’histoire presque tout le long du spectacle tellement il est installé en arrière-scène tout près (trop!) des coulisses. Autre chose agaçante, de ces sièges, on voit ce qui se passe dans les coulisses côté cour, au point où c’en est dérangeant. Bizarre qu'il n'y ait pas eu de pendrillons pour garder secret ce qui se passe hors scène...
Cela étant dit, le spectacle est très satisfaisant. Ce n’est pas une comédie musicale, mais plutôt un spectacle de danse-théâtre, qui devient circassien, le temps d'un tableau magnifique. Les 26 danseurs sont des professionnels qui viennent de la Chine, du Canada et des États-Unis.
Cinq danseuses de grand talent se partagent les différentes étapes de la vie de Pearl S. Buck. Un mot spécial pour féliciter les interprètes des deux extrêmes : la toute jeune Yasmin Arya qui est fantastique d’énergie et de vivacité, et la célèbre Margie Gillis, toujours envoutante avec ses mouvements qui se lient si bien aux notes du violoncelle, entre autres. Saviez-vous que cette danseuse et chorégraphe québécoise est la première Occidentale à avoir introduit la danse moderne en Chine? C’était en 1979.
Crédit photo: Chris Nicodemo
On retrouve surtout de la danse contemporaine dont les effluves d’Orient mêlés à ceux de l’Occident conviennent parfaitement aux danseurs qui évoluent majoritairement pieds nus. La musique originale mélange aussi les genres sonnant tantôt asiatique, tantôt américaine.
Plusieurs éléments du décor représentent la Chine : les symboles d'écriture apparaissent ici et là, un cours d’eau serpente la scène rappelant le fleuve Yangtze, des tambours chinois soulignent des moments cruciaux de la vie adulte de Pearl, des cordes élastiques s’étendant d’un côté à l’autre de la scène, imageant celles du luth chinois, permettent aux danseurs de devenir funambules l’instant d’un tableau.
Et les États-Unis ne sont pas en reste grâce aux images de multimédia qui sont projetées sur différents items du décor dont des parchemins et un jeu de draps qui descendent du plafond. D’ailleurs, le multimédia est un élément essentiel qui complète bien le portrait.
Pour connaitre une écrivaine primée dont on parle peu, pour se délecter de chorégraphies aux lignes ingénieuses, pour se sentir l’espace de 90 minutes à cheval entre les cultures chinoises et américaines, Pearl est un bon choix qui plaira aux adultes et aux adolescents. Jusqu'au 18 juin au Théâtre Impérial.
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