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Le jeudi 3 octobre, à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, les Grands Ballets Canadiens ont débuté leur saison 2019-2020 en mariant allégrement danse moderne et musique classique. Le programme nous a proposé des chorégraphies inventives du roumain Edward Clug, interprétées sur la musique de Carmina Burana de Carl Orff, et Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolesi.
D’emblée, j’admets volontiers que je ne suis guère friand de danse moderne. Autant je me régale de danse classique, du calibre de celle que l’on retrouve dans les ballets le Lac des Cygnes ou Casse-Noisette de Tchaïkovski, autant la danse moderne me laisse habituellement perplexe et plutôt indifférent.
Je suis allé à ce spectacle, anticipant d’assister à une performance musicale, orchestrale et vocale rehaussée d’exhibitions de danse classique. Mais j’ai eu très tôt fait de réaliser qu’il s’agissait plutôt d’un spectacle de danse moderne sur trame musicale classique. Bien que la nuance soit importante, ma mini déception a été de bien courte durée parce qu’il y avait là autant matière à satisfaire les amateurs de musique et de chant classiques que les amateurs de danse moderne. Tous y ont trouvé leur compte.
Propos des oeuvres
Stabat Mater est un chef-d’œuvre baroque italien de Pergolesi (1706-1736) et « une représentation unique de la douleur et de la souffrance de la Vierge Marie ». Tandis que Carmina Burana de Carl Orff (1895-1982) évoque l’implacable destin ainsi que « l’amour, le printemps, les plaisirs de la vie – la bonne chère, le vin et la fête. »
Décors et accessoires
Sur la scène, les tentures noires prédominaient et le décor était à toute fin pratique inexistant, à moins de considérer ces tentures comme faisant office de décor.
Durant la 1re partie consacrée à Stabat Mater, la scène était meublée de deux structures blanches d’environ 2 pieds de haut par 2 pieds de large et de quelques 20 pieds de long. Les danseurs se sont tour à tour assis, appuyés, étendus ou déplacés sur ces accessoires multifonctionnels manifestement creux et légers, qu’ils ont également poussés, transportés ou placés à la verticale, en fonction des besoins.
Durant la 2e partie consacrée entièrement à Carmina Burana, un colossal anneau gris, mesurant peut-être 25 pieds de diamètre par 2 pieds d’épaisseur et symbolisant l’inexorable roue de la destinée, était suspendu au-dessus de la scène. Lorsqu’il était complètement descendu, reposant sur la scène, il encerclait les danseurs ainsi devenus prisonniers du destin.
Distribution et prestations
Plus de 150 artistes se sont réunis sur scène en cette occasion : 40 danseurs, 70 musiciens de l'Orchestre des Grands Ballets, sous la direction de la maestra Dina Gilbert, 40 choristes et les 5 chanteurs solistes suivants : la soprano Aline Kutan, le ténor Spencer Britten et le baryton Dominique Côté, pour Carmina Burana, ainsi que la soprano Kimy McLaren et la mezzo-soprano Maude Brunet, pour Stabat Mater.
Mon coup de cœur est allé au ténor Spencer Britten qui a brillamment interprété un mémorable « Olim lacus colueram », aria dit du « cygne rôti », le plus souvent réservé à un contreténor.
À mon oreille, les choristes et les chanteurs ont tous semblé être en contrôle et en voix. Avec Stabat Mater, ils ont éloquemment, et avec maestria, livré l’émotion et l’intensité que l’œuvre commande. Avec Carmina Burana, ils ont parfaitement été à la hauteur de la tâche, autant en subtilité qu’en puissance, lorsque celle-ci s’imposait. Ils ont été appuyés et portés par un orchestre nuancé et expressif qui, en tout temps, a parfaitement dosé et modulé son volume sonore. C’est du moins le souvenir que j’en ai gardé.
Quant à la danse, lorsqu’elle me captivait, elle me distrayait de la musique dont je perdais automatiquement le fil, et vice versa. Force est d’admettre que j’ai autant été distrait et accaparé par la danse que par la musique, parce que les deux étaient également fascinantes et que chacune valait à elle seule le déplacement.
Qu’on s’y rende pour la musique et le chant, ou pour la danse, tous en sortent apparemment enchantés, si je me fie à la réaction enthousiaste et balistique des spectateurs qui se sont tous levés comme un seul homme pour récompenser l’ensemble de la distribution d’une longue, chaleureuse et bruyante ovation debout émaillée de nombreux bravos. C’est pourquoi je recommande ce spectacle sans aucune hésitation.
Pour en apprendre davantage sur cette production, qui tiendra l'affiche jusqu'au19 octobre, et pour vous procurer des billets pour une prochaine représentation, vous êtes invités à visiter le site internet des Grands Ballets.