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Oh wow! Et en plus, ça marche!
J’ai assisté à une matinée scolaire de L’École buissonnière présentée par PPS Danse. J’adore être présente aux spectacles pour enfants quand les enfants sont les principaux spectateurs. Quand ils sont là avec leurs amis d’école, parce que c’est là qu’on sait si ça fonctionne bien.
Et L’École buissonnière, ça marche! Ils ont ri, ils ont crié, ils ont soufflé la réponse lorsqu’une des filles a oublié le « 18 » entre le 17 et le 19…
Je parle ici du spectacle de théâtre-danse-poésie-chant qui est présenté ce dimanche, le 30 octobre à la TOHU. Une seule fois devant le public, avant son retour en février prochain au Théâtre Outremont.
Et ils iront aussi en tournée. Il faut surveiller leur présence dans votre région, car ça vaut vraiment la peine.
En 50 minutes, les jeunes de 4 à 10 ans en auront plein la vue et les oreilles. Ils assisteront à un spectacle qui leur permettra de voir que les arts de la scène sont tous un peu reliés et que leur mélange donne un tout très intéressant.
Comme une journée à l’école primaire (ou presque!)
Un garçon et trois filles représentent des élèves jouant dans la cour d’école parfois avec des cordes à danser, à d’autres moments, récitant un poème en jouant au ballon; ils scandent les syllabes avec les pieds ou le ballon. Ils s’amusent bien, mais la cloche sonne, indiquant que c’est l’heure d’entrer en classe.
Comme décor en arrière-scène, un long tableau noir, des craies et une efface, et nous voilà transportés en classe. Le garçon écrit au tableau avec un chapeau d’âne sur la tête. Il fait une « phaute » d’orthographe. Les autres lèvent la main pour le corriger…
C’est un excellent prétexte pour s’amuser avec les lettres. Ils écrivent des mots en l’air, face aux enfants (à l’envers pour les artistes), tout en mettant des mouvements sur leur écriture.
Puis, les élèves-danseurs présentent un spectacle permettant ainsi d’y découvrir les talents, les personnalités et les différences de chacun. Ça prend une présentatrice : elle sera gênée à souhait, comme on imagine facilement une enfant l’être devant un public. Des mouvements de sympathie ou de moquerie montent de la salle…
Les quatre élèves défilent donc démontrant leurs numéros : soit ils exécutent une danse, soit ils récitent une comptine, soit ils chantent. Souvent, ils font tout ça en même temps, en duo ou en groupe.
La cloche sonne. C’est le temps de retourner dans la cour d’école.
Cette fois, des ballons rythmeront leurs mots ou un ruban dessinera des vagues dans l’espace. De grandes cordes à danser représenteront des serpents qu’il faudra éviter de piétiner, mais elles serviront aussi à sauter tout en apprenant les lettres de l’alphabet (vous vous souvenez : on récitait A-B-C-D-E… tout en sautant jusqu’à ce qu’on s’accroche les pieds ? C’était encore plus difficile dans deux cordes à la fois qui se croisent…)
Les artistes
CHAPEAU aux artistes sur scène qui doivent avoir autant de souffle que de coordination, car ils font tout en même temps. Ce travail très exigeant est fort bien rendu par trois danseurs professionnels, Chantal Baudoin, Dany Desjardins et Amélie Rajotte, et par Mathilde Addy-Laird qui possède une formation en théâtre. D’ailleurs, la comédienne n’a rien à envier aux danseurs et les danseurs, à la comédienne. Chacun est multidisciplinaire. Et leur jeu, en tant qu’enfant, est à s’y méprendre. Leurs costumes sont ceux que portent les enfants dans une école publique. Le public s’identifie assurément.
BRAVO à Pierre-Paul Savoie, chorégraphe et directeur artistique qui a travaillé avec Lise Vaillancourt. Ces conseils de dramaturge ont servi à créer des liens entre les scènes et les personnages.
MAGNIFIQUE, la musique, qui dans ce genre de spectacle ressemblant à un collage, revêt une importance capitale; et P-P Savoie sait s’entourer de collaborateurs qui connaissent son style. Le compositeur Benoit Côté sait comment créer la musique appropriée pour enrober les textes. Et certains de ceux-ci qui ne sont pas récités par les danseurs sont chantés par deux magnifiques voix : celles d’Alexandre Désilets et d’Amylie. Leurs harmonies donnent des résultats magiques; on y reconnait le son des chansons enfantines sans infantiliser le tout.
Jacques Prévert
Les comptines ou les paroles des chansons ne sont pas des rimes en l’air; elles viennent des textes de Jacques Prévert, né en 1900 et mort en 1977.
Cet homme, qui s’est beaucoup ennuyé à l’école nous relate l’Histoire, a écrit des textes qui conviennent bien aux enfants. L’imaginaire est présent, mais la poésie est là, en douce et les enfants s’amusent, créent, inventent et apprennent… Parmi ces textes, trois viennent de Paroles et six de Histoires des recueils parus en 1946 : L’hiver, Deux escargots s’en vont à l’enterrement, Les animaux ont des ennuis, Chanson pour chanter à tue-tête et à cloche-pied,…
La fin est touchante. Je vous laisse d’ailleurs sur ce poème de Prévert chanté sur une mélodie : Quel jour sommes-nous?
Quel jour sommes-nous?
Nous sommes tous les jours
Mon amie
Nous sommes toute la vie
Mon amour
Nous nous aimons et nous vivons
Nous vivons et nous nous aimons
Et nous ne savons pas ce que c'est que la vie
Et nous ne savons pas ce que c'est que le jour
Et nous ne savons pas ce que c'est que l'amour.
Je souhaite longue vie à L’École buissonnière, car la diffusion de ce genre de travail est essentielle pour initier les enfants à plusieurs volets artistiques. Et en plus, ça se passe dans leur environnement. Ils ne seront pas dépaysés…