Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Du 27 au 30 octobre à l’Agora est présenté Morphs, le dernier bébé de Lina Cruz, chorégraphe audacieuse s’imposant avec ses décennies d’expérience comme une référence dans le domaine de la danse contemporaine. Dans cette pièce, elle plonge en profondeur dans l’univers déjanté des rêves et de la créativité, embrassant sa perspective surréaliste.
Les Morphs, cuisiniers de l’imaginaire
Cette pièce est en quelque sorte une conclusion inévitable à la démarche créatrice de Cruz qu’on a souvent qualifiée de surréaliste. S’intéressant de près au monde du rêve, de l’imaginaire et des états psychotiques, elle personnifie sous la forme de ce qu’elle a joliment nommé les « morphs », les différents mécanismes et éléments qui peuplent le monde onirique. Loin de s’inventer psychanalyste, elle aborde avec une curiosité légère cette thématique vaste qui la fascine.
Ils deviennent des personnages et qu’est-ce qu’ils font? Comment est-ce qu’ils se comportent? Ce n’est pas la description d’un rêve, mais plutôt comme si je pouvais les regarder par le trou d’une serrure et voir ce qu’ils font.
Pour mieux représenter cet univers fantaisiste, elle se laisse inspirer par différents costumes et accessoires qu’elle conçoit dans une mise en scène organique du spectacle. Tout au long de la pièce, les morphs manipulent des objets pour créer des jeux et des mises en situations, comme notre cerveau s’invente des rêves et des fantasmes ou fait apparaître des idées. La chorégraphe remarque que la danse contemporaine tend de plus en plus vers des pratiques impliquant concrètement les costumes et accessoires, mais aussi la scénographie et la musique.
Pour moi c’est très important les costumes et accessoires, qui non seulement sont des partenaires des interprètes, mais aussi vont définir leur personnage.
Pour les amateurs de littérature et de musique, plusieurs poèmes ont été mis en musique par le compositeur Philippe Noireaut, qui est présent sur scène avec les danseurs pour interpréter ses créations. De grands poètes comme Victor Hugo et Charles Baudelaire côtoient ainsi la musiques de Léo Ferré et une chanson écrite par Noireaut lui-même.
Malgré une thématique complexe, l'œuvre est légère et même humoristique par moments. Pour Lina, cet univers de l’inconscient est inspirant et ne s’accompagne pas du tout d’une connotation négative. Le cerveau invente du beau et du laid, mais la réelle beauté se trouve simplement dans le processus d’invention, un processus paradoxal et inexplicable.
Le cerveau c’est comme une boîte noire et quand on entre là, c’est infini. Les personnages peuvent insinuer quelque chose d’un peu plus noir comme la mort ou la peur, mais ils s’en sortent toujours de façon légère.
Est-ce que la danse contemporaine s’adresse à tous?
À travers ses œuvres, Lina Cruz tente constamment d’amener son public à se laisser porter et à se questionner, accueillant elle-même toutes les propositions artistiques comme des sources d’inspiration. Elle espère que le public laisse tomber ses appréhensions et accueille l’art comme une exploration de la vaste étendue des possibles qu’il offre.
Ce n'est pas que le travail d’un artiste veut dire quelque chose, c’est de se laisser le plaisir d’interpréter, c’est d’avoir la possibilité de regarder un travail artistique et de se demander ce qu’on va faire avec ça.
Comparant la danse à la peinture, Lina souligne que les deux pratiques permettent à leur manière de se représenter des idées abstraites profondes. Une simple explication ne pouvant que maladroitement résumer son point de vue, elle invite les spectateurs à tirer leur propre interprétation du spectacle comme ils le feraient avec une toile. Pour Lina, les œuvres de danse contemporaine sont comme des tableaux en mouvement.
On n'est pas là pour être les meilleurs, mais c’est traité comme ça.
C’est donc en laissant leurs propres morphs s’amuser que le public pourra profiter au mieux de cette œuvre unique et intrigante. Une occasion en or pour un curieux de se laisser apprivoiser par cette forme d’art considérée à tort comme nichée.
Morphs est présenté à l’Agora de la danse du 27 au 30 octobre et sera interprété par Elinor Fueter, Abe Mijnheer, Geneviève Robitaille, Alexandra Saint-Pierre, Antoine Turmine et Philippe Noireaut.
Pour vous procurer des billets, visitez le https://agoradanse.com/evenement/morphs/