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Chantal Caron est chorégraphe, directrice artistique et à l’origine de la compagnie Fleuve | Espace Danse. Née les pieds dans le fleuve Saint-Laurent à Saint-Jean-Port-Joli, elle puise son inspiration dans cet environnement et dans la nature qui l’entoure, créant un dialogue entre les éléments et ses danseurs. Cet échange prend différentes formes telles que des spectacles in situ et en salle ou encore des films d’art comme son dernier, Clémentine, présenté dans plusieurs festivals internationaux.
Chantal Caron (C.C) : Mon travail tourne toujours autour de l’écologie et de l’écosystème. Mon point de départ, mon élément moteur c’est la nature. Il est vrai que je vis en face du fleuve Saint-Laurent, je le vois tous les jours. Avec les saisons, le vent, les oiseaux, la glace, tout cela devient une source inépuisable d’inspiration. Et à cela, s’ajoute l’influence des corps des danseurs et leurs mouvements. Une fois que je suis bien imprégnée, que l’étude de travail touche à sa fin et que ma vision se forme, on réalise une création in situ, c’est-à-dire une production implantée en dehors d’un espace scénique. Puis ce travail se transpose en salle et en dernier il est traduit sous forme de film d’art.
C.C : Au départ, cela a plus été un sujet de recherche. Je voulais voir comment les corps des danseurs pouvaient se mouvoir au milieu des glaces. Nous avons réalisé un montage de tous nos extraits pour en faire un film et nous avons proposé le tout au FIFA (Festival international de films sur l’art). À ma grande surprise, il a été sélectionné. Pour moi, ça a été comme ouvrir un coffre aux trésors. Il est sûr que c’est une manière complètement différente de travailler et j’ai eu la chance d’être très bien entourée par des professionnels au summum de leur carrière qui m’ont suivie dans ma folie créative. Une folie qui n’en est pas exactement une, car j’ai réussi à unir la danse et la nature, les deux choses qui me portent dans la vie. J’ai ainsi trouvé une niche et une voie qui m’apportent beaucoup de joie.
C.C : Je ne dirais pas politique, mais plutôt une volonté de pousser à une prise de conscience. Il est certain que l’impact de l’homme sur la nature est désastreux, il devient nécessaire de se positionner. Ma façon de le faire, en tant qu’artiste, est de mettre en avant la beauté de notre environnement à travers mes spectacles et mes films.
Je pense sincèrement que l’art a un grand rôle à jouer, car il permet d’aborder des sujets, comme celui de l’écologie, auprès de personnes qui ne se reconnaissent pas dans les discours scientifiques ou politiques. Même si j’utilise un langage différent en mettant les individus face à la grandeur de la nature, le but reste une forme de conscientisation.
C.C : Oui, tout à fait. Il y a Prendre le Nord qui s'inspire de la migration des oies vers le Nunavut et dont la sortie est prévue pour l’automne prochain. C'est le fruit d’un long travail qui me tient particulièrement à cœur.
Et puis, il y a un autre projet de résidence en autonomie pour explorer d'avantage le in situ. Pour cela, une petite équipe, deux danseuses et moi-même allons partir en totale autonomie sur la Côte-Nord. Juste nos tentes avec nous pendant une dizaine de jours. Cela va être une expérience complètement différente et j’espère que le travail sur place sera fructueux. Pour l’occasion, une personne va même nous accompagner pour documenter tout le processus.
J’ai aussi une autre idée… mais je ne peux pas parler en pour le moment, c’est confidentiel (rire). Il faut juste savoir que plein de films et de spectacles avec la compagnie Fleuve | Espace Danse vont sortir !