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Pur délice pour les yeux, forte dynamite pour les danseurs amateurs!
Les prochaines lignes, je dois le mentionner, sont écrites par la danseuse en moi, celle qui adore les classiques, la ballerine en répétition en vue de ses spectacles de danse annuels. Avis : mes propos seront peut-être un peu biaisés…
Le Ballet nacional de Cuba revient nous visiter pour la deuxième fois en 5 ans. Comme j'avais un bon souvenir du dernier passage à Montréal de cette compagnie de danse, je ne voulais pas manquer leur retour surtout que le programme à saveur espagnole qu'elle nous propose semblait attrayant. Que j'ai bien fait de suivre mon instinct! Quelle belle soirée j'ai passé!
Une histoire romantique
Don Quixote est basé sur une œuvre littéraire écrite par l'auteur Cervantès et publiée à Madrid entre 1605 et 1615. On l'associe souvent à l'hidalgo Don Quichotte, rêveur, idéaliste et justicier, à son écuyer Sancho Pança, un peu ballot, et à son amoureuse Dulcinée, dont on doute de l'existence. À bien y penser, si on met cette histoire sur un fond musical, disons sur les compositions de l'Autrichien Léon Minkus, ce texte incite à la chorégraphie; ainsi nait ce ballet à histoire.
Trois chorégraphes
Le premier à avoir chorégraphié Don Quichotte est le français Marius Petipa. En 1869, il met des mouvements sur une partie de l’œuvre, Les noces de Gamache. Pour l'époque, sa chorégraphie était innovatrice : les êtres surnaturels, comme la Sylphide des ballets romantiques, étaient remplacés par les gens du peuple.
En 1900, Alexandre Gorski, chorégraphe russe, s'inspire à son tour de l'oeuvre de Cervantes et en modifiant légèrement l'action, il ajoute l'aspect théâtre et accorde un rôle important au corps de ballet.
Puis, c'est au tour d'Alicia Alonso d'y mettre sa couleur en 1988. Celle qui fut danseuse étoile a fondé en 1948 le Ballet Alicia Alonso, qui est aujourd'hui le Ballet Nacional de Cuba. À sa façon, elle raconte l'histoire en trois actes, une histoire d'amour, de mariage et de dot, qui évidemment, finira bien (et je ne vous dévoile pas de primeur!).
Kitri aime Basilio, un barbier sans le sou, mais son père veut la marier avec le riche Camacho. Absolument pas intéressée, Kitri, femme de caractère, se débrouille pour que le souhait de son père ne se réalise pas. Se mêle à l'histoire, en tant que défenseur de l'amour et de la justice, un personnage assez particulier, Don Quixote. Accompagné de son écuyer, Pança, Quixote voit en Kitri, son amoureuse Dulcinée. Mais pour lui, le rêve se mêle avec la réalité.
De la danse à son meilleur
En soi, ce récit pourrait être assez sérieux, mais le public éclate souvent de rire, chose assez inhabituelle dans les ballets classiques. L'un des tableaux qui a fait s'esclaffer la foule, est celui du supposé suicide de Basilio. (Non, non; je ne dévoile rien, là non plus).
Les artistes sur scène, en plus d'avoir un talent exceptionnel en danse, ont aussi une excellente aptitude théâtrale. De la danseuse étoile aux premiers danseurs, en passant par le corps de ballet, tous sont techniquement très forts, une technique que j'appellerais hybride : la rigueur digne des danseurs russes, l'éclat des spectacles américains et la sensibilité telle que savent la démontrer les Latins.
Les costumes et les décors nous transportent efficacement en Espagne, au début du XIXe siècle.
Surprise...
Quelle n'a pas été ma surprise quand juste avant le lever du rideau, un présentateur nous annonce que Madame Alicia Alonzo, 95 ans, est dans la salle. Wow! Cette icône de la danse, aveugle depuis la jeune vingtaine, mais qui a tout de même dansé toute sa vie, s'est levée du balcon d'une loge, saluant la foule, mains croisées sur la poitrine. J'en étais bouche bée. Autant que si la scientifique que je suis avait croisé Einstein au Centre des Sciences...
En passant, mon amoureux qui était assis à mes côtés, et qui n'a aucun talent en danse, m'a dit avoir trouvé le spectacle « remarquable ». Comme quoi, le biais de mes propos n'était pas si... biaisé, finalement!
Faites vite, il ne reste pas beaucoup d'occasions pour se délecter de la splendeur de ce cadeau venu de Cuba. À la salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts, ce vendredi 6 mai à 20:00 et samedi 7 mai, à 14:00 et à 20:00.
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