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Des hommes sur les pointes!
Je me souviens de la première fois où j’ai assisté à un spectacle des Ballets Trockadero de Monte Carlo. J’avais été attirée par la publicité de ces hommes transformés en ballerines de la tête aux pointes.
À l’époque, j’avais déjà commencé à chausser sur ces souliers de danse au bout rigide dans mes cours de ballet, et je savais à quel point c’était difficile. Jusqu’alors, on ne voyait que des ballerines danser avec ces chaussons de pointes qui permettaient de se tenir en équilibre sur les orteils; j’étais donc curieuse de voir des hommes sur pointes… et j’ai été séduite.
Vous comprenez donc qu’à l’annonce de la venue de cette compagnie de danse à Montréal, j’étais heureuse; leur visite est si rare qu’il ne faut pas la manquer! C’est une expérience dont on se souvient longtemps et c’est pour ça que j’ai décidé d’y emmener mes grands enfants!
La petite histoire
La compagnie Les Ballets Trockaderos de Monte Carlo a été formée en 1974 par un groupe de danseurs qui avaient envie de présenter le ballet classique autrement que sous sa forme traditionnelle.
Les premiers spectacles offerts par les Trocks, nommés ainsi affectueusement, ont été présentés en toute fin de soirée, à New York, en Off-Off Broadway. Rapidement, la critique les encense et leurs passages deviennent des succès populaires, même au-delà de New York.
En 1975-76, la compagnie entreprend sa première tournée nord-américaine et s’arrête au Canada.
Puis, c’est la consécration et leurs présences se multiplient. Ils participent à des festivals dans toutes les grandes villes du monde; ils font des apparitions à la télévision dans des émissions où ils partagent le plateau avec des vedettes allant de Shirley MacLaine à Kermit la grenouille et Miss Piggy (les Muppets).
Des documentaires sont filmés, des récompenses sont remportées… Certains de leurs spectacles présentés dans plus de 600 villes à travers 34 pays permettent à des organisations d’amasser des fonds servant entre autres à la recherche sur le SIDA.
Les œuvres au répertoire
Ces danseurs professionnels présentent la plupart des ballets du répertoire classique et moderne. Ils interprètent assez fidèlement les chorégraphies originales habituellement dansées par des ballerines, mais en travestis.
L’aspect comédie est dû au fait qu’ils exagèrent les faiblesses, les faux pas, les mimiques, les gestes au point où cela en devient de la parodie.
Imaginez des corps d’hommes, lourds, costauds, avec leurs silhouettes souvent pas très délicates, interpréter des rôles de princesses romantiques, de sylphides gracieuses et de cygnes, en équilibre sur les orteils…
Mais ils ne font pas que les rôles de femmes, ils dansent tous les personnages. Ceci veut dire que certains d’entre eux doivent faire des portées et soulever au-dessus de leur tête leurs partenaires, comme si elles (ils) étaient de délicates ballerines poids plumes!
Leur répertoire regroupe plusieurs œuvres classiques : en groupe, ils interprètent des extraits des ballets Don Quixote, Esméralda, Giselle, le Lac des Cygnes, Paquita, Casse-Noisette…
Du côté de la danse moderne, ils ont travaillé des chorégraphies de Merce Cunningham ou inspirées de Martha Graham et Isadora Duncan.
Ils ont aussi plusieurs solos et pas de deux et de trois à leur répertoire : le Cygne noir, le Corsaire, La Belle au bois dormant, Raymonda, Odette, la Fête des fleurs…
Au programme à Montréal
Les deux représentations à la Place des Arts, les 18 et 19 février prochains, proposent d’abord ChopEniana sur la musique de Chopin (on s’en serait douté!), un « ballet classique abstrait sans structure narrative », tel que le décrit le livret. Les connaisseurs pourront cependant y reconnaitre des airs de Giselle ou de La Sylphide.
Après un premier entracte, ce sera le moment de solos – dont La Mort du Cygne, de pas de deux et de danse moderne.
Puis Go for Barocco sur la musique de Bach rappellera le style de Balanchine, ce chorégraphe russe bien connu du monde de la danse.
Un second entracte nous amènera à la dernière partie du spectacle : Don Quixote chorégraphié à l’origine par Marius Petipa, mais à laquelle on a ajouté le parfum Trocks.
Je vous assure que vous ne vous ennuierez pas. Les deux entractes ne seront pas de trop pour consulter les textes du livret qui complètent bien l’aspect drôle vu sur scène! Pourquoi?
Exemple : à la description du ballet Don Quichotte, dont les vedettes sont le chevalier et son aide Sancho Panza, on indique que « ces deux personnages ont été éliminés pour des raisons économiques ». Mais on suggère aux spectateurs de « les imaginer errant sans but et étant dans les jambes de tout le monde, ce qu’ils font de toute façon dans la plupart des versions de cette œuvre. » Vous voyez le genre...?
Ah, et j’oubliais : lisez tout haut le nom des danseuses; vous allez rigoler à coup sûr. Nadia Doumiafeyva, Maria Paranova, Ilya Bobovnikov, Nina Immobilashvili, Irina Lolesterolikova... Et la description de chacun(e) est passionnante!
Je vous conseille donc fortement ce spectacle présenté le samedi 18 février à 20 h et le dimanche 19 février à 15 h à la salle Maisonneuve de la Place des Arts.
Et au cas où vous hésitez encore, voici une vidéo qui saura vous convaincre :