Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Du 13 juillet au 13 août, le Cirque du Soleil présente le spectacle Tout écartillé, en hommage à l'oeuvre de Robert Charlebois. Cette création originale et éclectique que signent le directeur général de création Daniel Fortin, le directeur musical Jean-Phi Goncalves, le metteur en scène Jean-Guy Legault et Robert Charlebois, lui-même, est présentée à l'amphithéâtre Cogeco, à Trois-Rivières, sur un site magnifique, surplombant le fleuve Saint-Laurent. Par une belle soirée d'été, c'est péché de ne pas arriver une demi-heure plus tôt pour admirer la merveilleuse vue qui s'offre à nous, les deux pieds sur le doux vert du gazon et le regard embrassant le fleuve jusqu'à Ste-Angèle...
Comme la magie de l'enchantement est un art qui s'apprivoise, les acrobates du Cirque titillent notre curiosité avant le spectacle en s'activant autour d'une voiture d'époque posée sur le gazon. Tout un chacun s'approche pour voir qui sont ces drôles de jeunes créatures à la chevelure tout argentée, coupée au carré, aux grosses lunettes rondes et aux costumes striés de blanc et noir. On dirait des créatures futuristes fraîchement débarquées sur notre planète...
Une fois assis, un dernier « hors-d'oeuvre » nous est offert : les acrobates invitent quelques personnes à se balancer sur une énorme balançoire installée au-dessus du parterre... La magie s'installe...
Et que le spectacle commence!
Construit sous la forme d'une courtepointe, où chacune des 19 chansons de Charlebois représente en soi un tableau entier et unique, ce spectacle de 90 minutes emmène le spectateur dans différentes sphères de l'imaginaire de l'artiste et du concepteur visuel. Le point d'ancrage de ce spectacle-hommage est bien entendu la voix de Charlebois interprétant ses propres chansons, sur lesquelles viennent se greffer les différentes illustrations visuelles. Les repères scéniques sont en majorité ceux des années 70, époque où la plupart de ses grands succès ont été créés. Ainsi, l'image de fond de la scène est celle d'un ancien écran de télé, formé de simples ampoules, au centre duquel sont présentées toutes les scènes. En arrière-plan, un énorme cercle illustre des formes et des dessins psychédéliques constamment changeants, images prédominantes de cette époque. Ajoutons les bicyclettes à siège banane, les motos, costumes de cosmonautes (premiers pas sur la lune : Apollo 11, 1969), casques d'aviateur (Lindberg), bref autant de clins d'oeil à une époque où la folie et la liberté étaient au pouvoir...
Les concepteurs du spectacle ont prêté leur imaginaire à l'illustration originale visuelle de chacune des chansons. Ainsi, plusieurs ont été traduites par de la danse endiablée, un music-hall, des numéros d'acrobatie, de jonglage, la marche d'un funambule, des prouesses acrobatiques... D'autres, à la facture plus romantique, ont impressionné les spectateurs par la magie des effets spéciaux, créant une atmosphère de contemplation et de douceur. L'une des scènes marquantes du spectacle demeure, à mon avis, celle de la chanson « Ordinaire ». Elle est particulièrement chargée de symboles. On y voit un parachutiste entrer sur scène, son parachute traînant derrière lui comme une grande cape dont il se défait, tel un roi enlevant sa couronne trop lourde à porter. Puis, un acrobate monte en haut d'une très haute échelle, de laquelle il se laisse tomber dans le vide... Plongeon de la mort... du surhomme, de l'artiste trop investi par son public...
Soulignons que les couleurs prédominantes du spectacle sont le noir et blanc. Tout est en noir et blanc : les costumes, les décors et même les cheveux des acrobates. Le yin et le yang ? Les deux côtés de la médaille ? La vie, la mort ? Libre à nous d'y donner la signification que l'on veut... La couleur arrive à la fin du spectacle, dans le dernier numéro qui nous en met plein la vue, laissant les spectateurs pantois, bouche bée, debout et transportés de plaisir.
En bref, l'art du cirque se conjugue sous plusieurs formes : certains spectacles mettent essentiellement l'accent sur les prouesses acrobatiques, et d'autres, tel Tout écartillé , sur la sensibilité et la quête de la justesse du message. Ici, le choix a été clair : on a voulu privilégier l'hommage aux chansons plutôt que la virtuosité et le nombre des prouesses acrobatiques.
Tout écartillé se poursuit jusqu’au 13 août prochain.