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Comme dans une confortable bulle…
C’est comme ça que je me suis sentie pendant cette soirée à la Tohu. Une bulle dans laquelle j’ai fait un rêve magnifique, rempli de musique, de magiciens du mouvement et d’une ambiance enfumée…
Cet état débute dès que les lumières faiblissent; une douce musique s’élève et peu à peu, on remarque qu’entrent les artistes par le haut de la salle, derrière les spectateurs.
Divisés en deux groupes, ils descendent lentement les escaliers, s’arrêtent sur une marche, prennent la main d’un spectateur, font une contorsion, marchent sur les dossiers à la manière d’un funambule…
Photo: Ève Christian
Étant assise au bord d’une rangée, j’ai expérimenté « la fois où j’étais le plus proche d’un artiste de cirque ». L’homme, beau et fort d’après les muscles de son torse que je pouvais presque compter (!), est venu faire un grand écart facial sur une des marches de l’escalier, juste vis-à-vis moi. Tellement proche qu’il a fallu que je déplace mes pieds, car l’une de ses jambes s’étirait jusque sous mon siège alors que l’autre allait faire le même coup au spectateur assis de l’autre côté de l’allée.
À l’issue de leur descente, les dix artistes se rejoignent sur scène près du piano, qui d’ailleurs, est l’un des personnages principaux de ce spectacle. Un pianiste au manteau en queue de pie joue doucement, avec virtuosité. Tout au long du spectacle, la musique alternera entre le piano en direct et une trame sonore jouant de l’électro. L’idée d’avoir un pianiste sur scène face aux artistes est excellente : il peut coordonner ses notes avec leurs prouesses.
À la façon cabaret berlinois des années 30
J’ai beaucoup aimé l’ambiance dans laquelle nous entraine Night Circus. Lumière sombre, souvent même, la pénombre, comme si on vivait un rêve, la nuit.
Une mystérieuse et envoutante narratrice-chanteuse, avec un pantalon noir, une veste rouge et un chapeau haut de forme, nous présente l’histoire, celle d’Icare, l’homme qui veut voler comme les oiseaux. Elle reviendra quelques fois, faire de l’œil à l’un ou l’autre des hommes sur la scène. La langue d’usage est l’anglais, mais un anglais très compréhensible pour les non parfaitement bilingues comme moi.
Les costumes sont simples : maillots noirs ou pâles pour les filles laissant voir des jambes d’une infinie longueur, et pour les garçons, t-shirt ou torse nu dévoilant des muscles dorsaux et pectoraux découpés au couteau.
Sauf pour le couple clownesque-burlesque : la femme est drôle à souhait, amoureuse de son homme qui excelle en plus au fil de fer double (je n’avais jamais vu ça!) Ils ont aussi un numéro bien amusant qui est un mélange des tours : « la femme en morceaux et trouver la balle sous les coupes ». Je vous laisse découvrir…
En fait de décor, c’est assez dénué : quelques panneaux en arrière-scène font penser aux édifices d’une ville. Ce n’est pas vraiment dérangeant; par contre, ce qui peut l’être un peu, ce sont les changements d’appareils et leur installation qui se déroulent dans la pénombre. Les premiers sont perçus comme des silhouettes un peu fantomatiques et mystérieuses, mais à la longue, ces quelques minutes qui reviennent pendant le spectacle, peuvent sembler longues pour certains.
Photo: Ève Christian
Les numéros
Mais quand les duos et les solos défilent, wow… j’ai été souvent bouche bée devant autant de solidité dans des positions techniques si instables et impossibles à faire. Les prouesses défient la gravité et jamais on ne sent qu’un artiste ou l’autre hésite ou trébuche pour retrouver son équilibre. La force côtoie la délicatesse et la grâce.
D’ailleurs, on retrouve ces disciplines circassiennes : tissus, main à main, mât chinois, roue allemande, trapèze fixe, sangles, fil mou… Pour celles en hauteur, aucun filet n’est utilisé.
Photo: Ève Christian
Recirquel
Cette compagnie de cirque hongroise est constituée d’acrobates de l’école de cirque de Budapest. Elle a été formée en 2012. Le chorégraphe et metteur en scène Bence Vági s’amuse à mélanger théâtre, danse, musique et cirque et à mon sens, ça fonctionne bien.
C’est une compagnie de cirque que j’ai découvert et beaucoup appréciée; certains Montréalais pourraient y reconnaître une ressemblance avec les spectacles montés, entre autres par Daniele Finzi Pasca.
À ne pas manquer à la TOHU jusqu’au 22 octobre.
Sincèrement, vous ne regretterez pas. Emmenez les enfants de 8 ans et plus.
Pour avoir une idée de ce que vous verrez :