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Jusqu’au 16 juillet, la TOHU accueille Après la nuit de la compagnie Nord Nord Est, dans le cadre du festival MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE. À mi-chemin entre la danse, la musique et les prouesses acrobatiques, les artistes livrent des performances qui font voir l’art du cirque d’un œil onirique et poétique.
J’ai une fois entendu quelqu’un dire que les arts du cirque sont comme les comédies musicales : les artistes trouvent leur accomplissement dans la multidisciplinarité, dans le mélange de plusieurs techniques qui finissent par donner un tout à la fois homogène et particulièrement complexe. C’est seulement suite au spectacle Après la nuit que je pense enfin comprendre entièrement cet énoncé. Ce spectacle est si riche, si consistant, si libérateur; j’étais rassasiée d’art.
La musique joue un rôle essentiel dans la construction du spectacle. Au milieu de la scène ronde se retrouve le trio du groupe CHANCES qui accompagne en live la douzaine de danseurs et d’acrobates à l’aide de leurs sonorités qui mélangent l’indie-pop, l’électro et la musique du monde. Il se produit alors un Big Bang artistique dans lequel les mouvements des corps deviennent l’incarnation de l’immatérialité musicale. Que ce soit la danse, la discipline du fil de fer, de la roue Cyr, des sangles ou des acrobaties au sol, tous les mouvements du corps se présentent comme les traducteurs de la musique. Dans ce spectacle mettant en lumière ce qui rassemble les humains, même les différents arts s’additionnent sans se bousculer pour souligner la puissance de l’union.
Tantôt fluides et tantôt saccadés, les danseurs et les acrobates se liquéfient dans des mouvements qui témoignent de la capacité de l’humain à rêver, mais surtout à être l’acteur principal d’un rêve collectif : celui de vivre dans un monde libéré. Oeuvrant au sein d’une scénographie que je qualifierais de jardin d’éden glamour, les artistes évoluent dans un univers onirique sublimé par les jeux de lumières aux allures de paysages nocturnes, qui alternent majoritairement entre le bleu et le mauve.
Le spectacle met en lumière des enjeux sociaux de manière normalisée, si bien que, à travers l’art, il les décomplexe. Après la nuit présente des hommes en costumes de paillettes et d’autres portant du maquillage. Même si les costumes extravagants et le maquillage sont des codes du monde du cirque, je trouve que cette présentation aussi décomplexée d’humains ne rentrant pas dans les carcans du genre aide à déconstruire ce dernier. Le spectacle détient à cet égard une parole revendicatrice qui s’allie à la perfection avec le thème présenté : c’est quand on est libéré de ces pressions sociétales qu’on peut rêver et être en communion avec autrui.
Cette communion est omniprésente durant le spectacle, si bien qu’elle se retrouve aussi du côté des spectateurs en raison de la salle circulaire. Le seul désavantage de cette symbolique très forte est que la forme de la scène rend parfois ardu de voir entièrement les prouesses des danseurs et acrobates. Toutefois, il m’était vraiment facile de ressentir un partage d’émotions et de comprendre que ce moment qui semblait hors du temps et de l’espace naturel était quelque chose qu’il fallait vivre en groupe, et non individuellement. Le sacré ne se présente pas à nous tous les jours, mais ce spectacle en était clairement chargé. Suite à une pandémie mettant sur pause la vie sociale, ce spectacle expose une ode à l’humanité, à sa résilience, sa joie de vivre et à sa capacité de voir toujours plus loin, toujours plus haut. Comme quoi, c’est après la nuit que vient le beau temps.
Le festival MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE propose également d’autres spectacles qui plairont aux amateurs de cirque comme aux néophytes. Que ce soit grâce au spectacle HIATUS qui explore les concepts de territoires, PLAST jouant dans l’émotion, BELLES PLACES qui met en lumière la féminité ou le Cabaret du Jugement Dernier qui s’inscrit dans la tradition des arts du cirque, Montréal semble se métamorphoser en énorme chapiteau jusqu’au 17 juillet.
Rendez-vous ici pour la programmation complète.