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Donner un sens à sa vie est un défi quotidien pour chacun, un défi omniprésent qui nous suit jusqu’à la fin. Adapté du roman britannique du même nom et second long-métrage de Ritesh Batra (Lunchbox), The Sense of an Ending traduit avec justesse cette quête de sens à travers les déboires de Tony Webster, un vieil homme aigri et nostalgique de ses aventures de jeunesse. Le long-métrage dramatique sortira en salles au Québec le 24 mars prochain.
Retraité, divorcé et propriétaire d’un petit magasin d’appareils photo antiques, Tony, joué par le talentueux Jim Broadbent, est soudain confronté à la réalité par la grossesse de sa fille, interprétée par l’actrice et chanteuse anglaise Michelle Dockery. Alors qu’une histoire commence dans le ventre de sa fille, son histoire à lui est en voie de se terminer. C’est du moins ce que suggèrent les nombreux flashbacks qui entrecoupent le présent du vieil homme à partir du moment où ce dernier reçoit une lettre de la mère de Véronica, son premier amour.
Dès la réception de cette lettre, Tony est atteint d’une profonde nostalgie qui le fait remettre en question certaines parties de sa vie et le pousse à reprendre contact avec certaines personnes importantes de sa jeunesse, au détriment de ses proches actuels. Il délaisse donc son enfant et son ex-femme à cause de la lettre qu’il a reçue. Celle-ci l’informe que Sarah, la mère de Véronica, lui lègue le journal intime d’un de ses meilleurs amis d’université, Adrian, ami philosophe qui s’est enlevé la vie alors qu’ils étaient encore à l’école.
Jouer avec le temps
Contrairement au livre, qui suit de manière chronologique la vie du sexagénaire, le film dévoile les différents secrets des personnages par un savant amalgame d’alternance entre les moments présents et passées. Le réalisateur a trouvé de cette façon une bonne façon de garder l’attention de son public en le plaçant toujours dans une position d'attente.
La brièveté de certains plans du passé du vieillard rend l’exploration du thème du temps, thème principal de l’œuvre de Batra, encore plus juste. Une poêle brûlante lancée dans un évier rempli d’eau, un rire franc partagé entre amis, un baiser passionné sur la banquette arrière d’une voiture antique, voilà ce à quoi ressemblent vraiment les souvenirs. Pour assurer une certaine linéarité au scénario, certains souvenirs peuvent durer plus longtemps que ces simples images aussi volages que les sentiments de Tony envers les femmes.
La trame sonore est particulièrement efficace pour transmettre le sentiment de nostalgie du protagoniste principal et pour faire le pont entre les deux identités temporelles. Par exemple, alors que le spectateur vient d’être témoin du suicide d’Adrian et que la caméra nous amène du bain du jeune homme au bar où pleurent ses amis, il peut toujours entendre le bruit des gouttes de sang de l’étudiant qui tombent sur la surface de l’eau de la baignoire. Batra montre ainsi que même si l’on n’est pas physiquement présent lors de la mort d’un proche, cela reste émotionnellement une expérience très graphique, au point où l’on peut s’imaginer l’ambiance sonore qui l’accompagne.
Après avoir visionné le long-métrage, le spectateur de nature nostalgique ressort de la salle avec une belle leçon de vie. Idéaliser le passé et entretenir de la rancune pour des personnes qui ne font plus partie de notre vie nous fait passer à côté de moments importants avec celles qui sont là au moment présent. Un film à voir pour faire le point sur son existence et le sens qu’on lui donne.