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Suite à plus de 14 ans de travail, Guillaume de Fontenay livre avec ce premier long-métrage un chef-d’œuvre cinématographique. Une bombe à retardement qui s’apprête à exploser. Une histoire unique sur un homme unique, incarné à l’excellence par Niels Schneider. SYMPATHIE POUR LE DIABLE est l’un des sans-fautes du cinéma de 2019.
SYMPATHIE POUR LE DIABLE retrace l’hiver 1992 à Sarajevo. Sept mois après le début du siège, Paul Marchand, correspondant de guerre français, risque tous les jours sa vie pour tenter de témoigner d'une guerre insensée et du quotidien des 400 000 habitants pris en otages par les troupes serbes sous le regard impassible de la communauté internationale. C’est accompagné de son photographe et de son amie et amante qu’il va essayer de faire évoluer les choses, une vie après une vie.
Guillaume de Fontenay est un metteur en scène franco-canadien. Après avoir réalisé différentes mises en scène de théâtre et des scénographies de spectacles et d’expositions (dont WHAROL LIVE en 2009 au Musée des Beaux-Arts de Montréal), il se lance dans le projet de SYMPATHIE POUR LE DIABLE en 2005. Au départ, l’idée est une pièce de théâtre sur Paul Marchand. Mais c’est finalement après avoir rencontré ce correspondant de guerre que Guillaume de Fontenay s’aventure dans un scénario de long-métrage sur ses moments de vie passés à Sarajevo. Après plusieurs années de travail réalisées conjointement avec Paul Marchand et 149 pages de scénario écrites, Paul Marchand met fin à sa vie. Guillaume de Fontenay décide alors de mener à bien ce projet de long-métrage, pour lui rendre hommage certes, mais surtout pour qu’il soit entendu.
C’est avec le parti-pris de nous immerger au plus près de la réalité que le film s’ouvre avec une conception sonore des plus effrayante où les bruits de bombardements se mêlent à ceux des balles des armes à feu (conception sonore signée par le talentueux Sylvain Bellemare). Le titre apparait alors sur un plan large de la ville. Pari gagné : le film vient à peine de commencer, nous n’avons vu aucun acteur à l’écran et aucun dialogue n’a été prononcé que nous sommes déjà cloués à notre siège à sentir le courant d’air glacial d’un mois de novembre enneigé à Sarajevo. L’immersion se perpétue de séquence en séquence, avec une caméra à l’épaule très mouvante et documentarisante, qui s’approche au plus près des personnages. Les lumières sont souvent naturelles, tout comme les lieux qui sont dénués de fioritures et qui sont les réels lieux qu’a traversés Paul Marchand. Beaucoup de trajets en voiture sont filmés, ce qui favorise les sensations de proximité, d’immersion et d’insécurité. De Fontenay, accompagné de son équipe, livre un travail technique exceptionnel qui nous transporte au plus près de la réalité.
Côté acteurs, l’interprétation de Niels Schneider est excellente. Dans sa diction, ses gestes, ses mots, son débit de paroles, ses gestuelles et sa manière de se tenir, il transpose, sans pour autant mimer, Paul Marchand à l’écran. Un rôle qui confirme qu’il est un grand acteur, avec un éventail d’interprétations qui s’étoffe de plus en plus (notons ses derniers rôles plus doux, comme son interprétation du photographe érotique Pierre Louÿs dans CURIOSA ou de l’amant du personnage de Sophie Marceau dans UNE RENCONTRE, et ses personnages plus bruts et écorchés tels que Pier dans DIAMANT NOIR). À ses côtés, Ella Rumpf dans le rôle de Boba transperce l’écran. Vincent Rottiers livre quant à lui une performance plus en contrôle, mais tout aussi maitrisée où son personnage contrebalance celui de Paul Marchand pour apporter un équilibre.
Pendant 1h40, nous sommes au plus près de ce temps glacial, de ces routes difficiles et de ces balles tirées dans le vide qui peuvent toucher des cibles à n’importe quel moment. Certaines scènes sont d’ailleurs violentes et marqueront vos mémoires. Pourtant, celles-ci ne sont rien comparées à la réalité de ce que vivait Paul Marchand selon De Fontenay. En effet, celui-ci précisait lors d’un Q&A durant le festival CINEMANIA qu’il transmet à peine 1% de la violence, des difficultés et de la dureté de ce que Paul Marchand a vécu.
En plus de livrer une œuvre cinématographique de qualité, De Fontenay réalise un travail presque pédagogique où des spectateurs, issus de toutes les générations, pourront en apprendre davantage sur cette guerre trop souvent gardée silencieuse et ce reporter de guerre qui mérite d’être connue.
SYMPATHIE POUR LE DIABLE est un grand film. En salle à partir du 29 novembre partout au Québec, il a été présenté en première Nord-Américaine lors du festival de film CINEMANIA. Ce drame biographique fait partie de ces films qu’on ne peut décrire, mais qu’il faut voir et vivre. Alors, courez-y et immergez-vous dans le Sarajevo des années 1990 le temps d’une séance de cinéma.
Les mémoires de Paul Marchand paraitront bientôt au Québec. Pour plus d’informations, cliquez ici. Pour consulter les horaires du film, c’est par là.
Note : *****