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Tina Fey, la scénariste derrière la version culte de Mean Girls (2004) et son adaptation Broadway (2017), nous ramène à North Shore avec une adaptation cinématographique survoltée de la comédie musicale à succès. Le film revisité sorti en salles le 12 janvier marie habilement nostalgie et modernité en plus de mettre en lumière des performances musicales sûres de divertir.
Cady Heron, passionnée de mathématiques, est la nouvelle élève à l’école secondaire North Shore, en Illinois. L’adolescente se retrouve malgré elle intégrée au groupe populaire des « Plastiques » mené par la menaçante Regina George. Cady se perd dans les dynamiques sociales entraînées par sa popularité, ses amis Janis et Damian, sa haine envers Regina et son amour envers Aaron Samuels, l’ex de sa principale rivale.
Mean Girls (2024) avait de grosses pointures à chausser. Difficile d’accoter les performances iconiques de l’original : comment ne pas penser automatiquement à Rachel McAdams pour jouer la Queen B de l’école ou à Amanda Seyfried pour interpréter la meilleure représentation cinématographique du cliché de la blonde idiote ?
Cela étant dit, la distribution de 2024 est particulièrement convaincante. Mention spéciale à Avantika pour son interprétation de Karen Smith, hilarante lors de chacune de ses apparitions, et à Christopher Briney pour avoir créé un Aaron encore plus dreamboat que celui de Jonathan Bennett (oui, oui, c’est dit). La distribution parentale est aussi impressionnante dans cette comédie musicale. Les ressemblances physiques entre Cady (Angourie Rice) et sa mère (Jenna Fischer), ainsi qu’entre Regina George (Renée Rapp) et sa mère (Busy Philipps) sont frappantes et contribuent à la crédulité des liens familiaux.
Les performances musicales sont, sans grande surprise, exceptionnellement solides. Renée Rapp a interprété sur scène pendant près d’un an le personnage de Regina George qu’elle reprend dans le film. Une nouvelle interprétation qui rend la « Plastique » plus machiavélique et directe que le faisait Rachel McAdams, mais qui garde le charme du personnage tout en lui donnant une fraîche tournure.
Mis à part des ajouts musicaux, l’un des plus gros changements au film d’origine de 2004 est la présence de réseaux sociaux. Trop souvent, cette présence technologique au cinéma m’apparaît être un truc destiné à faire sensation et à donner une impression de modernité sans réellement ajouter une plus-value à l’œuvre.
Mais l’inclusion marche bien dans ce rematriçage de Mean Girls qui cherche à renouveler son public (tout en étant constamment plongée dans la nostalgie du premier film). Dans une revisite d’une histoire de cliques, d’apparences, et de popularité à tout prix, l’ajout des réseaux sociaux de ne choque pas et reste en accord avec le ton actuel et jeune du film.
Également, l’ajout des cellulaires parvient à mieux conjuguer avec une transition Broadway-cinéma. Par exemple, dans la version scénique de la chanson Sexy, Karen chante en s’adressant au public, puis la musique s’arrête alors qu’elle décide de changer les paroles, retourner en coulisses et recommencer sa chanson. Dans le film de 2024, la « Plastique » reprend cette double prise en s’adressant à la caméra de son cellulaire.
Le film d’un peu moins de deux heures a trouvé une balance efficace entre la comédie de 2004 et le Broadway de 2017. Près de la moitié des chansons de la version théâtrale ont été coupées, ne gardant que les titres les plus accrocheurs et marquants pour l’histoire. La quantité de chansons pour le film est juste, mais certains solos importants manquent dont Stop, chanté par Damian. Laisser un solo à Damian aurait été plus fluide que de l’inclure (souvent maladroitement) dans des morceaux comme Apex Predator, qui fonctionnait parfaitement bien dans le musical en tant que duo entre Janis et Cady.
Mais cette adaptation cinématographique de la comédie musicale demeure réussie. La filmographie est notamment plus intéressante et dynamique que dans l’original : les longs plans dynamiques lors des chansons permettent de suivre de manière interrompue les chorégraphies, l’esthétique générale est revue et est plus colorée, etc. Les rappels à l’original par certains costumes et acteurs sont également certains d’accrocher un public plus nostalgique.
Est-ce qu’un public n’ayant pas vu le film culte d’origine aurait autant apprécié l’humour, les personnages et l’histoire (si simple et clichée) de sa nouvelle version? Possiblement pas. Mais s’il n’est peut-être pas tout aussi iconique que l’œuvre de 2004, le film parvient indéniablement à faire passer un moment de solide divertissement à son public par son brillant mariage entre cinéma et Broadway.