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Dalida fut un mythe de son vivant. Sa vie était digne d’un film hollywoodien où les tragédies se succédèrent au point du pathétique. Artiste talentueuse, femme fragile et amante passionnée, elle avait tout pour devenir une icône de la musique et une personnalité dont l’opinion publique ne pouvait se passer.
Dalida débute en 1967, lorsque la célèbre interprète fait une tentative de suicide suite à la mort de son amant Luigi Tenco (Alessandro Borghi). À partir de cet événement, le récit se promène dans la vie de Dalida qui est interprétée par l’Italienne Sveva Alviti. Iolanda Gigliotti voit le jour en 1933, au Caire, dans une famille italienne. Souffrant de graves problèmes de vue dès l’enfance, victime d’ostracisme à l’école, la vie de la future Dalida débute sous de sombres auspices. Son père, violoniste, est emprisonné durant la Seconde Guerre mondiale. À son retour à la maison, il violente sa famille. En 1956, Iolanda participe à un concours de chant, organisé par Bruno Coquatrix (Patrick Timsit), à l’Olympia de Paris. C’est là qu’elle est découverte par Lucien Morisse (Jean-Paul Rouve) qui deviendra son gérant et son époux. Dalida est née, les tubes s’enchaînent et l’ascension est fulgurante. Derrière le succès, le mariage de Dalida bat de l’aile. Elle quitte Lucien pour l’artiste-peintre Jean Sobieski (Niels Schneider) et confie la gestion de sa carrière à son frère Bruno (Riccardo Scamarcio). Ses relations sont éphémères, elle quittera aussi Sobieski pour Tenco qui s’enlèvera la vie. Par la suite, elle rencontra Richard Chanfray (Nicolas Duvauchelle) avec qui elle vivra une relation turbulente alors que, professionnellement, elle fait une percée du côté du disco. Elle quittera Chanfray qui se suicidera tout comme Morisse. En 1987, à 54 ans, malgré son succès, Dalida est sans conjoint, ni enfant, et gravement dépressive. Elle mettra fin à ses jours au mois de mai de cette année-là.
La musique est omniprésente dans Dalida. Les fans de ses chansons seront servis car chaque étape de la vie de la diva est accompagnée d’un de ses tubes les plus célèbres : Gigi L’amoroso, Il venait d’avoir 18 ans, Parole parole, Je suis malade, Laissez-moi danser, etc. En fait, les séquences créées par la réalisatrice Lisa Azuelos se rapprochent du vidéoclip puisque certaines chansons sont jouées presque intégralement sur un montage d’images. Visuellement, Dalida est impeccable, reproduisant fidèlement les décennies 50, 60 et 70. Les costumes et les décors sont de toute beauté. La mise en scène est ponctuée de propositions stylisées comme la répétition de ralentis. Cependant, le scénario est plutôt convenu. La construction non linéaire du récit est devenue presqu'un standard dans les films biographiques. Sur ce point et sur son sujet, il est difficile de ne pas comparer Dalida à La Vie en rose, d’Olivier Dahan, qui avait majestueusement mis en scène la vie d’une autre icône de la chanson française, Édith Piaf. Dalida n’atteint jamais l’émotion du film de Dahan.
Au centre de ce film biographique se trouve l’actrice et mannequin Sveva Alviti. Premier grand rôle pour cette ancienne joueuse de tennis, ce qui frappe d’abord est la ressemblance entre l’actrice et la véritable Dalida. C’est à s’y méprendre. D’ailleurs, le frère de Dalida, Bruno Gigliotti, a eu un droit de regard sur le choix de l’actrice. Outre la ressemblance, qui est due en partie à des prothèses, Sveva Alviti a dû suivre des cours de danse et de Français pour interpréter Dalida. En effet, l’actrice native de Rome ne parlait pas un mot de Français avant d’obtenir le rôle. L’exploit est d’autant plus impressionnant que son interprétation de la diva est très juste et touchante.
Dalida n’est pas le meilleur exemple de film biographique sur une chanteuse qui ait été réalisé récemment, mais il promet d’offrir un bon moment aux admirateurs de la chanteuse grâce à sa plongée dans ses succès musicaux et à la personnalité passionnée de Dalida interprétée avec conviction par Sveva Alviti.
Dalida est à l'affiche le 28 avril au Québec.