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Ce lundi 6 octobre, le Studio TD a accueilli l’incroyable performance du chanteur de pop alternative Jeremy Zucker. Il a offert à son public québécois un moment suspendu, hors du temps. Son concert s’est construit comme les pages d’un journal intime mis en musique — en toute simplicité, mais avec une sincérité vulnérable.
Le lundi, c’est cette journée un peu bâtarde où votre cerveau doit déjà se concentrer sur les tâches à venir, alors que votre cœur revit en boucle le superbe week-end au chalet passé avec vos ami·es. C’est dans cet entre-deux un peu gris que la voix magique de Bebe Stockwell est entrée en scène pour panser nos âmes fatiguées.

Dès les premières notes qu’elle gratte à la guitare, la mélodie nous enveloppe dans une étreinte réconfortante. Son timbre texturé semble jaillir de la terre : profond, légèrement éraillé, il porte une émotion brute, sans fard. À travers ses chansons, elle nous rappelle la beauté du monde. Chaque mot chanté est un fragment d’intimité qu’elle nous offre sans filtre, nous préparant en douceur à la suite de la soirée.
Les goodies sont achetés, les tee-shirts enfilés ; les fans sont prêts. 21 h sonne, les lumières se tamisent, l’énergie devient vibrante. C’est sous une ovation debout que Jeremy Zucker entre en scène. Loin des concerts pop spectaculaires où l’image l’emporte sur le son, Zucker mise sur l’émotion brute — et ça fonctionne.

Sa musique n’est pas tapageuse ; à l’inverse, elle s’enroule autour de vous, vous étreint tendrement. Oscillant entre pop alternative, indie électro et ballades folk digitalisées, son univers sonore est riche en textures, mais pourtant si simple : guitares claires, synthés délicats, rythmes doux, mais vibrants. Chaque morceau reflète un peu de lui — un miroir pour celles et ceux qui peinent parfois à trouver les mots.
Sur scène, cette intimité prend une autre dimension. Jeremy Zucker ne se transforme pas en une persona frivole, amatrice de paillettes et de clameurs : il est lui, simplement. Sa voix douce, légèrement voilée, nous présente affectueusement ses émotions, nous invitant à accueillir les nôtres avec la même bienveillance.
Ce qui m’a le plus frappée, c’est sa proximité avec le public. Pas de longs discours fastidieux, pas de monologues pour combler les silences : juste un échange direct, brut, mais vrai. « Je suis désolé, je suis un peu fatigué », lâche-t-il à mi-parcours, un sourire gêné au coin des lèvres. Cette fragilité nous rappelle que, sur scène se tient un humain — certes un peu plus connu que les visages anonymes dans la foule, mais portant les mêmes fardeaux. On ne vient pas à un concert de Jeremy Zucker pour être ébloui, mais pour être touché.

La setlist, généreuse, alterne les classiques attendus (better off, somebody loves you, supercuts) et des titres plus récents issus de son album Garden State, où il explore des thèmes comme le deuil, la reconstruction et le lien aux origines. Et si certains morceaux s’enchaînent dans une relative uniformité, l’émotion, elle, reste constante.
Je ressors de ce concert l’âme un peu plus légère et un grand sourire aux lèvres. Ce soir-là, Zucker n’a pas enflammé Montréal. Il y a planté quelque chose de plus rare : un sentiment d’authenticité, de vulnérabilité partagée, qui restera en mémoire chez chaque personne présente.
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