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Dans Prosper, son premier long métrage, Yohann Gloaguen, grâce à une simple paire en crocodile, invite le spectateur à découvrir l’univers de la sape à travers un thriller et une comédie dramatique remplis de malentendus. Le film était présenté à l’occasion de la 54e édition du Festival du nouveau cinéma dans la section Temps Ø.
Yohann Gloaguen, que l’on avait retrouvé sur le scénario d’Oranges sanguines de Meurisse, dévoilé ici son premier long-métrage. Le réalisateur s’appuie sur le thriller et la comédie pour dessiner la porte d’entrée vers le monde de la Sape, c’est-à-dire La société des ambianceurs et des personnes élégantes. Ce mouvement culturel qui a pris son envol au Congo célèbre l'art de bien s'habiller, mais a aussi servi comme moyen de revendication politique.
On rencontre ainsi le personnage de Prosper, un chauffeur Uber modeste de Paris, qui se retrouve malgré lui avec un client mort sur sa banquette. L’homme décide de se débarrasser du corps, qui appartient à « King », un gangster et roi de la Sape parisienne. Avant de quitter les lieux, il s’empare par cupidité des bottes de crocodile du défunt, en plus d’une belle liasse de billets pour rémédier à ses problèmes financiers.
En les enfilant, la magie s’active. King prend possession du corps de Prosper, jusqu’à ce qu’il les retire, les remette, les retire à nouveau, et ainsi de suite. Prosper, l’innocent, est plongé dans des affaires louches et douteuses, tandis que King cherche son assassin. Le chauffeur de taxi est ainsi victime de trous de mémoire qui lui causeront bien du tort.
Les situations grotesques découlent de malentendus qui s’enchaînent sans fin, faisant passer le chauffeur Uber, lorsqu’il est lui-même, comme un fou incompris.

Jean-Pascal Zadi interprète avec brio cet homme à la fois crédule et drôle, et provoque souvent l’hilarité par ses interactions. Son double jeu en tant que Prosper-Prosper, puis Prosper-King est amené avec brio. Son duo avec Salimata Kamate dans le rôle de la mère est aussi très comique et apporte une dimension plus légère au film.
Prosper est, de prime abord, un bon film. Il est drôle, parfois cinglant, voire touchant, et il nous offre un regard rare sur la Sape avec des personnages iconiques et bien définis. Là-dessus, on retiendra la scène finale, remplie d’unicité et d’émotions, lors des funérailles de King, qui laissent place à un défilé. Il est également important de souligner le choix des costumes des acteurs.
Cependant, le long-métrage propose un scénario assez linéaire, où l’intrigue évolue sans rebondissement majeur. Le film souffre également de quelques longueurs et d’un récit qui, malgré tout, peine à avancer et qui, surtout au début, met du temps à s’installer. Il arrive aussi à quelques reprises que le temps semble long.
Malgré ces éléments, l’histoire reste originale et intrigante. Le rôle de l’humour, qui intervient aux bons moments et avec parcimonie est particulièrement apprécié dans ce thriller.
Prosper sera présenté une seconde fois le 18 octobre 2025 dans le cadre du FNC.
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