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Le vendredi 27 décembre, devant une salle comble, 75 disciplinés et stylisés chanteurs et musiciens des Chœurs de l’Armée Rouge ont déployé leurs forces, sorti l’artillerie lourde et utilisé leur arme de séduction massive pour subjuguer les spectateurs de la Maison Symphonique. Parce qu’ils ont été intimidants... de talent, nous nous sommes laissés dominer... par le plaisir et les émotions. Parce que ce détachement de l’Armée Rouge a si efficacement manœuvré, jamais conquête n’aura été plus facile. La foule a très chaleureusement accueilli et applaudi les conquérants... de nos cœurs.
À ses débuts en 1928, le Chœur de l’Armée Rouge ne comptait que 13 membres, incluant le chef. Au fil du temps, se sont ajoutés musiciens, danseurs et toujours plus de chanteurs. Aujourd’hui, l’Ensemble Officiel des Chœurs de l’Armée Rouge réunit 350 personnes. Incidemment, c’est au fondateur de l’ensemble, Alexandre Alexandrov, que les Russes doivent leur hymne national.
La première partie, d’un concert d’une durée totale de 1 heure 45, a débuté par la prestation des deux hymnes nationaux, canadien et russe, durant laquelle la station debout a promptement été adoptée par l’ensemble des spectateurs.
Ensuite, c’est avec neuf chants russes, tout aussi mélodieux les uns que les autres, que le chœur et les solistes ont entrepris de nous séduire. Bien que je sois, en partant, familier avec de nombreux chants traditionnels russes, découverts grâce aux enregistrements de feu Nicolai Gedda, mon ténor favori, j’admets volontiers que je ne connaissais qu’un seul chant sur les neuf qui ont retenti. C’est donc dire que j’ai fait plusieurs heureuses découvertes. J’ai particulièrement apprécié les chants mettant en vedette les formidables solistes de ce chœur qui, en cette occasion, réunissait près de quarante chanteurs.
Mes coups de cœur sont allés à :
Smuglianka qui mettait en vedettes le ténor Roman Valutov et le baryton Alexei Skachkov
En revenant de Belrin et Korobeïniki, avec le ténor Alexandre Kruze
Kamarinskaya avec le soliste Mikhail Nikiforov, qui nous a offert une époustouflante démonstration de virtuosité à la balalaïka
Cocher, harnache les chevaux avec l’impressionnant baryton Maksim Maklakov
Le long de la Peterskaïa avec ce que mon oreille croit être un très versatile baryton-basse du nom de Valeri Gavva
Bien sûr, tous ces solistes se sont exécutés de concert avec un chœur des plus puissants mené à la baguette, et de main de maître, par le chef Gennadiy Sachenyuk. À noter que plusieurs micros ont été stratégiquement disposés et utilisés pour bien capter le chœur. D’ailleurs, tous les solistes ont fait usage d’un micro. Amplification du son et renfort de haut-parleurs aidant, tous ont eu allure de puissants chanteurs à voix. Les décibels n’ont pas fait défaut.
La 1re partie a donc été entièrement dédiée à des chants traditionnels russes, tandis que la 2e a eu une saveur plutôt internationale avec 13 titres au programme, dont Jingle bells, Douce nuit, White Christmas, l’Hymne à la beauté du monde, Les Yeux noirs, Kalinka, Mon pays, etc.
Les moments forts, à mes yeux et à mes oreilles, ont été le White Christmas et l’Hymne à la beauté du monde, tous deux interprétés par la merveilleuse soliste invitée québécoise, Isabelle Boulay, qui nous a également offert l'Enfant au tambour et Les Trois Cloches, c’est-à-dire deux chansons qui me laissent quelque peu indifférent, malgré leur grande popularité auprès d’un certain public. Dans son opération ravissement, Isabelle a bien entendu été soutenue par un chœur des plus pertinents, et puissant lorsque cela s’imposait. La voix douce, veloutée, aérienne, juste, maîtrisée et suffisamment volumineuse, de la ravissante Isabelle, a semblé faire fi des difficultés et n’a eu aucune peine à nous ravir et à nous transporter. Merveilleuse interprète qui me charme systématiquement à chacune de ses prestations.
À mon humble avis, deux autres mémorables faits d’armes de la seconde partie ont été les remarquables interprétations de Les Yeux noirs et de Maroussia par le très versatile, expressif et sympathique Valeri Gavva.
Trois autres chansons, dont l’absence du programme ne m’aurait pas choqué, ont été Le Temps des fleurs, Kalinka et Le Temps du muguet, qui ont néanmoins été fort appréciées, semble-t-il, puisque leur exécution a été très chaleureusement applaudie. Ce qui prouve, encore, une fois, que pour concocter un programme susceptible de plaire au plus grand nombre, ça en prend pour tous les goûts, et que mon opinion et mes préférences n’engagent que moi.
Les Chœurs de l’Armée Rouge proposent un menu très diversifié dont vous êtes promptement invités à vous régaler lors d’une des 5 prochaines représentations qui auront lieu les 28, 29 et 30 décembre. C’est assurément à ne pas manquer. Pour vous procurer des billets, vous êtes invités à vous rendre sur le site internet de la Maison Symphonique.