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Dimanche le 5 décembre, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, devant une salle comble, et dans une production de Minuit Médias en association avec GFN Productions, le trio Lyrico présentait Noël à l’opéra, son tout premier concert accompagné de l’orchestre FilmHarmonique et d’un chœur de 40 choristes, sous la direction du maestro Francis Choinière.
À propos de Lyrico
Le trio a été formé il y a seulement deux mois par trois amis - diplômés de l’Université McGill - qui se connaissent depuis quatre ans. Il réunit les deux ténors Sam Champagne et Marco Bocchicchio, et le baryton Matthew Adam.
Ce qu’en disait la publicité
« Premièrement il y a eu les Trois Ténors. Ensuite est venu Il Volo. Et maintenant, en première à Montréal, voici le groupe canadien Lyrico. »
« Ils entremêlent des voix de formation classique à de somptueuses mélodies, de l’opéra à la pop » et « ils présentent un programme captivant comprenant des classiques italiens bien connus, des succès internationaux et des incontournables chants de Noël. »
La table étant ainsi mise, nous étions en appétit, et les attentes étaient grandes.
Composition du programme
Aucun programme n’était disponible sur place. Aucun écran n’avait été prévu pour la projection des titres de chansons et des pièces orchestrales interprétées durant la soirée. Aucun des chanteurs, et pas même le chef d’orchestre, n’a jugé bon de mentionner quelque titre que ce soit. Les spectateurs ont dû scruter leur mémoire.
Cependant, comme la scène était brillamment éclairée, la lumière filtrait suffisamment jusqu’à mon siège, en rangée O, pour que je puisse prendre des notes et consigner les titres que j’ai heureusement reconnus, à l’exception d’un seul.
Après le concert, via Facebook, l’orchestre FilmHarmonique a eu la gentillesse de me faire parvenir le programme de la soirée, ce dont je le remercie vivement puisqu’il m’a permis de confirmer tous les titres.
Cet excellent programme mérite que je m’y attarde. En voici donc la composition détaillée.
Première partie
Ouverture de l’opéra La Traviata (G. Verdi)
« Brindisi » du même opéra (1re intervention du trio)
Avant cette première prestation, chacun des chanteurs s’est identifié pour ensuite ne plus s’adresser à la foule pour tout le reste du concert.
« Barcarolle » de Les Contes d’Hoffman (Jacques Hoffenbach)
Amapola (Joseph Lacalle), solo de Sam Champagne
Caruso (Lucio Dalla), solo de Marco Bocchicchio
« Intermezzo » de Cavalleria Rusticana (P. Mascagni)
Con te partiro (Francesco Sartori)
The Prayer (David Foster et Carole Bayer Sager)
Après cette dernière pièce le chef d’orchestre s’est tourné vers la salle et a prononcé son tout premier mot de la soirée, je le cite : « entracte! »
Deuxième partie:
La Valse des Fleurs (P.I. Tchaïkovski)
Ave Maria dit de Caccini (Vladimir Vavilov)
Panis Angelicus (César Frank)
« Hallelujah » du Messie (G.F. Haendel)
Aujourd’hui le roi des cieux (Joseph Gélineau?)
Minuit, chrétiens (Adolph Adam)
Deux rappels ont couronné la soirée:
O sole mio (Eduardo di Capua)
Aujourd’hui le roi des cieux (en reprise)
Appréciation personnelle (forcément subjective)
Il n’y avait pas la moindre décoration en vue, pas même suspendue au-dessus d’une scène entièrement occupée par un orchestre de 46 musiciens et un chœur de 40 choristes. Un immense écran, sans cesse demeuré vide, flanqué de rideaux rouges, occupait le fond de la scène.
Tous les chanteurs, choristes et musiciens portaient du noir et évoluaient sur une scène baignée de lumière. Le dénuement de la scène et les tenues vestimentaires évoquaient plus l’austérité que la joie festive de Noël. Disons qu’aucun élément visuel coloré n’est venu perturber notre attention entièrement monopolisée par la musique et le chant.
Ce n’est qu’en 2e partie que Noël s’est taillé une place dans le répertoire, venant ainsi rétablir la balance opéra (et semi-classique) versus chants de Noël, et justifiant ainsi le titre du concert.
L’impressionnant chœur a solidement et magnifiquement appuyé, voire transporté, le trio lors de l’exécution des quelques treize chants au programme.
Et l’orchestre a accompagné tout ce beau monde de brillante et experte façon, sous la baguette du très expressif maestro Choinière.
En se basant uniquement sur ce seul concert, il est difficile de savoir si Lyrico réunit ou pas de grandes et puissantes voix, puisque l’amplification était de mise. J’aurais bien aimé, quant à moi, les entendre en liberté et au naturel, comme c’est habituellement le cas à l’opéra, plutôt que continuellement vissés devant lutrins et micros.
Lorsque l’un d’entre eux s’exécutait en solo, ou au sein du trio, la gestuelle était tout simplement…inexistante. Le statisme régnait. Ils ont constamment chanté les bras ballants, ne bougeant régulièrement qu’un seul avant-bras afin de tourner la page de leur partition dont, incidemment, ils n’ont pas su se passer. Ils ne connaissaient donc pas par cœur les œuvres au programme, ou peut-être leur compréhensible nervosité, en ce soir de première, les aura-t-elle incités à s’en remettre à ce rassurant support visuel. Puisque ce tout nouveau trio lyrique n’en est qu’à son 2e mois d’existence, l’assurance « de groupe » viendra sûrement s’ajouter à leur plus qu’évident talent et leurs déjà riches expériences individuelles.
Côté vocal, les voix m’ont semblé justes et maîtrisées, et les notes hautes et soutenues étaient au rendez-vous lorsqu’elles s’imposaient.
Côté jeu cependant, l’expression faciale, la gestuelle, et la communication des émotions étaient...absentes. À mon humble avis, qui n’engage que moi, ça manquait franchement de passion. Si vous vous demandez ce que j’entends par là, rendez-vous sur YouTube et prenez le temps de visionner une des nombreuses vidéos du ténor Rolando Villazón, par exemple, qui est l’incarnation même de la passion dans l’interprétation. J’ai confiance, qu’avec le temps, Lyrico abandonnera son flegme et son immobilisme pour mieux s’abandonner à la passion.
Bien que je n’aie pas été époustouflé par cette première prestation de ce tout nouveau trio, j’ai néanmoins été charmé, et suis ressorti enchanté de la salle, avec quelques vers d’oreille en prime. Nonobstant mes quelques réserves, c’est donc avec plaisir que je recommande ce concert où l’on passe un très agréable moment et qui – si je me fie aux applaudissements qui ont retenti, et aux ovations finales debout – a été un retentissant coup d’envoi (d’où le titre de cette critique) d’une carrière qui s’annonce somme toute fort prometteuse. Longue vie à Lyrico!
GFN Productions, Lyrico, chacun de ses membres, et l’orchestre FilmHarmonique, sont tous présents sur Facebook. Sam Champagne a son propre site internet, de même que GFN Productions et FilmHarmonique. Vous êtes invités à les fréquenter assidûment pour en apprendre davantage sur eux, consulter leur agenda, et même vous procurer des billets pour un prochain concert.