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J’assiste toujours avec joie et curiosité au spectacle annuel de la cohorte sortante de l’École nationale de cirque (ÉNC). J’aime découvrir ce que ces jeunes ont inventé pour sortir du déjà-vu, ce qui n’est pas peu dire dans le domaine du cirque.
Et encore cette fois, j’ai adoré ma soirée où 21 artistes, onze femmes et dix hommes, m’ont éblouie par leur ingéniosité, leur polyvalence et leur précision. Et que dire de leurs talents multiples : cirque (bien sûr), mais danse, comédie, musique, etc.
Plusieurs disciplines circassiennes ont été démontrées : équilibre, jonglerie, cerceaux chinois et aériens, trapèze ballant et trapèze danse, sangles aériennes, mât chinois, fil de fer et main à main, auxquelles s’ajoutent l’acro-mouvement, un peu de danse percussive (en frappant sur son corps avec les mains), ainsi que des pièces musicales interprétées par certains et certaines d’entre eux et elles…
Je vous assure que les 75 minutes que dure cette représentation passent vite, tellement c’est un feu roulant. La musique, éclectique, rejoint un large public.
En tant que ballerine, j’ai particulièrement aimé l’artiste qui, sur des pointes (chaussons durs de ballet), fait du trapèze aérien (je n’avais jamais vu ça !), ou le jongleur, presque magicien ou illusionniste, avec ses balles qui semblent liées les unes aux autres. Encore là, du jamais-vu dans mon expérience (assez imposante quand même) des spectacles circassiens. Des risques se prennent, mais il y a toujours un ou une collègue pour veiller sur l’autre.
Ces jeunes hommes et femmes représentent l’amour dans sa beauté et sa majesté, et sur plusieurs niveaux : l’amour-amitié, l’amour filial, l’amour de l’autre et de soi… Comme l’explique le programme, ce spectacle réfléchit sur l’impact de l’amour avec un sentiment de vulnérabilité et de ridicule, en même temps qu’avec une force imprévisible qui façonne et transforme.
Helena Bittencourt et Goos Meeuwsen, à la création et à la mise en piste, ont voulu apporter du réconfort dans notre présent, qui nous semble si souvent incertain. Le duo a tenu à démontrer que ces jeunes aux talents multiples ont un réel plaisir à performer et à démontrer leur art ; c’est leur façon de communiquer avec le public.
Les jeunes se considèrent sûrement chanceux de travailler avec deux artistes qui ont fait leur marque sur la scène mondiale du théâtre et du clownesque ; chacun a fait partie de la distribution de ces productions du Cirque du Soleil : Helena dans Corteo et Goos (étudiant à l’ENC cohorte 2004) dans Love et The Beatles.
Le cirque est une forme d’art, bien sûr, mais aussi un mode de vie. Et depuis 1981, l’École nationale de cirque éduque plusieurs jeunes du Québec, du Canada et des pays étrangers à cette philosophie. Cet établissement d’enseignement secondaire et collégial privé québécois a pour mission première de former des artistes de cirque, mais l’École se consacre aussi beaucoup à la recherche et à l’innovation dans les arts circassiens.
Des compagnies réputées mondialement — le Cirque Éloize, Les 7 Doigts, le Cirque du Soleil ont, en quelque sorte, pris naissance à l’École nationale de cirque.
À chacune des années scolaires, des jeunes femmes et hommes de la formation supérieure intègrent leurs apprentissages dans le cadre de productions complètes. Les étudiantes et étudiantes de première année présentent Préambule sous le Grand Chapiteau, sur la place publique de la TOHU, celles et ceux de la deuxième année présentent TRIPTYQUE à l’ENC, alors que finissantes et finissants de la troisième année, avec Tomber en amour, se produisent sur la scène circulaire de la TOHU devant des milliers de personnes.
James Tanabe, directeur des études à l’ÉNC, remercie le personnel enseignant et les équipes en coulisses qui permettent aux artistes de voler si haut en toute sécurité et de susciter autant de oh! et de ah! de la part du public. Et je suis tellement d’accord : on les oublie souvent, mais ces virtuoses de la technique sont essentiels au bon fonctionnement du spectacle.
Voici les trois présentations de l’École nationale de cirque, par ordre croissant d’études collégiales :
Préambule, spectacle des élèves de la première année du collégial
TRIPTYQUE, spectacle des élèves de la deuxième année collégiale
Tomber en amour, spectacle des finissantes et finissants
Je tiens à vous dire que vendredi soir, quand j’ai assisté au spectacle, j’ai remarqué une artiste avec une botte et en béquille, ainsi qu’un homme avec un bras en écharpe. Les deux performaient quand même. Pour avoir fait moi-même plusieurs spectacles de danse dans ma vie, je peux vous dire que quand une personne de la distribution se blesse, il faut souvent soit la remplacer à la dernière minute, soit adapter la chorégraphie.
Il semble que c’est ce qui s’est passé!
Ces deux éclopés ont eu le courage de poursuivre les représentations! L’une a adapté son numéro de mât chinois avec sa botte (et elle est incroyable!), et des numéros de main à main de deux duos ont été remaniés le jour de la première, un des artistes s’étant blessé à l’enchaînement (points de suture nécessaires). Il n'a évidemment pas pu porter autant que prévu, ni tenir sur les mains aussi longtemps, mais il a fait le show!
Et finalement (mais ça, je viens de l'apprendre !), un troisième finissant, très fort en équilibre, n’a pu participer au spectacle ayant attrapé la mononucléose…
La force et la fougue de la jeunesse, la persévérance, le courage et l’engagement du cœur et de l’âme face à la performance, envers et contre tout, c'est tout ça Tomber en amour! Un spectacle à voir!