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Dimanche le 6 août, à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay de Joliette, c’est par un magnifique après-midi ensoleillé, chaud et humide, que nous avons été baignés de la rafraîchissante musique de Chopin et Tchaïkovski par l’Orchestre Métropolitain (l’OM), son chef et directeur artistique Yannick Nézet-Séguin, et le pianiste virtuose invité Seong-Jin Cho, lors du magistral concert de clôture du précieux et prestigieux Festival de Lanaudière (FDL). Même si tous n’ont pas profité du bar, tous sont néanmoins ressortis de ce concert quelque peu... ivres... de plaisir!
La 1re partie
C’est sous les applaudissements, et certainement encore grisé par l’énorme succès de son très récent concert, du 2 août, au pied du Mont Royal – qui a attiré près de 60 000 spectateurs – que le maestro Yannick Nézet-Séguin est entré sur scène, en compagnie de Seong-Jin Cho, pour diriger le Concerto pour piano no 1 en mi mineur, op. 11 de Frédéric Chopin (1810-1849), œuvre en quatre mouvements d’une durée totale de 43 minutes.
À mon oreille, ce concerto est un bijou raffiné, une musique aérienne, empreinte de douceur et de langueur, surabondante d’enjolivures, de fioritures et de dentelles musicales. Nous avons vécu près de trois-quarts d'heure de ravissement et avons succombé à l’irrésistible charme d’une œuvre éminemment lyrique. Seong-Jin Cho a ébloui l’assistance grâce à sa grande sensibilité, son impressionnante dextérité et son indubitable maîtrise du piano. Il nous a donné une fascinante démonstration de virtuosité.
En rappel, après une ovation debout et un déferlement de bravos et d’applaudissements, Seong-Jin a continué de nous faire planer, durant près de cinq minutes, avec le très romantique et charmant Nocturne no 2, op. 9 de Chopin, ce qui lui a valu une seconde ovation debout de la part d’une foule enthousiaste et conquise.
Aparté à propos d’un irritant récurrent
Lors d’un concert, qu’est-ce qu’un musicien professionnel peut possiblement faire de plus que jouer de son instrument avec toute la maestria et la passion qui l’habitent pour rendre justice à l’œuvre et à son compositeur? Que lui demander de plus? Eh bien, il pourrait annoncer, systématiquement, le titre de l’œuvre et le nom du compositeur, au lieu de les passer sous silence comme si « tous » les spectateurs allaient forcément et spontanément s’en rappeler.
En rappel, Seong-Jin Cho nous a offert un sublime solo, sans que ni lui ni le maestro (présent sur scène) ne se préoccupent d’en annoncer le titre et le compositeur! Procédure jugée superflue ou oubli? Je comprends mal que l’on puisse négliger de mentionner titre et nom de compositeur d’une œuvre qu’on s’apprête à jouer - surtout lorsqu’il s’agit d’un rappel non inscrit dans le programme remis aux spectateurs - alors que cela se fait si couramment et si naturellement... la plupart du temps, comme l’a si bien fait d’ailleurs le pianiste Marc-André Hamelin, pour ses deux rappels, lors du concert de samedi dernier, avec l’OM, dans le cadre de ce même FDL.
Je me suis tardivement rappelé du titre de l’œuvre grâce à une chanson que j’ai sur CD, et qui m’est revenue en tête, interprétée par le ténor José Carreras et intitulée Le Note di Chopin, adaptée du Nocturne no 2, op. 9. C’est donc ce nocturne de Chopin qu’on a entendu en rappel. Pour cette information je n’ai que ma mémoire à remercier.
La 2e partie
En 2e partie, l’OM s’est approprié la scène pour captiver notre attention de souveraine manière en nous livrant majestueusement un véritable tube classique, un incontestable monument du répertoire, soit la Symphonie no 6 en si mineur, op. 74 « Pathétique » de Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893), avec toute l’expertise, la passion, et le talent qu’on lui connait. Yannick a dirigé son orchestre de mémoire et de flamboyante manière. On peut, sans crainte de se tromper, affirmer que Yannick a parfaitement intégré « sa » Pathétique, au point de pouvoir se passer du support visuel de la partition.
L’OM et son fougueux maestro ont su soulevé la foule avec cet indéniable chef-d’œuvre, en quatre mouvements contrastés, d’une durée totale de 46 minutes, d’un lyrisme enlevant, berçant, transcendant même, et son caractère tragique reflétant la condition humaine face à son destin.
Des historiens affirment que Tchaïkovski se serait suicidé, peu de temps après la 1re représentation de la Pathétique, alors que d’autres croient plutôt qu’il aurait été emporté par le choléra. Au final, dans un cas comme dans l’autre, sa sortie de scène finale aura été... pathétique! Mais il nous aura légué un héritage musical des plus fantastiques qui, encore aujourd’hui, nous fascine, nous émeut et nous transporte. Du Tchaïkovski c’est de la pure passion exacerbée. C’est une drogue douce qui crée rapidement une dépendance dont on ne veut surtout pas se libérer. Vive l’accoutumance!
Lors de son introduction à la Pathétique, Yannick a salué et remercié la foule nombreuse de spectateurs venus entendre « la vraie, la grande musique » [sic]. Bien que je sois entièrement d’accord avec lui sur la supériorité musicale des grands classiques, je reconnais volontiers qu’il y là matière à discussion philosophique animée entre chefs, et même entre mélomanes. En effet, j’ai déjà entendu des chefs d’orchestre, notamment Alexandre Da Costa (chef d’orchestre et violoniste virtuose réputé), affirmer qu’il n’y a que deux sortes de musiques, « la bonne et la mauvaise », indépendamment de leur classification classique ou populaire. Je n’élaborerai pas davantage là-dessus.
Sans surprise, l’OM et son chef se sont très légitimement mérités une triomphale, chaleureuse, bruyante, et interminable ovation debout finale. Les concerts de très haute voltige, comme ce dernier, sont la marque de commerce, l’apanage de l’OM, et j’en prendrais à tous les jours. Encore! Encore!
Le Festival de Lanaudière, édition 2023, est maintenant terminé, après avoir remporté un retentissant succès, notamment en attirant 20% de plus de spectateurs qu’avant la tristement fameuse pandémie. J’ai déjà hâte à l’an prochain. Mais l’Orchestre Métropolitain, lui, n’en a pas terminé, loin de là. Il vous invite à fréquenter sa page Facebook et son site internet pour en connaître davantage sur ses membres, son chef, son calendrier, et vous procurer des billets. Le maestro Yannick Nézet-Séguin et le virtuoso Seong-Jin Cho vous attendent également sur leurs propres pages Facebook et sites internet personnels.