Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Le 3e album intitulé Discipline de Mehdi Benjelloun, alias Petit Biscuit vient tout juste de sortir le 28 juin dernier. Pour l’occasion, atuvu.ca s’est entretenue avec l’artiste français pour qui les compositions, dont la chanson incontournable Sunset Lover, ont connu un succès à l’international.
Discipline, symbole d’un nouveau tournant
«Ça fait très longtemps que j’attends de le sortir, ça fait presque qu’un an qu’il est prêt», s’exclame Mehdi Benjelloun.
«Ça a cristallisé une période de ma vie. J’ai commencé à composer cet album pendant le confinement. C’était un moment dans lequel j’étais vraiment tout seul avec mes pensées. J’avais également dû arrêter ma tournée»
«Je passais de dormir sur des bancs d’aéroport à juste faire des bonnes nuits de sommeil chez moi et composer durant la journée au lieu de composer la nuit, faire du sport... L’album représente bien ce changement de mode de vie.»
L'artiste raconte avoir eu une soixantaine de démos, ce qui imposait un tri. «J’ai toujours beaucoup produit, mais là c’était un peu plus compliqué, car je voulais aussi que les gens remarquent le virage et qu’il y a eu un vrai changement dans ma manière de produire, de composer et d’intégrer ma voix depuis les dernières années.»
Un album aux diverses textures
Dans ce nouvel album, l'artiste souhaite faire ressentir des émotions très différentes aux auditeurs. Il explique essayer également de ne jamais avoir des sons qui se ressemblent car selon lui, «chaque son va être une émotion et un ressenti différent.»
«J’aime beaucoup mélanger musique électronique et pop et intégrer toutes sortes de textures cinématiques. Je pense que c’est ça l’identité de Discipline», précise l'artiste. «Au moment de la création de Discipline, j’écoutais beaucoup Tame Impala, Dijon, Porter Robinson, Day Wave, des artistes qui ont des styles qui ne sont pas forcément que j’exploite, mais l’ambiance générale d’un artiste peut m’influencer d’une manière ou d’une autre», continue-t-il.
De la musique instrumentale à la musique vocale
Avant la parution de son 3e album, les chansons de Petit Biscuit étaient uniquement instrumentales. «J’ai fait beaucoup appel à des collaborateurs dans le passé. J’ai toujours aimé la musique avec paroles, c’était le meilleur moyen d’obtenir ce que j’aime. J’ai essayé d’intégrer ma voix à une ou deux chansons, mais je n’étais pas satisfait», avoue-t-il.
Petit Biscuit n’avait que 14 ans lorsqu’il partage ses premières compositions. L’adolescence vient avec une période de découverte de soi. «Quand on est jeune, c’est compliqué d’écrire, mais déjà de parler de ses sentiments et de choses que l’on observe et de se livrer à travers des paroles, ce n’est pas évident», raconte-t-il.
L'artiste n’a pas toujours une passion pour l’écriture. C’est la composition musicale qui l’a amené vers là afin de donner plus de puissance à ses chansons. «Je voyais le chant comme un instrument. Quand je fais quelque chose, je le fais à 100 %, alors je ne vais pas chanter n’importe quoi.»
«Il a fallu que je travaille longtemps avant de me considérer suffisamment bon chanteur et afin d’écrire des paroles qui me ressemblent et dont je suis fier», expose-t-il. Petit Biscuit se sent maintenant prêt à intégrer la dimension de l’écriture et du chant à ses chansons.
Différent, mais toujours le même
Plus jeune, Petit Biscuit composait ses morceaux seul dans sa chambre. Il publie ses chansons composées secrètement sur Soundcloud et il connaît depuis un succès monstre. En tant qu’artiste indépendant, son approche est restée essentiellement la même. «En fait, c’est juste le lieu qui a changé. Au début c’était dans ma chambre dans la maison familiale. Par la suite, j’ai déménagé et j’ai acheté ma maison, puis j’ai fait construire un studio.»
«Je pense que simplement que je m’améliore d’année en année. Forcément tout ce que j’ai en tête devient plus simple à exécuter», livre-t-il.
La chanson Finale est instrumentale et accentuée de quelques élans de voix. On sent Petit Biscuit proche de son style des précédents albums. «J’ai voulu garder Finale instrumentale, car elle fonctionnait bien telle quelle.»
Cultiver l’écriture
L’album a un certain côté personnel et intime «Il y a des expériences que j’ai vécues, ma vision du monde sur certains sujets comme la solitude, sur la nostalgie, sur mes failles et mes peurs». Cependant, ce n’est pas autobiographique : «dans certaines chansons, je me suis mis à la place de personnage en me basant sur des situations que j’ai observées. J’écris des paroles comme si j’étais eux. Sur quelques sons, ce n’est pas vraiment moi, mais c’est plus un personnage.»
«Selon moi, il faut écrire des paroles en accord avec la musique, il faut qu’elles se prêtent au son instrumental que j’ai composé. Ce n’est pas toutes les musiques que je compose qui se prêtent à des expériences personnelles.»
Peu importe si les paroles viennent de sa vie ou pas, elles peuvent toujours parler au public. «J’essaie de rester universel. J’aime trop quand ça parle aux gens et qu’ils arrivent à se faire une image de ce que je raconte. Je considère que les paroles sont réussies quand j’arrive à ce que les gens se les projettent dans leur tête», conclut-il.
Petit Biscuit est venu à Montréal pour la dernière fois en 2018 au MTELUS, c’est-à-dire il y a 5 ans. Une tournée est prévue pour 2025. En attendant, vous pouvez écouter son nouvel album Discipline sur toutes les plateformes.