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Créer des tableaux à partir de formules mathématiques ou visiter un château à l'architecture très complexe par le son. Ce sont des concepts qui paraissent futuristes, mais qui ont déjà vu le jour grâce à Étienne Saint-Amant, artiste mathématique, ou encore Nicolas Reeves, professeur à l'École de design de l'UQAM. Ils ont présenté leurs projets lors d'une conférence des Entretiens Jacques Cartier, donnée le 6 novembre à l'Université de Sherbrooke à Longueuil.
Utiliser les formules mathématiques pour créer des représentations géométriques complexes et ainsi proposer des œuvres à la fois poétiques, chaotiques, aux atmosphères très familières. C'est toute la démarche d'Étienne Saint-Amant, spécialiste des arts technologiques et maître en sciences à l'Université de Sherbrooke.
« Le chaos, pour moi, est la causalité totale des phénomènes selon la perspective déterministe. Il ne s'agit pas de voir le côté instable et désordonné du chaos, mais plutôt sa vraie force : une puissance formidable, créatrice et évolutive », explique-t-il.
Les tableaux de l'artiste reposent à la fois sur des piliers scientifiques avant-gardistes et sur plusieurs compositions classiques. Les mathématiques sont ici utilisées comme le pigment qui donne vie à ses œuvres. « J'invente mes styles, techniques et outils en utilisant ma science tout au long de ma démarche ». La réalisation d'un tableau lui demande un certain temps pour ajuster tous les éléments les uns avec les autres, dans un monde où « tout est indirect et abstrait ».
Artiste prolifique, il a créé plusieurs séries pour exprimer sa création, entre Mémoires qui invite à l'introspection, Scène qui propose des paysages de textures, de lumières et d'atmosphère, et Duale, réalisé avec le plasticien Éric Dupont, pour sensibiliser le public à la biodiversité. Il a également réalisé plusieurs autoportraits issus de représentations du système neuronal de son cerveau, pour lequel il a remporté en 2013 le prix de la Meilleure représentation du connectome humain, à Seattle, Washington.
Explorer un lieu historique avec une perspective unique
crédit : NXI Gestatio
En 2019, le Château de Chambord fêtait ses 500 ans. Le célèbre édifice français du début du XIVe siècle est doté au centre de son donjon d'un escalier à double révolution, imaginé par Leonard de Vinci. À l'occasion de l'anniversaire de ce château du Val de Loire, les visiteurs ont été invités à découvrir le donjon d'une manière inédite et immersive, dans le cadre du projet Point d.Origine. Il s'agit d'une « installation sonore interactive qui transpose en musique, par l'entremise d'un objet mathématique appelé ''harmonique sphérique'', l'architecture de tout édifice dont la configuration constitue un écho cosmologique », souligne Nicolas Reeves, professeur titulaire à l'École de design de l'UQAM. Lors de sa visite, le touriste est équipé d'un casque et peut se déplacer dans tout le donjon avec un mystérieux objet en forme d'oeuf, une « lanterne harmonique luminescente ». En son sein, un petit concentré de technologie permet au visiteur, continuellement au cœur du « cosmos architectural » du château, de composer sa propre musique en fonction de ses déplacements dans l'édifice.
Pour mener à bien ce projet, les équipes de Nicolas Reeves ont dans un premier temps réalisé une transposition par ondes sphériques du donjon du château de Chambord, sur la base d'un modèle numérique complet et en haute définition de l'édifice. Sur cette base, une cartographie sonore complète du donjon a été effectuée avec 200 000 points calculés, générant chacun un timbre de son différent. « Depuis le point précis où se trouve la lanterne, une série de sphères concentriques est générée ; la plus grande englobe l'édifice entier ». Afin d'élaguer la jungle harmonique qui se dégageait, des outils virtuels ont permis de « créer des arrangements qui respectent la structure globale du spectre harmonique, tout en produisant des timbres et des embryons mélodiques identifiables à l'oreille ». Des modèles numériques du donjon du château ont également été reproduits par impression 3D et exposés aux visiteurs.
crédit : NXI Gestatio
Étienne Saint-Amant et Nicolas Reeves ont présenté leurs projets dans le cadre des Entretiens Jacques Cartier, durant la conférence Art-Science : La frontière est un lieu en soi !, organisée le 6 novembre à l'Université de Sherbrooke.