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Mercredi 13 novembre, au théâtre Le National, le producteur et metteur en scène Alain Asseraf, de Accaré productions, et le coproducteur atuvu.ca présentaient Piaf, Olympia 1961, « un hommage inédit à Édith Piaf que nous dévoile Nathalie Romier en nous faisant revivre le dernier concert de la dame en noir à l’Olympia. »
Tel que l’affirmait la publicité de l’événement, « Renouant avec le même univers visuel et les mêmes chansons, dans le même ordre de passage, le spectacle est une réplique du récital que Piaf délivra à son public en 1961. »
Ce théâtre, que je découvrais pour la 1re fois, a été inauguré le 12 août 1900 et « est le premier théâtre professionnel francophone en Amérique. » Le lieu est un tantinet vieillot, mais ô combien charmant. Je compte bien fréquenter cette salle – d’une capacité de 575 places assises ou de 757 places debout – à la moindre future occasion. Son aspect « vintage » (d’époque) me séduit.
Cette artiste française des plus polyvalentes n'est rien de moins que chanteuse, magicienne, comédienne et transformiste (changement rapide de vêtements). Qui dit mieux ?
Entre autres choses, son site internet des plus intéressants nous apprend qu’elle a été championne de France de magie en 2015 et vice-championne du monde de magie comique en 2018. Sachant cela, j’ajouterais que sa transformation en chanteuse Piaf tient justement de la magie, et de son talent de comédienne. Étant donné qu’elle conjugue efficacement ses multiples talents, nous sommes forcés d’en conclure qu’elle excelle également en conjugaison... française.
Nathalie ne s’est pas soudainement improvisée chanteuse pour ce récital montréalais. Loin de là! Il y a déjà belle lurette qu’elle parcourt la France « de long en large », et le monde, pour se faire « digne ambassadrice de la chanson française ». Elle nous arrive riche des nombreux succès qu’elle a déjà remportés et des flatteuses critiques qu’elle a reçues.
En 1re partie nous avons eu droit à un mini récital composé de six chansons de Charles Aznavour, dont, entre autres, Emmenez-moi, Il faut savoir et La Bohème, interprétées par un talentueux non professionnel de la chanson, un médecin de l’hôpital Sainte-Justine du nom d’Élie Haddad, dont le statut de dilettante passe aisément inaperçu tellement il semble à l’aise et dans son élément sur une scène. Sa voix est juste, bien que parfois stressée dans les notes hautes (nervosité aidant, je présume), puissante, sa diction est impeccable et il bouge plutôt bien sur scène.
Au vu de la réaction un tantinet exubérante de plusieurs spectateurs dans la salle, je dirais qu’il y comptait sûrement bon nombre de parents ou amis : ils sont venus l’encourager et n’ont pas failli à la tâche. Il s’est légitimement mérité de nombreux et chaleureux applaudissements assortis d’émissions vocales variées et bien audibles. Bref, le Dr a cartonné parce qu’il a su... soigner sa prestation. Mon seul bémol : il devrait prendre l’habitude de donner les titres de ses chansons avant de les interpréter. À l’oreille j’ai reconnu tous les tubes d’Aznavour, mais je ne me suis rappelé que de trois titres seulement, et je ne suis certainement pas le seul dans ce cas.
Soixante-dix minutes de délectation à assister à la mémorable reconstitution, par Nathalie Romier, du dernier d’une série de spectacles présentée par une déjà légendaire Edith Piaf – malade de polyarthrite et accro à la morphine – à l’Olympia de Paris au début de 1961, pour venir financièrement en aide à son ami Bruno Coquatrix, alors directeur général de l’établissement qui, à ce moment-là, flirtait sérieusement avec la banqueroute.
Le répertoire comprenait notamment Les flonflons du bal, Mon Dieu, Mon vieux Lucien, La ville inconnue, L’accordéoniste, La belle histoire d’amour, T’es l’homme qu’il me faut, Non, je ne regrette rien, Padam, padam, Les blouses blanches, Milord, Les amants d’un jour, Bravo pour le clown, La vie en rose, L’Hymne à l’amour, La foule, Sous le ciel de Paris et Mon manège à moi. En somme, une suite d’incontournables tubes devenus la marque de commerce d’Édith Piaf.
Mme Romier n’imite pas Édith. Elle ne veut pas qu’en fermant les yeux on croie entendre la célèbre Môme. Bien qu’on reconnaisse parfois, et même souvent, des accents de la Piaf dans son interprétation, on réalise aussi que c’est bel et bien Nathalie qui chante tout en l’évoquant, par ses attitudes, sa démarche et sa gestuelle. À mon oreille, elle ne chante pas précisément comme le faisait Édith. Son phrasé musical m’a semblé souvent plus court. Elle chante les mêmes chansons, mais pas tout à fait de la même manière. Parfois la voix casse très brièvement, quasi imperceptiblement, lorsqu’elle pousse une note haute et la maintient; mais, paradoxalement, ces petites cassures éphémères rappellent la fragilité d’Édith et sa santé précaire; ainsi l’évocation de la grande disparue s’en trouve renforcée.
J’ai plus d’une fois assisté à des hommages en chansons à Édith Piaf, par différents artistes, et je dois avouer que Nathalie offre la plus vraisemblable personnification qu’il m’ait été donné de voir. La sincérité, la passion et les vibrantes interprétations sont au rendez-vous.
Tout en restant fidèle à elle-même, en évitant de tomber dans la caricature, Nathalie nous propose un saisissant portrait de l’immortelle Piaf. Les quelques projections vidéo ponctuelles de moments historiques mettant Édith en vedette, et les commentaires qui les accompagnent, complémentent et bonifient agréablement le récital de Nathalie en contribuant à bien le situer dans le temps.
Par le passé j’ai visionné maints documentaires et clips vidéo de La Môme Piaf, et j’ai suffisamment fait jouer ses disques, parfois en boucle, pour pouvoir affirmer qu’à mon humble avis, Nathalie en dresse un plus que parfait portrait. Elle donne un spectacle que les admirateurs de Piaf, et tous ceux qui veulent la découvrir se doivent de voir absolument.
Maintenant qu’atuvu.ca (dont Arnaud Nobile est le président fondateur et actuelle éminence grise) a démontré son savoir-faire en matière de production, avec cette 1re coproduction de son histoire (commencée il y a quelque 16 ans), je dirais, pince-sans-rire, qu’il est désormais prêt à prendre en charge la prochaine tournée mondiale de Céline Dion.
Rendez-vous sur la page Facebook Edith Piaf Olympia 61, sur la page Facebook de Nathalie Romier et sur son site internet personnel pour en apprendre davantage à son sujet. Aussi, le théâtre Le National vous invite à fréquenter son site internet et sa page Facebook pour découvrir d’autres excitants spectacles à venir et pour vous procurer des billets.