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Vendredi 11 octobre, le Cinéma du Parc accueillait dans le cadre du Festival du nouveau cinéma (FNC) deux projections complètement opposées. Realm of Satan de Scott Cummings propose un portrait expérimental non fictionnel sur l'Église de Satan, tandis que Les Pistolets en plastique de Jean-Christophe Meurisse est un film oscillant entre la comédie et le drame.
Le premier film, Realm of Satan, est un documentaire de Scott Cummings réalisé en collaboration avec…L’Église de Satan. D’office, on pense en apprendre plus sur le monde sataniste, mais en réalité, pas vraiment.
Realm of Satan est donc un portrait expérimental qui dépeint des satanistes dans la vie de tous les jours, mais qui imbrique aussi des moments plus mystiques, magiques et de rites.
Le spectateur y fait la rencontre de plusieurs personnes, réellement membres de l’Église de Satan, allant des grandes prêtresses aux grands-prêtres. Au premier abord, le film offre une perspective intéressante.
Tout au long de ce dernier, on retrouve d’ailleurs plusieurs codes sataniques d’une personne à l’autre, que ce soit par la présence du rouge, de la chèvre, de la dague ou encore du fameux 666.
À l’opposé, l’amatrice de documentaires en moi a été un peu déçue. Realm of Satan s’éloigne des documentaires plus classiques qu’on a l’habitude de voir. Malgré la courte durée d’1h20, le temps est long et l’on n’apprend pas grand-chose en réalité, si ce n’est le mode de vie et les habitudes de chacune des personnes. Le film aborde le sujet du satanisme, mais manque de profondeur et de contexte, on sort de la salle avec autant de questions qu’en y rentrant.
Les plans sont majoritairement fixes et larges et alourdissent le récit. Les paroles sont rares, l’ensemble du film reposant majoritairement sur des bruits d’ambiance. Quelques scènes de musiques sont présentes et apportent une dimension décalée qui devient un peu comique et tire quelques légers rires dans le public.
En revanche, mentionnons tout de même que les couleurs, “décors” et visuels étaient au point. On retrouvait une certaine esthétique dans les différents plans qui donnaient parfois même l’impression de sortir du réel pour entrer dans le fantastique.
Realm of Satan propose ainsi au public une incursion dans l’Église de Satan fondée en 1966 par Anton LaVey, qui est aussi l’auteur de La Bible satanique. En allant voir ce portrait, ne vous attendez pas à avoir des réponses à vos questions, ce sera plutôt à vous de vous faire votre propre idée sur les images proposées.
Toujours dans la même salle, la soirée prenait une tournure beaucoup plus humoristique avec la comédie noire Les Pistolets en plastique de Jean-Christophe Meurisse. Ce dernier s’inspire de l’affaire Dupont de Ligonnès pour ici présenter Paul Bernardin, un homme soupçonné d'avoir tué toute sa famille qui a mystérieusement disparu.
Le film comporte plusieurs points de vue, dont ceux de Léa et Christine, deux enquêtrices amateurs du web, mais aussi celui de Michel Uzès, un français accusé à tort d’être Paul Bernardin et arrêté à Copenhague. Le public est aussi plongé dans le point de vue du vrai Paul Bernardin, ou encore du profileur Zavatta.
Cette multiplicité de perspectives enrichit le récit et permet d'explorer l'histoire sous divers angles.
Meurisse propose après Oranges sanguines (2021) une comédie remplie de répliques qui provoquent bien souvent l’hilarité de la salle.
Dérision, cynisme, sarcasme et parfois même humour noir ne cessent de se relayer sans trop se détacher du sujet principal. Si le rire n’est pas présent en continu et que le film possède plusieurs scènes un peu plus sérieuses, les moments d’humour caustique frappent et restent dans les esprits.
Les Pistolets en plastique tourne en dérision plusieurs aspects, comme le niveau désatreux en anglais des Français par le biais du duo de policiers incarnés par Vincent Dediennne et Aymeric Lompret. Les deux personnages ne manquent pas non plus de mettre en lumière les failles de la justice française.
Les pseudo-enquêtrices Christine et Léa, respectivement interprétées par Charlotte Laemmel et Delphine Baril, apportent un tandem loufoque et un tantinet déjanté qui enchaîne les scènes absurdes.
Malgré le sérieux de certains passages, leurs discussions sur le quotidien comme avec la scène des verrines présentent au public des situations aussi improbables que comiques.
Bien entendu, ce long métrage n’est pas seulement humoristique, mais présente aussi des scènes bien plus sombres, gores, voire glauques. Meurisse trouve ici un juste équilibre pour ne pas délaisser l’aspect grave et sérieux de l’acte commis par Paul Bernardin.
Somme toute, Les Pistolets en plastique est un film drôle, ironique et sanglant qui fait passer au public un bon moment. Une comédie noire française à découvrir.
Découvrez toute notre couverture du FNC sur ce lien.