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Jeudi 22 août, devant une Maison symphonique comble, Robert Charlebois célébrait son 80e anniversaire de naissance, et ses 60 ans de carrière, en revisitant quelques-uns de ses classiques - apprêtés à la sauce symphonique par l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) dirigé par le chef Jacques Lacombe - en compagnie du Chœur de l’OSM et de deux magnifiques voix lyriques, soit celle de la contralto Rose Naggar-Tremblay et du ténor Frédéric Antoun.
C’est donc durant un spectacle d’une durée totale de 2 h 10, incluant un léger retard de 10 minutes et un entracte de 20 minutes, que l'icône québécoise qui fait «danser les bougalous», entouré de 88 musiciens, 18 choristes et 2 solistes, a fait découvrir, ou redécouvrir, à un public éclectique de tous âges, des perles de son vaste répertoire dans lequel abondent de nombreux tubes.
Robert Charlebois, auteur-compositeur, interprète et musicien, personnage coloré, figure emblématique et charismatique de l’univers artistique québécois depuis plus d’un demi-siècle, se passe aisément de présentation. Néanmoins, si vous désirez parcourir son étoffée biographie, cliquez ici; ou encore là pour découvrir son impressionnante discographie; ou même ce troisième lien pour consulter le calendrier de ses spectacles et possiblement vous procurer des billets.
Rose Naggar-Tremblay, artiste éminemment polyvalente, musicienne accomplie, autrice-compositrice, bachelière en interprétation vocale de l’Université McGill, ex-stagiaire de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, contralto québécoise au fulgurant début de carrière - notamment à l’opéra en 2021 - et déjà récipiendaire de quelques prestigieux prix et distinctions.
Frédéric Antoun, «ténor québécois de renommée internationale, diplômé du prestigieux Curtis Institute of Music de Philadelphie», a déjà chanté dans les plus grandes maisons d’opéra, se réjouit de s’aventurer dans des répertoires variés, et n’hésite pas à «collaborer avec des artistes de la pop, du hip-hop, de la musique électronique et même du country».
L’OSM et le maestro Jacques Lacombe, qui jouissent d’une renommée internationale, d’une réputation d’excellence, et dont le continuel dépassement n’est plus à démontrer.
Le prolifique artiste a certainement eu l’embarras du choix au vu de sa considérable discographie de laquelle il a extrait un florilège de 17 titres, dont les adaptations symphoniques sont toutes d’Hugo Bégin. Volubile durant le spectacle, il n’est pas avare de commentaires concernant les titres, les auteurs ou co-auteurs, et même le générique de ses chansons, et on l’en remercie.
Parmi ses choix je n’en connaissais que huit : Deux femmes en or (chanson thème d’un film de Claude Fournier, au titre éponyme, sorti en 1970) avec laquelle il a démarré la soirée, Avril sur Mars, Heureux en amour, Madame Bertrand, Ordinaire, Fu Man Chu, Lindberg, et Je reviendrai à Montréal.
J’ai donc découvert neuf chansons qui m’ont plaisamment surpris, soit Mont Athos, Mourir de jeunesse, Sensation, Terre Love, Phoebus et Borée, Insomnie, La fin du monde, Ne pleure pas si tu m’aimes, ainsi qu’Et voilà. Mon ignorance de ces dernières s’explique par le fait qu’étant d’abord et avant tout friand de chant et de musique classiques (particulièrement d’opéra), je n’ai pas suivi la carrière de Robert d’aussi près que ses plus fidèles et ardents admirateurs.
J’avoue avoir remarqué, et un tantinet déploré, l’absence du récital de certains grands titres - de mémorables vers d’oreille que j’ai fait jouer en boucle durant mon adolescence - tels Marie-Noël, Demain l’hiver, California, Le Mur du son, Conception, Tout écartillé, etc. Mais Robert se devait de trancher, alors...
Pour l’occasion, l’illustre et très talentueux chansonnier se retrouve entouré d’un chœur classique et de deux chanteurs à voix (d’opéra) qui, selon moi, bonifient littéralement chacune des déjà formidables chansons auxquelles ils participent. Quant à Robert, à mes oreilles, et à mon humble avis - qui n’engage toujours que moi et ne force donc personne - il «parle» ses chansons sur accompagnement musical, plus qu’il ne les chante, mais il se rallie tout de même aisément une foule conquise d’avance (dont je fais partie) suspendue à ses lèvres.
Les choristes interviennent fréquemment, bien que très brièvement parfois, et les chanteurs lyriques... pas assez souvent à mon goût. La 1re intervention de Rose est lors de la 5e chanson, Sensation, où elle chante en duo avec Robert. Ensuite, avec Frédéric, en accompagnement (back vocals) d’Heureux en amour, et lors d’un 2e duo avec Robert pour Madame Bertrand, où elle se distingue franchement par sa théâtralité et son imposante voix.
Robert termine la 1re partie par une vibrante interprétation de son mégasuccès Ordinaire, qu’il conclut en se faisant momentanément chef d’orchestre, et obtient ainsi sa 1re ovation debout.
Immédiatement après l’entracte, avec Robert au piano, Rose et Frédéric nous en mettent plein les oreilles avec Terre Love, une chanson humoristique engagée, antimilitariste, qui fait usage à répétition de jeux de mots rimant avec cochon, truie et pourceau. S’en suivent Phoebus et Borée, durant laquelle l’orgue se fait entendre et Robert démontre qu’il sait siffler, la longue et divertissante Fu Man Chu, et la berçante et séduisante Insomnie.
Ensuite, Rose, Frédéric et le chœur se joignent à Robert pour l’interprétation de la spectaculaire chanson La fin du monde et, seule en duo avec Robert pour l'inoubliable Lindberg, Rose nous épate encore avec une enlevante vocalise avant d’élégamment poursuivre avec lui dans Je reviendrai à Montréal, qui termine officieusement la 2e partie.
Seul en scène, Robert termine officiellement son récital en douceur avec deux rappels, Ne pleure pas si tu m’aimes et Et voilà, de magnifiques ballades.
L’ensemble de la distribution de cette festive célébration reçoit une ovation ô combien méritée accompagnée d’interminables et très chaleureux applaudissements.
J’aurais aimé que Rose et Frédéric soient conviés à chanter - solo - l’une ou l’autre des chansons de Robert : l’expérience aurait sûrement été transcendante. Je me plais à imaginer ce qui en serait résulté si Robert avait proposé à l’un d’eux le stimulant défi d’interpréter la monumentale Ordinaire, par exemple, de leur voix lyrique aussi puissante que maîtrisée. Je salue l’initiative de l’OSM, ou de Robert lui-même, d’avoir intégré des chanteurs classiques d’un tel calibre dans ce planant et mémorable récital.
Au panthéon des incontournables chanteurs populaires québécois, Robert occupe indubitablement la place d’honneur. Il a marqué son époque par la qualité, la quantité, et la diversité de sa production. Contrairement à ce qu’il a écrit, et si souvent chanté, j’affirme qu’il est loin, très loin, d’être «un gars bin ordinaire». Il n’a pas fini de nous épater, car il tient la forme et offre encore de solides prestations.
L’octogénaire Robert fait passer un grand moment – et pas juste aux grands-mamans – à l’ensemble de son fidèle public. Pourvu que sa santé se maintienne, j’ai déjà hâte de le revoir sur scène quand il célébrera son 90e anniversaire. C’est la grâce que je lui souhaite, amen!
Charlebois symphonique était de nouveau présenté à la Maison symphonique les 23 et 24 août. Rendez-vous sur le site internet de Robert Charlebois pour découvrir d’autres occasions d’aller le voir et entendre. Tous ces artistes sont actifs sur Facebook et la plupart d'entre eux vous convient à visiter leur site internet personnel en cliquant le nom correspondant dans la liste suivante : Robert Charlebois, Rose Naggar-Tremblay, Jacques Lacombe, OSM.