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Avez-vous déjà écouté un film sans le son, sans la musique ? Sans la bande musicale, un film perd de son pouvoir envoûtant. Mais avez-vous déjà écouté la bande sonore d’un film sans y voir l’image ? Il arrive que nous soyons tellement absorbés par l’histoire, les images ou le suspense que nous ne remarquions pas la musique qui soutient et même amplifie nos émotions. C’est ce qu’on remarque par cette soirée musicale.
Si vous appréciez la filmographie de Bond, vous aurez remarqué ces forts moments musicaux.
L'Orchestre FILMharmonique sous la direction de son chef Francis Choinière nous présente une soirée Bond symphonique, où défile, par le biais des œuvres musicales les plus célèbres, une grande partie de l’univers de James Bond.
À divers moments, ensemble ou individuellement, Véronic Dicaire et Benoît McGinnis se joignent à l’orchestre pour reprendre les chansons les plus connues de ces films. À mon sens, le fait que ces artistes qui chantent évoluent aussi dans le domaine du jeu, ajoute un plus à leur interprétation.
Ici et là, entre les pièces musicales, Choinière, Dicaire et McGinnis y vont de commentaires parfois humoristiques pour mettre en contexte ce qu’on a entendu.
Parmi la vingtaine de pièces au programme, beaucoup sont des mélodies qui sont jouées au moment où l’histoire se conclut, alors que le générique défile. Assis confortablement dans la salle, si vous fermez les yeux, je vous assure que vous reverrez ces images et que le scénario et ses moments forts vous reviendront en mémoire.
Je pense particulièrement aux deux pièces de Shirley Bassey qui ont marqué l’histoire cinématographique : Goldfinger et Diamonds are Forever magnifiquement interprétées par Véronic Dicaire.
En solo ou en duo, Véronic et Benoît reprennent les œuvres chantées par Nancy Sinatra, a-ha, Madonna, Tina Turner ainsi que les très célèbres A View To A Kill de Duran Duran et Live And Let Die de Paul McCartney Wings.
Le moment fort attendu des adeptes de Bond sera bien sûr SkyFall, dont on n’oubliera jamais l’interprétation grandiose d’Adele ; restez dans la salle jusqu’à la fin, car elle sera offerte en rappel. Un moment par excellence pour remarquer le mariage impressionnant des deux voix.
Plusieurs des musiques originales des films de Bond sont des œuvres philharmoniques, qui passent inaperçues dû à l’intensité de l’histoire et des images. L’orchestre nous fait remarquer la chose encore plus lors des numéros qui ne sont qu’instrumentaux.
En fait, à l’écoute seule, sans les images à l’appui, on réalise à quel point la bande sonore d’un film est constituée d’œuvres grandioses. Dans certains cas, comme Thunderball, il est facile pour un cinéphile bondesque de revoir mentalement les scènes du combat sous-marin.
Parmi les autres délicieux moments orchestraux présentés, j’ai particulièrement savouré Moonraker qui évoque la sublime cinématographie de ce film qui introduisait des effets spéciaux spatiaux dans l’univers de Bond.
Bond symphonique offre de la musique puissante, mais aussi de doux airs mélancoliques évoquant l’envers du décor de l’univers de cet agent secret : la mélancolie d’un amour impossible, sa tristesse, l’isolement social qu’exige son métier, sa tendance vers l’alcool…
Cette soirée divertissante capitalise sur notre amour de ce personnage mythique, mais met surtout en valeur le travail des auteurs, compositeurs, musiciens et interprètes qui ont soutenu cette franchise cinématographique depuis plus de 40 ans.
Attention : vers d’oreille assurés ! Mon conjoint et moi avons fredonné quelques airs tout au long de la route qui nous a ramenés à la maison... et ça donne le goût de replonger dans l'univers de Bond. James Bond.
Bons films imaginaires !
Ce concert est présenté le 6 décembre à 19 h 30 ainsi que le 7 décembre à 14 h, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts à Montréal avec les deux solistes Véronic Dicaire et Benoît McGinnis. Dès mars 2025, le concert sera présenté en tournée avec ces nouveaux solistes : Rose Naggar-Tremblay et Sam Champagne.