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Dans la douce pénombre de la Cinquième Salle de la Place des Arts, AFARA : A Musical Arabesque a enveloppé le public dans une étreinte mélodique, où chaque note vibrait d’émotion et chaque mot résonnait d’authenticité. Sous la direction envoûtante d’Uğur Aslan, figure lumineuse des séries dramatiques turques, la scène s'est transformée en un voyage dans le temps, ramenant l’écho des mélodies arabesques d’autrefois.
Soutenu par un orchestre entier, Aslan a fait renaître les souvenirs d'une époque où l’arabesque chantait les joies et les peines avec une intensité rare, offrant une célébration poignante et intemporelle du patrimoine musical de la Turquie.
Reconnu pour son talent dans les séries dramatiques turques, Uğur Aslan brille ici d'une lumière nouvelle. Chaque note jouée, chaque mot chanté résonne comme une ode à la profondeur des sentiments humains, nous rappelant une époque où ces mélodies régnaient sur les ondes. Sous les feux de la rampe, Uğur Aslan nous emmène dans un voyage musical empreint de nostalgie, retraçant les grandes heures de la musique turque des années 80.
Entouré de six musiciens, il recrée l'atmosphère d'une époque où les mélodies arabesques dominaient les ondes et touchaient le cœur de milliers de personnes. La scène se transforme en un lieu d’échange où l’art et la mémoire se rencontrent pour tisser une toile de souvenirs.
Uğur Aslan, originaire de la région rurale de l'est de la Turquie, nous partage avec émotion les leçons tirées de son enfance modeste. Issu d'une fratrie de neuf enfants, il raconte comment, malgré la pauvreté, l'amour et le partage étaient au centre de leur quotidien.
« Le bonheur de nos jours, c’est compliqué à cause de tous les facteurs, tous les problèmes des temps modernes, alors qu’avant les gens n’avaient rien et tout était plus simple », raconte-t-il avec nostalgie. Ces souvenirs de la campagne, où l'entraide était une valeur essentielle, résonnent profondément dans son interprétation musicale.
Tout au long du spectacle, l’ambiance devient de plus en plus chaleureuse et interactive. Aslan ne se contente pas de chanter ; il interagit avec son public, descend de la scène pour dialoguer avec les spectateurs, les questionne et les invite à partager leur histoire.
Le public, majoritairement turc, se lève spontanément pour chanter et danser sur les airs familiers de sa jeunesse. Ce moment de communion atteint son apogée lors de l'ovation debout finale, confirmant l'impact émotionnel de cette soirée exceptionnelle.
Au cours de cette soirée mémorable, Uğur Aslan n’a pas pu s’empêcher d’évoquer les séismes dévastateurs qui ont frappé la Turquie en février 2023, laissant derrière eux un paysage de désolation et de chagrin. En évoquant la perte tragique de plus de 56 000 vies et les ravages sur les 11 provinces touchées, il a partagé son indignation face à cette catastrophe, qualifiée par les Nations unies de l'une des plus grandes tragédies de notre époque.
Ému aux larmes, le public a écouté attentivement ses paroles, célébrant l'unicité du peuple turc et la force de leur résilience. "C'est dans ces moments sombres que l'importance de rester soudés se révèle," a-t-il déclaré, soulignant que la musique a le pouvoir de guérir et d'unir les cœurs dans l'adversité.
Cette soirée ne fut pas seulement un hommage aux souvenirs d'hier, mais également un chant d'espoir pour un avenir collectif, riche de solidarité et de compassion.
Le nom du spectacle, AFARA, n’est pas choisi au hasard. Ce mot fait référence à la dernière partie de la récolte, qui est donnée aux travailleurs des champs. C'était aussi le surnom d'Uğur Aslan puisqu'il était le plus jeune d'une famille de neuf enfants. Il a grandi dans une famille de travailleurs dans les champs de coton de la vallée d'Amik et son père était le gardien du champ.
Bien que sa famille soit extrêmement pauvre, elle vivait avec fierté et honnêteté. En évoquant cette image, Aslan cherche à rassembler ces moments et ces émotions passés, les transformer en un héritage vivant. Cette performance n'est pas seulement un concert, c'est une véritable célébration d'une mémoire collective, qui continue de vibrer à travers les générations.