Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
C’est mardi dernier, le 16 juillet 2019, que nous étions au spectacle de l’humoriste français Panayotis, au Cabaret du 4e du Monument-National. Avec un humour franco-français rarement drôle, Panayotis nous a tout de même touchés par quelques sujets attendrissant et une grande candeur.
Très connu pour avoir intégré l’équipe du Petit Journal sur Canal+ – devenu aujourd’hui l’émission Quotidien sur C8 en France – à seulement 17 ans, Panayotis s’est depuis orienté vers le stand-up et le jeu, en étant acteur au cinéma. Avec plus de 250 000 abonnés sur ses réseaux sociaux, il est la coqueluche des jeunes français. Avec son premier seul-en-scène PRESQUE, mis en scène par l’humoriste Fary, Panayotis faisait trois dates dans le cadre du Zoofest 2019.
Une fois au Cabaret du 4e du Monument-National, il n’était pas étonnant de voir environ 97% des spectateurs d’origine française. Sûrement l’une des raisons pour lesquelles l’humoriste a réussi à se mettre le public dans sa poche. C’est Jason Brokerss qui est entré sur scène pour animer la première partie. Avec des blagues peu voire pas drôles, un total manque de rythme dans ses chutes, une diction peu maitrisée comme s’il parlait à quelques amis en fin de soirée, Jason Brokerss ne nous a pas convaincus. Nous attendions impatiemment l’arrivée de Panayotis pour passer à autre chose.
Ce dernier est rapidement arrivé sur scène avec un premier statement majeur : « je ne sais pas embrasser une fille ». Tout le spectacle tourne alors autour de cette thématique avec des anecdotes par-ci, par-là. Comme il le dit lui-même : « mon spectacle c’est comme des poupées russes ». Peut-être que l’idée de mise en scène et d’écriture semblait intéressante sur le papier, mais cela donne un spectacle plus confus qu’autre chose où il est parfois difficile de suivre le fil rouge dans ses propos.
Malgré cela, il a réussi à nous toucher avec plusieurs moments qui semblaient remplis d’une réelle franchise et de gentilles anecdotes. Notons son sketch sur les familles « uni-françaises » qui s’aiment et donc qui ne savent pas communiquer, telle sa mère qui loue depuis plusieurs années un chalet avec un lac pour que son père puisse pêcher alors qu’il n’aime pas pêcher. Panayotis se livre beaucoup sur sa famille et son enfance. Ses sorties en forêts, ses difficultés à pleurer ou bien à ne pas pleurer. Il raconte assez bien l’anecdote que nous avons tous vécue : la première fois où l’on a le droit de monter à l’avant dans la voiture de ses parents. C’est d’ailleurs pour lui comme une petite madeleine de Proust.
Une jolie phrase a également gagné notre attention, lorsqu’il s’exprime sur l’idée « de mettre en place peu de sentiments, des sentiments de poche, comme l’argent ». Sûrement la phrase la plus réfléchie du spectacle.
La fin du show était plus drôle et mieux écrite. Il raconte assez bien son cinquième rendez-vous avec la même fille ou alors la difficulté à l’adolescence d’être accepté à l’école lorsqu’on ne portait pas de marque, et de faire comprendre à nos parents que c’était important, de porter des marques.
C’est alors que s’installe le problème majeur de Panayotis tout au long de son spectacle : il raconte. Et même plutôt bien ! Mais ce n’est pas de l’humour. Tout au long du spectacle nous avons également retrouvé beaucoup de mimiques et de rythmiques de phrases déjà vues chez Gad Elmaleh, Roman Freyssinet et Kyan Khojandi. Cela marque également un manque de création venant de ce jeune artiste.
C’est donc très mitigé que nous ressortons de la salle de spectacle. Nous serons très heureux de le découvrir dans son nouveau rôle au cinéma pour le film de Quentin Dupieux Le Daim, mais nous éviterons de retourner le voir sur scène.
Âgé seulement de 20 ans, il faut tout de même féliciter ce gros travail pour ce jeune âge, mais peut-être qu’avec plus de maturité et de bouteille, ses spectacles seront de meilleure qualité d’ici quelques années. En tout cas, s’il se tourne vers une carrière de chroniqueur radio ou bien de romancier, il devrait y avoir du potentiel ! Maintenant, vous pouvez tout de même le suivre sur ses réseaux sociaux en cliquant ici, ici et ici.