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Une mère célibataire (Sandrine Kiberlain) et un homme marié (Vincent Macaigne) deviennent amants. Ils se sont engagés à ne se voir que pour une liaison passagère et à ne fonder aucun espoir amoureux, sachant pertinemment que leur relation n’a aucun avenir. Pourtant, quelque chose de très fort va se produire…
Avec ce nouveau long-métrage, Emmanuel Mouret nous transporte dans un Paris doux et printanier, aux plans rythmés par la chanson La Javanaise interprétée par Juliette Greco.
Tout commence un 28 février, dans un petit bar du 5e arrondissement de Paris où Charlotte et Simon se retrouvent pour parler de leur relation extra-conjugale. Dans un registre extrêmement touchant, voire candide, les personnages vont se lancer dans cette « relation qui ne repose que sur le plaisir, une relation sans engagement, sans sentiments amoureux, sans projection dans le temps. Ils font, l’un et l’autre, preuve d’un certain volontarisme à être dans l’instant, à ne pas regarder au-delà du moment présent » précise le metteur en scène.
Pour décrire cette relation, Mouret utilise avec intelligence une forme qui peut rappeler l’épistolaire, ou le journal intime. Nous suivons les deux amants sur une période de 6 mois, et chaque date est annoncée avant le début de la séquence, de manière ludique. Ce côté « chronique » nous recentre sur l’évolution de leur relation et, surtout, de leurs sentiments —malgré leur grande pudeur— au fur et à mesure que les situations du quotidien s’installent : faire du vélo, cueillir des fleurs, boire du thé, cuisiner une mousse au chocolat, prendre une douche, ranger des chaussures… Autant de situations qui peuvent paraitre banales et insipides auxquelles Mouret réussit à ajouter énormément de charme et d’émotions.
Par conséquent, comme il le précise « on assiste à la naissance de sentiments qu’ils ne peuvent pas exprimer, puisque ce contrat le leur interdit. Jusqu’à quel moment cette relation d’entente et de légèreté va-t-elle durer ? Peut-on vivre une relation uniquement consacrée au plaisir ? Peut-on aimer sans se projeter ? »
Mouret, aux côtés de Pierre Giraud, son co-scénariste, signe d’incroyables dialogues qui ne s’arrêtent quasiment jamais et qui rythment ce film à la narration si fragmentée. C’est à travers ces paroles, remplies d’insouciance, de douceur et d’humilité, que s’installent des questions plus profondes et qui résonnent dans notre époque : qu’est ce qu’un fantasme ? Comment plaire ? Comment ne pas blesser autrui ? Quels sont les bienfaits d’une relation libre, sans projections ? Qu’est ce que le désir ?
Des questions très actuelles mises en avant par ce couple de personnages qui est mis sur un même pied d’égalité, ce qui est également très agréable à voir à l’écran. Ces dynamiques horizontales, indulgentes, et pleines de tendresse, sont encore trop rares dans le cinéma de nos jours. Ainsi, Mouret livre un film charmant, rempli d'une grande beauté et naïveté, porté par deux acteurs extrêmement talentueux à l’énergie complémentaire. Se joint à eux, dans la seconde partie du film, Georgia Scalliet, ancienne sociétaire de la Comédie-Française qui ajoute une note d’autant plus attendrissante avec son personnage bienveillant.
Présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2022, Chronique d’une liaison passagère est un bonbon pour le moral à ne pas manquer en ces jours où la lumière se fait plus rare et les températures plus froides. Une très jolie histoire passagère et passionnelle, aux dialogues réjouissants et à l’énergie débordante, en salle partout au Québec dès aujourd’hui. Pour trouver une séance, c’est juste ici.