Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Le nouveau long-métrage du réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen (à qui l’on doit El Reino ou encore Madre) arrive en salle dès aujourd’hui ! Après avoir été présenté à Cannes Première, raflé 9 prix Goya et remporté le César du Meilleur film étranger cette année, As Bestas, coproduction franco-espagnole est un drame rural mettant en vedette Marina Foïs et Denis Ménochet.
Antoine et Olga, un couple de Français, sont installés depuis longtemps dans un petit village de Galice, en Espagne. Ils ont une ferme et restaurent des maisons abandonnées pour faciliter le repeuplement. Tout devrait être idyllique mais un grave conflit avec leurs voisins fait monter la tension jusqu’à l’irréparable...
Sorogoyen offre un thriller rural à l’ambiance glaçante. Un désaccord dans le village entraîne méfiance et menaces de la part des natifs du pays contre ce couple de français, bien qu’installé depuis plusieurs années. Le réalisateur précise « La patrie comme territoire de conflit : l’affrontement né de l’affirmation « je suis ici chez moi, mais pas toi »». À travers sa narration, il fait résonner les conflits actuels où encore bien trop de pays Occidentaux rejettent autrui de plus en plus, comme on peut le voir en Europe, en Espagne et en France, avec la montée de la droite et de l’extrême droite au pouvoir de différents territoires.
La question d’appartenance devient ici légitime, ce qui entrainera les affrontements à travers le film, où finalement la réponse à cette question reste extrêmement subjective, mais ce cheminement ne semble malheureusement pas permis à tous…
Denis Ménochet et Marina Foïs nous présentent une vraie prouesse d’acteurs car plus de la moitié du film est tournée en espagnol et en galicien; ils ont appris la langue pour pouvoir jouer pleinement leurs rôles. Le dernier acte introduit le personnage de la fille du couple, qui offre une belle scène, bien que difficile, aux côtés de Marina Foïs. Du côté galicien, les frères Anta, incarnés par Luis Zahera et Diego Anido, livrent des performances électrisantes. As Bestas nous procure aussi un regard (qui est bien trop rare, encore aujourd’hui), sur les villages espagnols en déclin, ce qui est tristement fréquent.
Bien qu’étonnement apprécié par la critique à travers le monde et les festivals internationaux, As Bestas nous a malheureusement laissé de marbre. Nous notons le travail réalisé pour le film, néanmoins le manque dynamisme dans le rythme, l’aspect -parfois- peu crédible des personnages et la trame narrative, assez primaire, ont entrainé nos décrochages pluriels. Sorogoyen réalise un thriller-western rural où, il faut le souligner, ses ambiances sont intéressantes. Il nous met mal à l’aise face à la tension qui s’installe au fur et à mesure des séquences dans une atmosphère glauque, froide, rigide… Ce qui est loin de l’image médiatique que nous pouvons nous faire de l’Espagne. Sorogoyen réussit également à nous indisposer grâce à une absence quasiment totale de musique. Le silence, les regards, les longs travellings ou bien les plans d’ensemble filmés à l’épaule avec une caméra, parfois tremblante, donne une ambiance repoussante, qui convient parfaitement à ce film.
As Bestas a -certes- une maitrise cinématographique et met en scène des comédiens talentueux; toutefois, le scénario a peiné à nous convaincre. Nous vous invitons à vous faire votre propre idée en voyant ce film, récipiendaire de bien des prix, dans un cinéma près de chez vous.
AS BESTAS - 10 MARS.mp4 from Axia Films on Vimeo.