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Voilà un spectacle que j’attendais à Montréal depuis plusieurs mois déjà: Hair. Étant un grand fan de l’adaptation en film de cette comédie musicale de 1979 depuis ma jeune adolescence, il me tardait de voir enfin pour la première fois une version live au Théâtre St-Denis.
Pour l’histoire, Hair est une comédie musicale sortie à la fin des années soixante, en pleine guerre du Viêt Nam, des années hippies et de Woodstock et qui parle exactement de ces sujets-là. Durant les 2h30 du spectacle, on suit les aventures d’un groupe de hippies à New-York qui profitent des plaisirs de la drogue et de la libération sexuelle tout en manifestant pour leurs valeurs.
Impossible de ne pas se plonger dans l’histoire avant même que les lumières ne s’éteignent. Les comédiens se promènent dans la salle, ils vous accueillent en scandant Peace and Love accoutrés de salopettes et de pantalons patte d'eph’. Sur scène, un énorme échafaudage à plusieurs étages et des graffitis sur le mur du fond nous plongent dans un univers plutôt trash. On est loin d’un Broadway familial aux mille couleurs. D’ailleurs le spectacle est déconseillé aux moins de 13 ans et on le comprend dès les premières minutes. Avec de la nudité explicite, des consommations de drogues en tout genre et des scènes de sexe (habillées) à plusieurs, il n’est sans doute pas conseillé d’emmener vos jeunes enfants ni votre belle-mère (un peu coincée), voir cette comédie musicale.
Serge Denoncourt, le metteur en scène, a vraiment fait un très bon choix dans sa sélection de comédiens. En tête d'affiche, on retrouve Philippe Touzel (Grease, La mélodie du bonheur et plus récemment Ghost le Musical à Paris) dans le rôle de Claude Bukowski, le gourou de la bande appelé à combattre au front et en pleine crise identitaire. Son colocataire Claude Berger joué par Kevin Houle (de la série Les Honorables) amuse le public autant qu’il ne lui déplaît. Il permet au travers de son personnage de montrer une facette moins joyeuse des drogues et des relations amoureuses.
J’ai été un peu déçu que les comédiennes féminines incarnent seulement des rôles secondaires. C’était sans doute déjà le cas dans la version originale, mais peut-être qu’une légère adaptation plus contemporaine aurait pu être envisagée. Leurs histoires personnelles ne sont que très peu développées et on ne comprend pas toujours leurs relations avec les autres personnages.Cependant, je tiens tout de même à souligner les performances vocales de Sarah-Maude Desgagnés et de Éléonore Lagacé. Particulièrement durant la chanson et sa reprise de Easy to be hard.
Sans dévoiler la surprise, le chanteur Étienne Cousineau, découvert dans La Voix, nous offre, quant à lui, une scène mythique autant hilarante qu’impressionnante. Chapeau à lui.
Au total, ce sont 24 interprètes qui jouent, dansent et chantent pour que vous n’ayez jamais le temps de vous ennuyer. Il se passe toujours quelque chose à voir.
N’ayant jamais écouté les chansons en français, j’étais un petit peu sur la réserve quant au fait de ne pas pouvoir fredonner, dans ma tête bien sûr, les chansons en même temps que les chanteurs. J’ai finalement été très surpris dès la première phrase chantée, car celle-ci était en anglais. Les chansons sont donc un mélange des deux langues, avec certes une majorité de Français, mais l’anglais reste présent tout de même. Rassurez-vous donc, vous aurez une partie de Let the sunshine in en langue originale.
Si vous connaissez les paroles en anglais sur le bout des doigts, attendez-vous peut-être à quelques petits moments d’étonnement : les paroles qui vous viendront en tête seront différentes de celles perçues par vos oreilles. Cependant je me suis personnellement pris au jeu avec certaines chansons, comme I got life où j’ai trouvé la version en français très prenante.
Quelle ne fut pas la surprise dans la salle hier soir quand, après plus de deux heures de spectacle, tout s’est soudainement éteint. On se demande d’abord si cela fait partie de la mise en scène, mais on comprend vite que non, il s’agit bien d’une panne de courant. Ni une ni deux, le public se met à chanter en chœur Let the sunshine in. Les artistes sont également revenus sur scènes armés de leurs lampes de poche qui étaient justement utilisées quelques minutes auparavant pour une très belle chorégraphie entièrement dans le noire. Sans électricité, la mise en scène aurait d’ailleurs perdu beaucoup de sa grandeur. Les jeux de lumières sont terriblement bien travaillés, au point de vous faire ressentir un début de trip aux champignons magiques. Heureusement pour tout le monde, l’électricité a pu être remise après une petite pause d’une vingtaine de minutes.
En conclusion, Hair est une comédie musicale qui amuse, avec de très bonne musique des années soixante et ravira la plupart du public, un tant soit peu ouvert d’esprit. Le spectacle produit par Juste Pour Rire se joue au Théâtre St-Denis jusqu’au 30 juillet.
Profitez de ces journées de chaleur pour vous rafraîchir en intérieur devant un bon spectacle!