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Cet été, au théâtre, un couple d'auteurs se distingue : Mélanie Maynard et Jonathan Racine ont deux pièces à leur actif.
Il y a quelques semaines, j'ai vu Docile à Blainville, pièce dont je vous ai parlé ici.
Tel que promis, voici mon appréciation de leur deuxième pièce, Pain blanc, qu'on peut voir cet été sur la Rive-Sud de Montréal.
D'abord, disons que ces auteurs sont capables de travailler dans des univers extrêmement différents; Pain blanc et Docile ne se ressemblent en rien.
En tant que spectatrice, je les ai aussi reçus bien différemment. Docile et son intrigue qui s'était installée dès la première minute m'avaient rapidement enchantée; à l'opposé, le charme a été long à opérer avec Pain blanc. J'avoue que pendant presque toute la première partie, je me demandais où les auteurs tentaient de nous entraîner.
Je trouvais que l'histoire prenait du temps à s'installer, quelques gags me semblaient décousus et à certains moments, j'ai même ressenti un malaise.
Le scénario
Dès l'ouverture du rideau, on se retrouve dans un chalet, avec Louise Portal qui interprète Lorraine. À l'aube de sa retraite, cette chanteuse à la courte carrière et admiratrice de Dalida, est devenue blogueuse. À sa façon, elle partage ses conseils de vie afin d’entraîner ses lectrices à repousser les standards que la société impose aux femmes.
Depuis plusieurs années, elle passe ses étés dans ce chalet qui appartient à son ami Robert (joué par Jean Maheux). Mais son séjour ne se fera pas en solitaire : sa fille Marie-Claire débarque au chalet, annonçant à Lorraine qu'elle souffre d'une dépression. Mélanie Maynard est bien convaincante dans ce rôle. Trouvera-t-elle le réconfort désiré auprès de sa mère?
La blogueuse semble avoir plus de facilité et de doigté à passer ses messages à ses lectrices qu'à gérer sa relation avec sa propre fille. Il faut dire que le locataire du petit chalet voisin, Dany (François-Étienne Paré), accapare beaucoup son attention. Il sera aussi la cible de Marie-Claire et de sa dépendance affective. Lui qui recherchait la tranquillité de la campagne pour terminer un travail de réflexion...
Pour compléter le portrait, Robert, le proprio des logements, se pointe à son chalet pour se remettre du décès de sa femme. Il ne s'attendait pas à trouver ses habitations si peuplées!
Et le pain blanc, là-dedans? Une compétition culinaire dans laquelle s'affronteront mère et fille.
Une pièce où les valeurs et les préjugés se confrontent
Dès le départ, j'ai pensé que mon mal-être était causé par la relation mère-fille assez particulière. Mon accompagnatrice étant justement ma fille de 26 ans, j'ai tâté le pouls auprès d'elle pour constater qu'elle ressentait aussi ce sentiment désagréable.
On s'est aussi rendu compte qu'il n'y a pas que l'attitude de Lorraine envers sa fille Marie-Claire qui nous indisposait, mais aussi certains propos choquants concernant la dépression, le personnel hospitalier, les gais, les noirs, etc.
Tout au long de la pièce, on valse avec des préjugés, on ébranle nos valeurs, on confronte nos émotions.
Cependant, attention! C'est aussi une comédie qui prend vraiment son sens dans la deuxième partie; c'est aussi là qu'on comprend partiellement nos sentiments controversés.
J'ai entendu une entrevue où les auteurs se qualifient de personnes qui aiment surprendre, rire et voyager dans les émotions. C'est tout à fait ce qui est dépeint.
La musique est présente, agréable, non envahissante et très diversifiée. On y entend les magnifiques mélodies de Ludovico Einaudi et aussi les œuvres de Dalida, que chante avec un plaisir évident, Louise Portal.
Une des scènes mérite une mention spéciale : Mélanie Maynard la joue avec une intensité touchante et bouleversante; à donner des frissons.
D'ailleurs, tous les comédiens sont justes. Bravo à tous, ainsi qu'à Jonathan Racine qui met en scène cette belle gang.
Un dernier mot. Quand j'ai écrit plus haut que ces pièces ne se ressemblent en rien, j'aurais dû dire qu'elles ont un point commun : à leur issue, on reste avec des questions en suspens, ce qui nous permet de tirer chacun notre conclusion.
Pain blanc est à voir jusqu'au 2 septembre au Théâtre des Hirondelles à St-Mathieu-de-Beloeil. Des forfaits « souper et hébergement » sont disponibles, pour en savoir plus cliquez ici.