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Philippe Désormeaux, jeune chanteur populaire et Lucie D’Amour, animatrice télé à la tête d’une émission tout aussi populaire, forment un couple très médiatisé. Lors d’une dispute au chalet, Lucie se cogne la tête contre le comptoir de la cuisine et meurt sur le coup. Paniqué, Philippe se réfugie chez ses parents et leur raconte tout…
Philippe, grand naïf halluciné explique avec force détails la manière dont il a tenté de camoufler son forfait en maquillant la scène de crime. Aussi croira-t-on que Lucie a été sauvagement assassinée par un intrus pendant qu’il dînait chez ses parents et se régalait de l’osso bucco de sa mère. La scène, assortie d’un peu de bazar et le corps lardé de 22 coups de couteau suffiront à faire croire à l’œuvre d’un fou. Jeff Dubois, policier dépêché sur les lieux, flaire l’affaire, tandis que la mère de Lucie, agente d’artistes, de Lucie et de Philippe, y voit une manne commerciale, et que le père de Philippe, politicien, tente une récupération politique. Gisant au centre de l’espace scénique, Lucie fanfaronne : sa page Facebook n’a jamais été aussi populaire que depuis sa mort.
Dans la scène d’introduction d’Une mort accidentelle, trois espaces domestiques s’enchevêtrent. Il y a d’abord la chambre, où l’inspecteur dépressif Jeff Dubois se confie à la journaliste libertine Mona Louvain, avec laquelle il a une liaison. Puis la cuisine, où Lucie vient de trouver la mort. Enfin la cuisine des parents de Philippe, où l’on échafaude un plan pour ne pas sombrer avec les événements dont l’opinion publique se repaît. Dans la mise en scène de Maxime Denommée, l’espace de la scène fait judicieusement fusionner la sphère domestique et médiatique, en s’étirant dans la salle au moment d’une conférence de presse. On s’immisce dans les confessions de Philippe, ses remords abasourdis et ses explications juvéniles, canalisées dans le scénario médiatique mis en place par son père et sa belle-mère. L’ingérence des médias dans l’affaire criminelle intervient sur le bord de la scène, hors du cadre criminelle et champêtre et de manière complètement décalée, pour s’insérer progressivement dans le déroulement de l’enquête, à travers le personnage de la journaliste et le rétroéclairage du téléphone intelligent de Philippe consultant avidement la page Facebook de sa défunte conjointe. Manipulée par la mère de Lucie, la page Facebook s’anime de statuts posthumes et de messages haineux. Jusqu’au moment où, accablé par le poids de sa culpabilité médiatique, Philippe flanche.
Sur l’écriture de ce texte, François Archambault explique avoir été inspiré par une nuit sans sommeil et la lecture de Crime et châtiment, de Dostoïevski, découlant sur une foultitude d’idées hallucinées autour des thématiques éponymes du roman. Dans Une mort accidentelle (ma dernière enquête), Philippe, qui commet un crime par bêtise et inadvertance, initie et s’engouffre malgré lui dans une spirale infernale pour échapper à son châtiment. L’angle caricatural assumé confère à la pièce la dimension d’une farce, somme toute divertissante, sur fond de réflexion autour de l’influence des médias sur le traitement de l’information.
Du 17 au 25 janvier 2017 au Théâtre de la Licorne (Grande Licorne)
Production : La Manufacture
Texte : François Archambault
Mise en scène : Maxime Denommée
Avec : Annick Bergeron, Denis Bernard, Micheline Bernard, Pierre-Yves Cardinal, Stéphane Jacques, Marie-Pier Labrecque, Roger La Rue et Marie-Hélène Thibault