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Depuis 2007, le « Théâtre tout court » a offert plus de 140 courtes pièces, nous révélant des créations éclatées et des performances artistiques audacieuses. Cette année, le « Théâtre tout court » en est à sa 17e édition et met fin bien malgré lui à une belle collaboration de 5 ans avec le théâtre de La Licorne.
La séparation est douloureuse pour le « Théâtre tout court » et pour les nombreux spectateurs qui ont assisté aux éditions précédentes. Qu’à cela ne tienne! Les codirecteurs artistiques du « Théâtre tout court », Véronick Raymond et Serge Mandeville, plutôt que de se morfondre dans le spleen des artistes repoussés, en ont profité pour annoncer officiellement une nouvelle manifestation artistique consacrée à l’art sous toutes ses formes, le « Festival tout’tout court! ».
Cette 17e édition donne donc le coup d’envoi de la 1ère édition de ce festival qui se poursuivra dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve jusqu’au 29 mai 2016.
Afin de rendre hommage au « Théâtre tout court », permettez-moi chers lecteurs, de vous décrire cette dernière édition qui a foulé les planches les 19, 20 et 21 mai derniers.
Un adieu de toute beauté
La 17e édition du « Théâtre tout court », sous le thème des « Noces de bois », est l’une des plus riches éditions quant à ses créations et son professionnalisme.
Dans « Bons baisers de trouville-sur-mer », on explore le lien fragile des générations, du temps qui passe et qui laisse des branches de bois flotté transformées par les vagues de la vie. Coup de cœur pour le jeu loufoque et authentique des comédiennes Élisabeth Chouvalidzé et Édith Paquet!
Ensuite, « Le jeton de bronze » nous révèle l’incroyable talent de Serge Mandeville dans la peau d’un homme qui lutte contre lui-même, contre la tentation, sachant que sa délivrance repose sur plus de 2 628 000 minutes de sa vie. La complicité qui émane entre les acteurs Serge Mandeville et Martin Tremblay est à couper le souffle.
Les comédiens Mathieu Quesnel et Amélie Dallaire nous en font voir de toutes les couleurs, sans jeu de mots, dans « Noir ». Le dialogue du couple personnifié est bien près de la réalité si l’on en juge les rires étouffés des spectateurs présents ce jour-là. Le talent des interprètes sur scène est tout simplement délectable et leurs propos dignes d’une télé-réalité.
L’originalité est à son comble dans « Un fiancé pas comme les autres ». Le jeu des acteurs est ahurissant et l’histoire ne fait que nous surprendre à tout point de vue. La folie autour d’un amoureux « un peu spécial » est contagieuse. Il faut le voir pour le croire et c’est bien peu dire. Mention d’honneur aux acteurs Alex Martel, Mustapha Aramis, Myriam Fournier, Élodie Grenier et Olivia Palacci, qui gagnent à être découverts du grand public. Wow!
Alors qu’une femme multiplie les efforts pour créer un repas en amoureux original, son homme s’engage dans un monologue égocentrique rabaissant au passage la femme qui demeure stoïque devant cette déblatération de mots insipides. « Capitalisme sauvage » a engendré beaucoup de réactions dans la salle face aux propos de l’homme personnifié par Serge Mandeville, encore une fois épatant par son talent brut et juste.
Et ça continue!
Sur quoi repose la vérité lorsque nos espoirs la déforment et façonnent une réalité contrefaite? Dans « Conspiracy of hope », Serge Mandeville créée une habile analogie entre la dernière rupture amoureuse de son personnage et la rupture du groupe The Police en 1984. Pourquoi le groupe a-t-il rompu; n’était-ce qu’un malentendu entre le batteur Stewart Copeland et le chanteur mythique, Sting? Copeland, interprété par le talentueux Martin Plouffe, tente de restituer les faits tout en soulignant des liens entre ceux-ci et l’histoire d’amour du personnage principal.
Est-ce que les espoirs ne sont qu’une conspiration du temps, de nos interprétations ou d’une histoire qui se termine tout simplement parce qu’elle était vouée à se terminer?
La courte pièce, « Embûche » est le premier texte mis en scène de l’auteure Marie Villeneuve et il est impératif de le souligner. Les pétillants acteurs Rebecca Vachon et Marc-André Thibault ont ébloui la salle par leur fantaisie, leur créativité flamboyante et la justesse de leur jeu. Le camping en famille ne sera plus jamais le même : il est grand temps que papa et maman assument leurs démons. Un énorme coup de cœur pour tout tout tout!
« Les super-autonomes », interprétés par Benoit Mauffette et Nicolas Chabot, nous expose l’envers du décor de la vie de mascotte qui n’a rien d’une vie de super héros. Et pour tenir le coup, rien ne vaut une poudre magique! Snif!
David Bélanger et Cédrik Lapratte-Roy sont « Les hommes », deux amis, où l’un manipule l’autre à son insu et où l’autre se remet en question quant au sujet des raisons qui poussent un homme à être polygame et une femme a demeuré monogame.
Et finalement, « Montréal en deux » clôt la soirée, en exposant deux ex conjoints, Rose-Anne Déry et Pierre-Olivier Fortier, qui se séparent littéralement l’île de Montréal afin de ne pas se croiser.
Cette 17e édition du « Théâtre tout court » marque certes la fin d’une précieuse collaboration avec La Licorne, mais sème, malgré les embuches, les débuts du « Festival tout’tout court. Notez qu’une édition spéciale estivale de « Théâtre tout court », en collaboration avec le Théâtre du 450, aura lieu du 12 août au 28 août à la chapelle St-Antoine à Longueuil.