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Le mois de septembre est synonyme de renouveau. La période de la sortie des programmations théâtrales étant venue, l’automne promet une explosion de créativité au cœur du milieu artistique et culturel. On vous fait ici un survol non exhaustif des spectacles théâtraux à ne pas manquer pour la saison automnale 2022.
Lequel est un Basquiat, en théâtre du 13 septembre au 1er octobre, reprend des thématiques cruciales à notre époque, soit celles représentant la communauté des artistes noirs. Dans cette pièce de Philippe Racine, le protagoniste Samy se retrouve prisonnier d’une porosité identitaire. Voulant être authentique à sa marque artistique, son poste de faussaire le pousse à devenir un caméléon imitant les tableaux de Basquiat, quitte à se perdre lui-même au cœur de la peinture.
Lequel est un Basquiat
Du 7 septembre au 8 octobre, Mama de Nathalie Doummar relate les souvenirs, les liens et les blessures qui relient trois générations de femmes au lit de leur patriarche mourant. La recherche de soi est aussi au rendez-vous à Duceppe avec la pièce Un. Deux. Trois de Mani Soleymanlou, du 21 au 23 octobre. Le théâtre reçoit ce véritable spectacle-évènement où le multiculturalisme prend la parole pour définir les forces et les faiblesses entourant la grande identité linguistique francophone.
Mama Un. Deux. Trois
L’intertextualité est indéniablement l’inspiration des pièces du Théâtre Denise-Pelletier pour l’automne. Du 6 au 24 septembre, on retrouve Ovides et ses Métamorphoses dans Une fille en or de Sébastien David. À travers la contemporanéité, la tragicomédie et l’éclatement, on est témoin de quatre transformations féminines nous renvoyant une image de notre humanité. À cause du soleil d'Evelyne De la Chenelière, présenté du 21 septembre au 15 octobre, offre un dialogue avec les fameux romans de Camus. En passant par l’Étranger et La Chute, on se rend finalement à l’histoire montréalaise de Medi; 80 ans plus tard, la vie est toujours aussi absurde.
En salle du 6 au 10 septembre, Proje(c)t; les bonnes de Roxanne Loumède se veut une adaptation libre des Bonnes de Jean Genet traversant plusieurs langues et époques. À mi-chemin entre théâtre, performance littéraire et concert, l’objet artistique We are shining forever à la recherche de l’entrée du royaume des morts de Christian Lapointe et Mathieu Arsenault sera présenté du 6 au 15 octobre. Il reprend le livre La Morte de ce dernier pour essayer de comprendre comment dialoguer avec les fantômes qui vivent en nous.
Du 6 au 24 septembre, le festival de lutte-théâtre ROYALMANIA présente deux pièces inspirées des grands de la littérature, soit Homère et Shakespeare. Alors que le spectacle Agamemnon in the ring rejoue la Guerre de Troie à travers des moments d’opéra-rock et de combats de lutte chorégraphiés, la pièce Dick the turd revisite Richard III avec un gala de lutte épique qui sous-entend trahisons, pièges et coups-bas.
Dans Chants de Mille secrets, présenté du 26 au 29 septembre, Marc Beaupré et Alain Farah reprennent en chanson le chapitre « Insomnies, protocole », soit le troisième chapitre de Mille secrets mille dangers. En retournant dans le texte du roman autobiographique de Farah, ils souhaitent que ce spectacle devienne une épopée théâtrale. Le 19 et 20 octobre, CROWD de Gisèle Vienne prend d'assaut la scène et propose un mariage entre danse et théâtre de marionnettes. Avec ce spectacle, on ne sait plus ce qui relève du rêve ou du réel.
Crowd
Du 20 septembre au 15 octobre, on retrouve une adaptation de l’un des dramaturges les plus populaires de l’histoire, soit Shakespeare avec sa pièce La nuit des rois. Alors qu’on le connaît surtout pour ses tragédies, cette pièce est la preuve que le dramaturge s’y connaît aussi en matière de comédie! Rires, quiproquos et romanesque sont au rendez-vous!
Le langage musical et sa force, l’ambition artistique, mais aussi les rêves qui partent en milles miettes et le talent qui décline sont centraux à la pièce Un violon discordant d’Anthony Black, en salle du 20 au 24 septembre. Inspirée d’une nouvelle de Yann Martel, cette pièce allie sur scène un acteur et un violoniste qui font prendre vie à une panoplie de réflexions artistiques. Du 4 octobre au 5 novembre, c’est le tour des Glaces de Rébecca Déraspe de présenter une histoire d’enfouissement, de pardon et de fautes imputables. Portée par la volonté d’éduquer sur le consentement sexuel, cette pièce se veut une tentative de remédier à la situation actuelle d’une manière à la fois individuelle et collective.
Humour, sensibilité, présent et avenir se mélangent au cœur de L’art de vivre de Liliane Gougeon Moisan. Du 1er au 18 septembre, cette pièce dans laquelle la vie des personnages est routinière et programmée devra subir un retour obligé à la Nature. Émilie Monnet revient aussi en force dans l’espace théâtral avec une nouvelle création, Okinum. En salle du 4 au 22 octobre, cette pièce offre une réflexion pluridisciplinaire sur les barrages intérieurs, l’onirisme ainsi que la cyclicité du temps, et ce en trois langues : français, anglais et anishnabemowin.
L'art de vivre Okinum