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Du 15 mars au 2 avril est présenté à l’Espace Go le spectacle Marguerite : le feu, une des trois parties d’un projet de l’artiste anishinaabe Émilie Monnet. Ancrée dans sa culture, elle nous entraîne dans l’histoire de Marguerite Duplessis, une esclave autochtone qui vivait à Montréal au 18e siècle et qui marquera l’histoire, sans jamais être mentionnée dans les livres d’école.
C’est en 1740 que Marguerite Duplessis, une jeune femme autochtone en situation d’esclavage à l’époque de la Nouvelle-France, fait face à un tribunal pour revendiquer sa liberté. Véritable héroïne et l’une des premières activistes pour les droits des Premières Nations, son histoire touche grandement Émilie Monnet. En en apprenant plus au sujet de ce personnage historique, elle se questionne sur la place des femmes autochtones dans notre société d’aujourd’hui, et décide alors de se lancer dans la création d’un projet de grande envergure qui se déploie à présent en trois volets, soit un balado, un spectacle et un parcours sonore.
Marguerite : la traversée est un balado de quatre parties qui fait part de l’expérience d’Émilie, alors qu’elle va à la rencontre de plusieurs individus (historiens et historiennes, activistes, artistes, etc.) dans le but de mieux comprendre l’histoire de Marguerite. Au fil des épisodes, on suit l’artiste à travers sa découverte et ses questionnements, à partir de sa première rencontre avec Marguerite lors d’une visite guidée du Vieux-Montréal jusqu’à son voyage en Martinique, où Marguerite a été déportée. Les témoignages des historiens et autres spécialistes permettent de bien comprendre le contexte et la situation de Marguerite, rendant sa démarche juridique encore plus remarquable et importante. L’apport artistique des textes d’Émilie Monnet amène aussi une grande sensibilité au projet.
La deuxième partie du projet, Marguerite : le feu, est une présentation scénique qui se rapproche à la fois du théâtre et de la performance. Ici, c’est le feu qui a habité Marguerite à travers la lutte pour sa liberté, cette volonté inépuisable qui a inspiré l’artiste en résidence à l’Espace Go. On y découvre l’importance de la mémoire collective et le chemin qu’il reste à parcourir pour atteindre l’égalité.
Le projet est bouclé par un parcours sonore et performatif qui a pour titre Marguerite : la pierre. En naviguant à travers les lieux de mémoire, l’immersion sensorielle permet de vivre aujourd’hui l’histoire de la femme autochtone en se replongeant en Nouvelle-France, alors que le régime français met en place un système d’esclavage maintenant oublié, mais qui laisse pourtant encore ses marques dans les relations entre le gouvernement et les Premières Nations.
Émilie Monnet se démarque par une démarche artistique particulière; en mêlant le théâtre, la performance et le son, elle parvient à créer une œuvre poignante et marquante qui reste toujours ancrée dans ses origines anishinaabe et française. En 2011, elle crée les Productions Onishka, qui produisent la triade Marguerite, pour permettre aux artistes de différents peuples autochtones de se rencontrer et de s’enrichir du travail des autres.