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« Le verbe pour glaive », voilà la devise de Marc Beaupré qui met en scène l'Iliade d'Homère où 10 interprètes se battent à coups de slam avec des mots affilés et tranchants. Cette relecture explosive et moderne est présentée au Théâtre Denise-Pelletier, jusqu’au 6 décembre.
Dès les premières minutes, le ton est donné; le public – composé en majorité d’étudiants – assiste à une représentation qui sort des sentiers battus, et ce pendant près de 1h 45, sans entracte. Coproduction du Théâtre Denise-Pelletier et de Terre des Hommes, cette libre adaptation de L’Iliade d’Homère – et inspirée de l’œuvre Homère, Iliade d’Alessandro Baricco – est tout simplement étonnante!
Crédits: Éliot Laprise
Mélangeant les genres et les codes, Marc Beaupré met l’accent sur les mots. Dans cette pièce, il n’y a ni armes, ni coups, ni sang, ni combats. Seule la parole du poète de l’Antiquité est ici portée et scandée haut et fort sur une trame musicale conçue par Stéfan Boucher. La musique, jouée live, est au cœur de cette mise en scène. Des instruments, ici et là, sont à la disposition des comédiens-interprètes-choristes.
Et c’est à coups de slam et rap que ces mots exultent sur des rythmes effrénés et des chorégraphies de combats. Ils vont droit au but, ils nous transpercent le corps: on voit la guerre, on sent son horreur. La gestuelle est précise et les didascalies sont intégrées au texte. Les personnages se nomment en plus d’annoncer les scènes (ou les chants!). On ne s’y perd pas; on sait qui est qui: Achille, Agamemnon, Andromaque, Hector, Ménélas, Pâris et Patrocle. Leur performance est à couper le souffle. Leur jeu est totalement coordonné.
De gauche à droite: Justin Laramée, Émile Schneider, Louis-Olivier Mauffette, Emmanuel Schwartz
Crédits photo: Gunther Gamper
Tous ces personnages de la mythologie grecque empreints de sensibilité, de loyauté et de fierté évoluent dans un décor minimaliste. Des tapis turcs nous rappellent Troie (ville antique d'Asie mineure) et un immense miroir en forme de triangle est suspendu au-dessus de la scène, il suggère l’omniprésence des Dieux (et leur supériorité sur les humains). L’éclairage est simple et efficace.
Jean-François Nadeau (Hector) Emmanuel Schwartz (Achille); (arrière plan de gauche à droite): Guillaume Tremblay, Émile Schneider, Catherine Larochelle, Justin Laramée, Louis-Olivier Mauffette
Crédits photo: Gunther Gamper
Très accessible, brillant, dynamique et intense, ce récit – qui a du cœur au ventre – évoque la dualité guerre-paix qui habite ces guerriers-nés. Dans leur cœur, se cache un espoir de paix, d’harmonie et d’amour. Si à l’époque cette fameuse épopée faisait partie de l’éducation des jeunes Grecs, cette relecture pourrait faire partie de l’éducation de notre jeunesse pour la paix. Bref, on sort du Théâtre Denise-Pelletier complètement enivré et sonné par ce poème épique.
L'Iliade, une pièce à voir ABSOLUMENT au Théâtre Denise-Pelletier, jusqu’au 6 décembre.
Avec Stéfan Boucher, Maya Kuroki, Olivier Landry-Gagnon, Justin Laramée, Catherine Larochelle, Louis-Olivier Mauffette, Jean-François Nadeau, Emile Schneider, Emmanuel Schwartz et Guillaume Tremblay | Composition/direction musicale Stéfan Boucher assisté de Olivier Landry-Gagnon | Assistance Julien Véronneau Dramaturgie Marie-Claude Verdier Scénographie François Blouin Costumes Sarah Balleux Lumières Étienne Boucher Maquillage-coiffure Florence Cornet Accessoires Julie Measroch Mouvement Simon-Xavier Lefèbvre Langage des signes Sarah Turbide