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Comme la vérité, les secrets servent à éclater au grand jour. Et c’est sur la scène du Théâtre Jean-Duceppe, jusqu’au 2 décembre, que ceux d’une famille d’Italo-Montréalais sont dévoilés, les uns après les autres, comme un déferlement de complications ajoutées à un quotidien déjà complexe. C’est un dimanche après-midi dans la Petite Italie, et tout bascule.
Avant ce dimanche, le quotidien de cette famille semblait adapté à chacun des membres. Tony et Amanda sont un couple de jeunes retraités qui prennent soin de Lino, le père de Tony, chez eux. Leur fils, Steve, vit quelques querelles avec sa femme Cristina. La famille a la chance d’avoir deux très bonnes amies, loyales et fidèles; l’une étant la voisine du dessus, l’autre, propriétaire du plus grand café de la Petite Italie. Ces deux femmes viennent de temps en temps rendre visite à Tony et Amanda, dans l’appartement familial. Dont ce dimanche.
Rien d’inhabituel, en somme, comme le spécifie Steve à Cristina, au beau milieu d’une dispute « on ne fait pas l’amour et on ne se parle plus, on est donc ce qu’il y a de plus normal pour un couple marié ! ».
Mais ce dimanche après-midi, la disparition d’Amanda va désarmer chacun des membres de cette famille soudée, un par un. Si Amanda ne revient pas, il doit bien y avoir une raison, non ? Tony se doute que quelque chose ne va pas, il déambule sans la moindre idée de quoi faire. Lino a faim: oui, mais c’est Amanda qui fait à manger en général. Tony semble paralysé sans sa femme, et il se doute que si elle n’est pas rentrée, c’est pour une raison. La culpabilité commence inconsciemment à le ronger, il tourne en rond.
Dès la révélation du premier secret, la culpabilité pointe
tête après tête, pour le malheur de tous. Mais attention, un secret peut en
cacher un autre. Ivana, fille d’Amanda et Tony, sœur de Steve, entre dans le
petit appartement familial après plusieurs années d’absence avec « un message »
à faire passer. Mai avant cela, elle a quelques comptes à régler...
Pour le décor, Normand Blais a visé extrêmement juste en jouant la carte classique. Et pour cause, une famille (d’apparence) des plus normales. Une famille classique de la Petite Italie. Avant que tout bascule et que la culpabilité les pousse à enlever le masque qu’ils portent. La puissance du huis-clos pour une pièce avec un thème pareil est absolue: les émotions, toutes les émotions, se heurtent aux murs et restent dans la pièce créant un univers quelque peu anxiogène. Et lorsqu’à l’importance et la gravité des thèmes soulevés par les secrets se mêle l’humour du comique de répétition, le grotesque est au rendez-vous, le public rit, relâchant la pression.
Ouvrez grands vos yeux et tendez les oreilles pour ne pas en
perdre une miette, car autant de secrets à la minute, c’est chose rare. C’est
presque une étude sociologique que Steve Galluccio a écrit. Une étude
sociologique mise en scène par Monique Duceppe, sur la capacité des humains à tenter
de dissoudre tout ce dont ils ont honte. En vain.
Au final, le tout est joué de façon
touchante avec des personnages dont la sincérité émeut, ponctuée par quelques
comiques de répétitions pour faire du tout une pièce hors du commun, pleine d’humour,
de rebondissements et de vie. Les secrets de la Petite Italie est encore en
représentation jusqu’au 2 décembre. Pour la billetterie, cliquez ici.