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Samedi soir le 30 novembre, au Théâtre Hector-Charland, sous les traits des comédiens André « Laurel » Robitaille et Louis « Hardy » Champagne, le célébrissime duo – jadis formé du Britannique Stan Laurel (1890–1965) et de l’Américain Oliver Hardy (1892–1957) – a revécu sous les yeux d’une salle nostalgique ou curieuse de la Belle époque des années 20 à 40, durant lesquelles a fleuri le cinéma muet et est né le cinéma parlant.
Dans ce véritable tour d’horizon, les spectateurs ont découvert les débuts professionnels du duo, l’amitié indéfectible de Laurel et Hardy en dépit de leurs forces et faiblesses respectives, ainsi que leurs pérégrinations autant amoureuses que professionnelles.
Dans une mise en scène inventive et dynamique – de Carl Béchard et Normand Chouinard – qui a régulièrement pris allure de comédie musicale, la joyeuse bande des neuf – composée de Louis Champagne, André Robitaille, Stéphane Archambault, Alexandre Bergeron, Bernard Fortin, Martin Héroux, Brigitte Lafleur, Myriam LeBlanc et Marie-Ève Soulard La Ferrière – a livré un excellent divertissement qui, bien qu’il ne nous ait pas fait rire à en avoir mal aux côtes ou à se rouler par terre dans les allées, nous a néanmoins tiré maints sourires et ricanements.
L’action se déroulait dans un décor évoquant les anciens Hal Roach Studios qui ont été témoins des premières incursions cinématographiques du duo comique. On pouvait y apercevoir une ancienne caméra sur trépied, des projecteurs, différentes structures fixes ou mobiles et autres accessoires. Les comédiens se sont mis en bouche des textes - de Patrice Dubois et Luc Michaud - qui, à mon humble avis, auraient pu être resserrés ou élagués ici là, pour en éliminer certaines longueurs, et dont la charge comique aurait pu être augmentée. Les punchs (les chutes) étaient parfois lents à venir mais, d’un autre côté, en toute justice envers les auteurs, c’était le style de l’époque, ce n’était pas encore le règne du one line – one punch. On voyage dans le temps ou on ne le fait pas!
Le jeu des acteurs donnait quelque peu dans l'overacting. Tous surjouaient plus ou moins, à un moment donné ou à un autre. Critique ou reproche de ma part? Pas du tout! Bien au contraire! C'est comme ça qu'on jouait au temps du cinéma muet. On devait exagérer la gestuelle, les réactions, les expressions faciales et corporelles pour compenser l'absence de dialogue. Donc, en ce sens, la prestation de tous les acteurs de cette production a été tout simplement exemplaire. Après tout, nous étions en plein burlesque.
Les acteurs ont joué (sans surprise!), surjoué (nécessairement!) et, à l’occasion, chanté (là ce fut une surprise!) et dansé (wow!), démontrant ainsi une versatilité qu’on soupçonnait peut-être, chez certains, mais qu’on ne leur connaissait pas nécessairement.
André Robitaille et Louis Champagne pourraient probablement et aisément former un duo comique qui obtiendrait du succès, tellement le burlesque leur sied à merveille. Je leur lève mon chapeau et je les salue bien bas pour leur remarquable performance aussi dynamique qu’inspirée. D'ailleurs, l’ensemble de la distribution mérite toutes nos félicitations pour cette superbe excursion dans le passé qu’elle nous a offerte avec tant de générosité et de brio.
La comédie de style burlesque (slapstick), autrefois pratiquée par Laurel et Hardy, a été très largement supplantée par le style beaucoup plus en vogue du stand-up contemporain, bien que l’on assiste régulièrement à sa résurgence, surtout au très populaire théâtre d’été, ce royaume de la pantalonnade où les quiproquos, imbroglios et claquements de porte abondent.
Ceci dit, ce style suranné (mais peut-être pas tant que ça!) attire toujours curieux et nostalgiques d’une certaine Belle époque, qui refuse de se dire désormais révolue. C’est donc sans surprise que j’ai découvert une salle très majoritairement composée de spectateurs se situant dans ma catégorie d’âge, c’est-à-dire des aînés, quinquagénaires et plus, avec quelques exceptions disséminées ici et là. Si j'en juge par les généreux applaudissements et l’ovation debout, tous semblent avoir apprécié ce spectacle plutôt bon enfant, indépendamment de leur âge.
Vous pouvez consulter la riche programmation du Théâtre Hector-Charland et vous procurez des billets de spectacle en accédant, ici, à son site internet. Incidemment, le site internet officiel (anglophone) de Laurel & Hardy est par là.