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Le vendredi 2 mars, la salle de la Maison Symphonique s’est embrasée grâce aux performances et aux talents combinés de l’Orchestre Métropolitain, de son chef Yannick Nézet-Séguin et du pianiste virtuose Serhiy Salov, soliste en résidence à l’OM pour la saison 2017-2018.
La courte biographie insérée dans le programme nous apprenait que Serhiy Salov « est un pianiste d’exception reconnu pour son jeu à la fois énergique et empreint d’une grande musicalité. Il se distingue par sa technique remarquable, sa rigueur et sa virtuosité… » En lisant cet éloge quelque peu générique, j’ai spontanément pensé à d’autres éminents pianistes à qui il sied tout autant, en concluant néanmoins que ça lui correspondait effectivement puisqu’il l’incarne et le mérite… indubitablement.
En première partie, tout ce beau et bon monde nous a offert le « Concerto pour piano no 1 en do mineur (op. 33) » de Nikolaï Karlovitch Medtner. À voir travailler passionnément et quasi-frénétiquement Serhiy Salov, en vue plongeante à partir de mon siège situé dans le chœur, je n’ai eu aucun problème à reprendre à mon compte l’affirmation suivante dénichée dans le programme : « C’est une œuvre impressionnante, d’une difficulté technique des plus redoutables. »
Photo de Serhiy Salov provenant du site serhiysalov.com
Suite à cette monumentale performance, tous les musiciens – et particulièrement le soliste – ont reçu une triomphale ovation debout assortie d’un tonnerre d’applaudissements.
Avant ce concert, j’ignorais jusqu’au nom même de Nikolaï Karlovitch Medtner (1880-1951). J’ai néanmoins eu un coup de cœur pour ce « Concerto pour piano no 1 » qui a été si brillamment exécuté par un Serhiy Salov secondé, appuyé et porté par l’Orchestre Métropolitain.
Le programme de la soirée nous apprenait également que ce compositeur est resté attaché au style musical romantique et qu’il a violemment pourfendu la musique d’avant-garde. Je dois avouer que je partage cette même allergie pour la musique dite d’avant-garde. Medtner et moi, même combat !
De plus, on pouvait y lire que « vers la fin de sa vie, un admirateur fortuné devint le mécène de Medtner… » En effet, « en 1949, son Altesse Jayachamarajendra Wadiyar Bahadur, Maharad jah du royaume de Mysore, dans le sud de l’Inde, fonde la Medtner Society, vouée à la conservation de toutes les œuvres de Medtner. » Rien de moins ! Ce fait me semble aussi impressionnant par son exotisme que par son caractère inusité.
En rappel, Serhiy Salov nous a offert une autre hallucinante démonstration de virtuosité et de savoir-faire en interprétant l’ineffable et fascinante « Étude Paganini S.161 no 3, dite La Campenella » de Franz Liszt. Nous avons tous été conquis et, encore une fois, nous nous sommes tous spontanément levés, comme un seul homme, pour l’applaudir à tout rompre. Vous pouvez découvrir ou redécouvrir ce chef-d’œuvre, interprété par nul autre que Serhiy Salov lui-même, en cliquant ici :
J’aurais toutefois apprécié qu’il annonce le titre de l’œuvre, avant ou après l’avoir jouée. Grâce à l’aimable coopération d’une ravissante employée de la Maison Symphonique, qui est allée aux renseignements pour répondre à ma demande, j’ai appris que l’œuvre était de Franz Liszt. Ensuite, une courte recherche sur YouTube m’a permis d’en identifier le titre.
La 2e partie a été entièrement consacrée à la « Symphonie no 4 en fa mineur (op. 36) » de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Le romantisme a incontestablement été le fil conducteur de cette mémorable soirée.
Contrairement à l’œuvre de Medtner qui ne m’a pas valu de ver d’oreille, et ce malgré sa magnificence et son romantisme manifeste, la musique de Tchaïkovski m’en a procuré à profusion. Cette symphonie à faire rêver démarre majestueusement et se termine glorieusement. Entre la première et la dernière note, ce n’est que déferlement de moments musicalement jubilatoires. Le romantisme de Tchaïkovski est tellement palpable qu’il suinte des partitions. Les auditeurs sont constamment, et heureusement, soumis aux invasions des vers d’oreille.
Régalez-vous en écoutant cette œuvre maîtresse interprétée par l’Orchestre Philharmonique de Vienne, avec Herbert Von Karajan à la direction, en cliquant ici :
Jusqu’à cette inoubliable soirée, je n’avais toujours vu travailler le Maestro Yannick Nézet-Séguin que de dos. Finalement, face à lui du haut de ma position privilégiée dans le chœur, j’ai découvert un véritable forcené, un incontestable obsédé et même un irrécupérable possédé. En effet, un forcené du travail, un obsédé de la perfection et un possédé de la musique. Ce n’est donc pas du tout étonnant qu’on s’arrache ses services de partout dans le monde.
Le chef, dont la réputation transcende désormais les frontières, est habité par l’œuvre dont il dirige l’exécution par le biais d’une très généreuse et vigoureuse gestuelle, et par d’éloquentes expressions faciales. Le voir en action est un spectacle en soi.
Ses qualifications et son parcours sont des plus impressionnants. Rappelons qu’en plus d’être le Directeur artistique et le Chef principal de l’Orchestre Métropolitain depuis 2000, il est Directeur musical de l’Orchestre de Philadelphie depuis 2012 et de l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam, qu’incidemment il quittera en 2018 pour s’atteler à sa nouvelle tâche comme 3e Directeur musical du Metropolitan Opera de New York en succession à James Levine.
Cette enchanteresse et trop courte soirée s’est terminée dans l’apothéose de la « Symphonie no 4 » de Tchaïkovski, les interminables applaudissements, les bravos et une très légitime ovation debout.
Au moment où vous lirez ces lignes, ce concert d’une exceptionnelle qualité aura été repris, à guichet fermé, les samedi et dimanche 3 et 4 mars, à Rivière-des-Prairies et à Ahuntsic.
À noter qu’il y aura un événement « Carte blanche à Serhiy Salov », entouré de musiciens de l’Orchestre Métropolitain, à la Salle Bourgie du Musée des beaux-arts, le 9 mai à 19h30. Informations et billets sont disponibles sur le site internet du Musée des beaux-arts de Montréal en cliquant ici.
Vous pouvez également suivre le calendrier des activités de l’OM, et vous procurer vos billets, en accédant ici à son site internet.