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Le dimanche 28 octobre, la Maison symphonique accueillait l’Orchestre Métropolitain dirigé par son chef renommé, Yannick Nézet-Séguin, ainsi que la basse russe Ildar Abdrazakov. Avec un programme « tout Verdi » de haute voltige, l’ensemble s’est mérité plusieurs ovations debout et de nombreux applaudissements.
Le programme Viva Verdi a été concocté majoritairement à partir d’arias et de pièces orchestrales qui ont en commun d’être rarement interprétées en concert. De plus, l’artiste invité étant une basse, j’abordais cette soirée avec une certaine appréhension, craignant en effet que la musique et le chant soient trop sévères, voire arides extra-secs, puisque les rôles habituellement joués par une basse sont plutôt sérieux : un vieillard, un père, un juge, un religieux, etc. Mais j’avoue avoir été très agréablement surpris, car le lyrisme a été au rendez-vous grâce à un répertoire malgré tout très accessible.
La première partie a débuté par l’aria « O patria… O tu Palermo » de I Vespri siciliani. Nous avons immédiatement été séduits par la puissante, ronde et chaude voix de la basse Ildar Abdrazakov qui était, j’en suis sûr, clairement audible jusqu’à la dernière rangée du balcon.
Photo d’Ildar Abdrazakov provenant de sa page Facebook
Le chef a poursuivi avec la spectaculaire ouverture du même opéra.
Ensuite, de Don Carlo, Ildar Abdrazakov a magnifiquement rendu l’aria « Ella giammai m'amò », et Yannick Nézet-Séguin a dirigé une brillante exécution de « La Peregrina » (ballet de la reine). Pour décrire cette musique, j’hésite entre les qualificatifs suivants : noble, majestueux ou grandiose. Quoi qu’il en soit, la prestation orchestrale a spontanément été saluée par la première ovation debout de la soirée.
Après l’entracte nous avons encore eu droit à de bien belles surprises.
D’abord, l’orchestre nous a offert le court mais ravissant prélude de l’opéra Jérusalem.
Puis Ildar Abdrazakov est revenu nous impressionner par son héroïque interprétation de l’air « Che mai vegg’io!... Infelice e tuo credevi infin che un brando vindici » de l’opéra Ernani. Sa magistrale prestation lui a valu une ovation debout.
L’opération charme et conquête s’est poursuivie avec une envoutante pièce orchestrale tirée du troisième acte de Macbeth, soit l’ensorcelant ballet durant lequel je me suis surpris à imaginer une danse de feux follets et de sorcières. Tant pis si ce n’est pas cette image que Verdi avait en tête au moment de la composition de cette pièce. J’assume entièrement les divagations de mon imagination.
Ensuite, Ildar Abdrazakov est revenu à la charge avec une autre flamboyante interprétation. Cette fois-ci, on a pu noter la participation du ténor Jean-Michel Richer pour lui donner ponctuellement la réplique, et Ildar nous a gratifiés de l’aria « Mentre gonfiarsi l’anima… Or son liberi i miei sensi » tiré de l’opéra Attila. Les deux chanteurs se sont vu offrir des fleurs, en plus de récolter une ovation debout et de chaleureux applaudissements.
La dernière pièce au programme, mais non la moindre, a été la fascinante et intensément lyrique ouverture de « La Forza del destino » que l’orchestre a rendue de façon sublime.
La persistante ovation debout et les nombreux applaudissements qui ont suivi nous ont valu un rappel. Ildar Abdrazakov est donc revenu nous interpréter –avec panache et brio – un air dont ni lui, ni le chef n’ont jugé bon de mentionner le titre. À sa teneur et à son style, j’ai cru reconnaître un extrait de l’opéra Mefistofele d’Arrigo Boito, ou de la Damnation de Faust d’Hector Berlioz, mais je n’en suis pas certain.
Assister à un concert de l’Orchestre Métropolitain dirigé par Yannick Nézet-Séguin, c’est assister à deux spectacles pour le prix d’un. C’est assister à un spectacle dans un spectacle. Car, voyez-vous, le maestro se donne à 100%. Le spectateur s’essouffle juste à le regarder travailler. D’abord, son visage fort expressif transmet toute la gamme des émotions. De plus, il bouge énergiquement, sautille légèrement sur place, serre passionnément le poing, tend généreusement la main, étend et balance gracieusement les bras, fait un saut périlleux arrière avec tire-bouchon renversé et double vrille, retombe d’aplomb sur ses deux pieds, et se plie finalement en deux pour saluer la foule et recueillir applaudissements et bravos. Il se produit spectaculairement à chaque fois, entraînant son orchestre à se surpasser et à constamment nous offrir d’inoubliables prestations.
Pour tout connaître de l’Orchestre Métropolitain et pour consulter le calendrier de ses activités, vous pouvez accéder à son site internet en suivant ce lien. L’OM est également présent sur Facebook.