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Avec un peu de retard – mettons ceci au compte de la frénésie de l’Avent - voici venu le temps de revenir, en ce doux creux de vague au cœur des tumultueuses fêtes de fin d’année, sur l’aventure multisensorielle offerte par Emmanuel Pronovost, alias Aeon, et acolytes, le 5 décembre dernier au Ausgang Plaza.
Une promenade sur la Plaza donne toujours un peu l’impression d’être « ailleurs » - quelque part entre un centre d’achat à Blainville au début des années 2000 et la rue commerçante d’une ville nouvellement industrialisée de la Chine continentale-. En ce déjà lointain et glacial début d’hiver, pénétrer le portail de la discrète enseigne de la rue St-Hubert conduisait littéralement vers d’autres cieux. Ou peut-être vers un autre espace-temps.
Emmanuel nous présentait ce soir-là le résultat de 13 années de dur labeur et d’apprentissage. Au terme d’une lente et patiente maturation, fruit d’un vaste éventail d’expériences professionnelles et artistiques, il avait enfin acquis les outils nécessaires pour offrir au public le voyage intersidéral qu’il entendait et voyait depuis longtemps, et qui prenait forme dans l’ombre doucement.
Il y a un peu plus de 13 ans, avant le tournant Neokosmos, Emmanuel tentait déjà d’atteindre d’autres galaxies, à l’époque en transformant sur scène ses cheveux en hélice. Il avait 20 ans et faisait partie de Vengeful, formation death metal, en tant que guitariste et choriste. On allait un peu plus tard lui confier le « chant ». Le groupe, toujours bien actif aujourd’hui, était alors plein de vitalité, et mettait le feu aux poudres de salles très fréquentables.
Puis, soudainement, Emmanuel a eu l’idée de composer de la musique électronique. Quelques années plus tard, cette idée a pris une envergure telle qu’il a dû quitter Vengeful, faute de temps.
Voici qu’était né Aeon, et avec lui Neokosmos.
Depuis le premier morceau composé il y a 13 ans au moyen d'un clavier et d'un logiciel de composition empruntés à un coloc, la carrière et l’exploration stylistique du musicien métal se sont en quelque sorte nourries pour configurer une nouvelle forme d’expression artistique. On peut dire en un sens que c'est ce médium, présenté sur un plateau d'argent par l'ami et coloc, qui a dicté le tournant électro. Inspiré par des artistes ayant baigné dans l’audiovisuel, comme Rammstein, Amon Tobin et Noisia, pour n’en nommer que quelques-uns, Aeon cherchait à élaborer un langage permettant de faire vivre au spectateur une expérience immersive, qui transporte véritablement ailleurs.
En parallèle, poussé par l’audace et par une curiosité de geek débordante, il s’épanouissait professionnellement dans le domaine de la technique audiovisuelle. À côté des influences esthétiques anciennes et nouvelles, de l’amour pour le métal jamais tari, il faut certainement compter parmi les inspirations d’Aeon le voyage de 2017 à Pékin avec Cavalia, comme opérateur de son au pied levé, et celui de 2018 à Iojima, dans le cadre de l’installation du parcours narratif multimédia Island Lumina réalisé par Moment Factory.
Le résultat de ces projets et de cette recherche, entrepris de manière entièrement autodidacte, est une expérience hautement cinétique, évoquant la techno old school, le métal dans son aspect théâtral et son achèvement technique, l’univers de la sci-fi et enfin des espaces, physiques et sonores, vastes, inexplorés et évocateurs. Ce que nous avons eu l’occasion de voir et d’entendre début décembre, c’est le versant solo du projet, plus facile à produire et diffuser. Emmanuel travaille également à une version avec band (guitare, drums, voix), dont la sonorité se rapprochera davantage du métal.
Avant de boucler la boucle, il faut absolument dire quelques mots sur l’excellent Aguma, qui ouvrait le concert, et qu’on ne pourrait passer sous silence. Le duo, formé de Guillaume Sauvé et Gabriel R. Drapeau, nous a enveloppés, pour commencer en beauté, de délicates draperies brodées, à l’aide de synthétiseurs modulaires, de mélodiques mais dépaysantes sonorités venues d’ailleurs géographiques et galactiques. Tantôt froids, sidéraux et métalliques, tantôt telluriques et tropicaux, les paysages composés maintenaient le voyageur en haleine, dans cet état délicieux entre la curiosité, l’étonnement, et le plaisir.
On attend donc avec impatience la sortie de l'album solo du projet Neokosmos - entièrement autoproduit, de l'enregistrement au mixage, en passant par le artwork - prévue pour 2024, et celle de la version orchestrale. On peut s'attendre à quelques spectacles dans les semaines à venir, dont on annoncera les dates sur la plateforme. Emmanuel travaille également présentement à une collaboration souhaitée avec Mutek.
Découvrez plus de photos de Neokosmos ainsi que d'Aguma, la première partie, toutes prises par notre photographe Nadim Zakkour.