Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Tom Odell se produisait à la Place Bell mercredi après un passage remarqué à Osheaga cet été. L’artiste britannique a montré qu’il pouvait en un claquement de doigts diriger la foule et ses émotions comme il l’entendait, et ce, à volonté, dans cette soirée rythmée par la justesse et les airs nostalgiques qu’on lui connaît.
Juste avant lui, la salle avait pu entendre le duo britannique Seafret, connu pour la chanson Atlantis, mais aussi le groupe torontois Jane’s Party (indie rock) qui ont tous deux plongé la salle dans une bonne ambiance. Avec sensibilité et en toute intimité, Tom Odell accompagné de ses trois musiciens a conquis la salle autant avec ses incontournables chansons d’amour qu’avec ses plus récentes.
Il faut dire que dès la première musique, le chanteur nous en a envoyé plein les yeux. Assis devant son piano, il a commencé à interpréter Black Friday, chanson qu’il a sortie fin septembre : Odell offre d’entrée de jeu une performance vocale impressionnante. Il enchaîne avec une deuxième chanson, Can't Pretend, et c’est là que vient ma petite critique. Lors de certains moments dans la soirée, le piano et les instruments devenaient parfois trop fort si bien que même la voix puissante et infaillible du chanteur avait parfois du mal à se faire entendre.
D’un autre côté, Tom Odell s’est imposé comme véritable maître de soirée en jouant avec ses propres chansons, en feignant parfois de la terminer, puis de prendre une pause silencieusement pour ensuite la reprendre presque a capella et finir en apothéose. La richesse de sa voix reste impressionnante.
Butterflies, chanson sortie en début d’année dans laquelle on peut entendre la voix envoûtante d’Aurora n’a purement été qu’une douceur pour les oreilles. Avec les musiciens en chœur en arrière, le spectacle était beau à voir.
Bien sûr, si les nouvelles chansons étaient de mises, les anciennes étaient également au rendez-vous. Le public a ainsi pu entendre Heal et à en croire les cris à peine les premières notes sortaient du piano, les spectateurs et spectatrices l’attendaient avec impatience. I Know et Grow Old with Me, appartenant à son premier album Long Way Down (2013) ont pu être aussi entendues.
Ce dont on se rend compte lors du concert, c’est que l’artiste voue un certain amour au Canada et surtout à Montréal. Lui qui a avoué venir depuis longtemps pour des concerts a réservé une première surprise à la salle en invitant le groupe Jane’s Party, qui a fait la première partie, à chanter la chanson Half As Good As You, de l’album Jubilee Road (2018). Quoi de mieux pour remercier le groupe que de partager un moment tous ensemble en dansant et en chantant. Le titre s'est terminé par une accolade pour chaque membre de Jane's Party.
Tom Odell a ensuite continué ce qu’ il sait si bien faire : chanter et jouer du piano, en nous faisant passer d’émotions joyeuses et dansantes à des émotions nostalgiques et mélancoliques, et ce, sans qu’aucun d’entre nous puisse faire quelque chose pour le changer.
Il interprète Hold Me avant la fin de la première partie et demande au public, tout ouïe, de donner une accolade à une personne avec qui l’on est venu, lui dire qu’on l’aime, puis de se lever et enfin de chanter avec lui. L’artiste britannique performe sur une estrade devant la fosse pendant quelques minutes avant de retourner sur scène pour s’attaquer avec panache à son piano, en lançant son tabouret par la même occasion. Vers la fin de la chanson, sous les yeux du public, il escalade et monte sur son piano, contemplant la foule l’acclamant, avant que tout ne devienne noir.
Après une petite pause, il revient sous les applaudissements du public dans une scène encerclée de lumières rouges et se met à jouer fighting fire with fire debout, en se déchaînant par la même occasion sur les touches du piano. À ce moment, on change complètement de registre musical avec une foule qui se met à sauter. Voir Tom Odell, c’est de passer du tout au tout, de la fièvre de bouger à la mélancolie en passant par la nostalgie qu’on retrouve quelques instants plus tard avec Smiling All the Way Back Home.
L’artiste en profite pour expliquer au public à quel point il aime venir ici pour performer et à quel point il aime la beauté de l’automne au Mont-Royal, parc incontournable montréalais dans lequel le Britannique a passé le plus clair de son temps ses deux derniers jours. Il en profite pour donner une autre surprise au public en interprétant Somebody Else, une nouvelle chanson qu’il n’a jamais jouée en live et dont la Place Bell sera à jamais la première à l’avoir entendue et vue.
La fin approche et Tom Odell surprend à nouveau avec une reprise de Hallelujah, à l’origine interprétée par Léonard Cohen avant d’être reprise par Jeff Bukley et tant d’autres artistes. Après ce moment fort en émotion où l’on entendait dans toute la salle résonner les voix du public, Tom Odell termine avec son succès Another Love qui fait exploser la salle de joie. Dans un beau final, public, chanteur et musiciens ne faisaient qu’un dans cette soirée marquée par les sentiments contraires.