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Vendredi le 28 février, à la salle Claude-Champagne, l’Atelier d’opéra de l’Université de Montréal offrait la deuxième représentation, d’une série de trois, de l’opéra-bouffe La vie parisienne de Jacques Offenbach (1819-1880). Le plaisir contagieux, la douce folie et le succès populaire ont incontestablement été au rendez-vous.
L’œuvre en quatre actes, d’une durée totale de 2 h 20, offre de nombreux moments d’humour, et de nombreuses mélodies aussi racoleuses qu’entraînantes et que divertissantes, entrecoupées de fréquents dialogues parlés qui occupent probablement près de 50% du temps. Ce substantiel verbiage, typique du genre opérette ou opéra-bouffe, s’avère ici néanmoins essentiel à la bonne compréhension d’un scénario pour le moins alambiqué.
La vie parisienne n’est pas l’œuvre d’Offenbach que je préfère. Je crois que La Belle Hélène et surtout Les Contes d’Hoffmann lui sont nettement supérieurs. Mais elle demeure malgré tout une œuvre très divertissante qui nous fait passer de forts bons moments et dont la fréquentation est hautement recommandée.
Le libretto en est tarabiscoté à souhait et donc plutôt difficile à résumer. Disons succinctement qu’il met en scène des nobles épicuriens qui se plaisent à usurper l’identité d’autrui, à se costumer, à flirter avec l’infidélité, à lever le coude, à faire bonne chère et à convoiter la chair. Je termine ce résumé condensé par une citation emblématique du baron de Gondremarck, un des principaux personnages de l’opérette : « Je vais m’en fourrer jusque là! » Affirmation qu’il reprend à satiété dans sa chanson pareillement intitulée. Incidemment, en cliquant ici, vous pouvez aller entendre cette pièce d’anthologie, dans une version présentée par l’Atelier Lyrique Angevin au grand théâtre d’Angers en 2008.
Pour cette 2e représentation, l’Atelier d’opéra de l’Université de Montréal a réuni une distribution inégale en termes de moyens vocaux, mais néanmoins théâtralement très efficace. À mes yeux, tous ont parfaitement bien joué leurs rôles respectifs en y insufflant une débordante mesure de gaieté communicative et de pétillante exubérance. À mon oreille, cependant, ils ne se sont pas tous démarqués par une voix à la hauteur de leur jeu.
J’ai été impressionné par l’inventive mise en scène d’Alain Gauthier et les enlevantes chorégraphies de Noëlle-Émilie Desbiens, deux créateurs devant qui je m’incline et à qui je tire volontiers mon chapeau, puisqu’ils ont indubitablement été les grands responsables du rythme trépidant de cette dynamique production qui nous en a mis plein la vue.
La distribution, composée de quelque 38 (si je ne m'abuse) chanteurs-comédiens, a évolué dans un décor polyvalent, adaptable, rapidement transformable, plus évocateur que représentatif de l’opulence d’un intérieur bourgeois. On doit les accessoires et le très fonctionnel décor au talent de Carl Pelletier, maître d’œuvre à la conception de la scénographie et des accessoires. La conception des costumes, quant à elle, a relevé de Pierre-Luc Boudreau, qui me semble avoir livré la marchandise en termes d’habillements correspondant parfaitement au style de l’époque représentée. Voilà donc deux autres créateurs dont les accomplissements ne sont pas passés inaperçus et dont les réalisations méritent d’être soulignées.
Mention toute spéciale et couronne de laurier pour des chanteurs qui, à mon avis, se sont nettement distingués, soit le très polyvalent baryton Pierre Rancourt (baron de Gondremarck) qui ne cesse de m'étonner et que j’ai toujours grand plaisir à voir et à entendre, la soprano Caroline Godebert (la baronne), la soprano Clémence Danvy (Gabrielle, la gantière) et la mezzo-soprano Aurore Le Hannier (Métella). Les aigus de Clémence Danvy m’ont particulièrement impressionné et fait vibrer et, selon moi, le baron de Gondremarck s’est vu auréolé de superbe du fait que Pierre Rancourt lui a prêté sa voix et son manifeste grand talent d’interprète.
L’Orchestre de l’Université de Montréal, sous la direction du maestro Jean-François Rivest, a brillamment accompagné et soutenu tout ce beau monde, et les interminables applaudissements de la fin, agrémentés d’une ovation debout, ont certainement rassuré l’ensemble des artistes et artisans de cette production quant à l’incontestable succès qu’ils ont collectivement remporté. Bravo à toute l’équipe!
Vous pouvez suivre les activités de la Faculté de musique de l’Université de Montréal, et vous procurer des billets, en fréquentant son site internet. Elle vous accueille ici, et le calendrier de ses activités se trouve là.