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En cette soirée automnale du 28 octobre, à trois jours de la fête d’Halloween, le vénérable et toujours passionné Edgar Fruitier a encore une fois, et pour notre plus grand plaisir, invoqué les esprits à la salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau. En effet, les fantômes de quatre célébrissimes compositeurs y ont été irrésistiblement convoqués et, durant deux bonnes heures, l’assistance a été saisie d’innombrables frissons… de ravissement musical.
Le désormais frêle Edgar, légèrement ralenti par le poids de ses 87 ans, tire malgré tout, et remarquablement bien, son épingle du jeu dans le rôle du propriétaire de la boutique de musique où continuent de se manifester les plus grands génies de leurs époques.
La riche distribution se compose également de Catherine Perrin, Sébastien « Verdi » Dhavernas, Antoine « Haydn » Durand, Jean-François « Tchaïkovski » Blanchard, Gilbert « Gershwin » Lachance, ainsi que de la soprano Myriam Leblanc et du ténor Kevin Geddes. Tous sont solidement soutenus et accompagnés par le maestro et directeur musical Jean-Pascal Hamelin, et son orchestre de 27 musiciens.
Crédit photo : Frank Desgagnés
Au chapitre de la conception, je lève mon chapeau à Emmanuel Reichenbach pour son écriture de la pièce, à Michel Deslauriers pour sa dynamique et efficace mise en scène d’un spectacle qui mélange allègrement musique et théâtre, et à Loïc Lacroix Hoy pour son décor évocateur.
Les grands compositeurs font leur apparition à tour de rôle et, par la suite, ne quittent jamais la scène. Ils se racontent et interagissent entre eux, donnant lieu à des confidences, anecdotes et échanges verbaux aussi pédagogiques que divertissants et même souvent humoristiques. Les performances d’acteur sont mémorables car chacun s’y investit totalement, avec ferveur et conviction. Le dosage « performance théâtrale » versus « récital musical » est judicieusement dosé dans une proportion de 50-50, selon mon évaluation personnelle.
Sébastien Dhavernas campe un Giuseppe Verdi plus vrai que nature grâce à une ressemblance physique plutôt frappante, témoignage d’une heureuse combinaison de casting approprié, de maquillage réussi et de jeu inspiré.
Le Franz Joseph Haydn d’Antoine Durand est des plus truculents, tandis que Jean-François Blanchard incarne brillamment un Piotr Ilitch Tchaïkovski plus tourmenté que le débonnaire et exubérant George Gershwin de Gilbert Lachance.
Cette réunion, hors du temps, d’illustres compositeurs ayant vécu à des époques différentes, est un terreau fertile à des rencontres toutes aussi amusantes qu’improbables, en plus d’être divertissantes.
C’est Verdi (1813 – 1901) qui nous est d’abord apparu, et dont on a pu entendre l’immortel et inoubliable « Chœur des enclumes » tiré de l’opéra Il Trovatore. Ensuite, et dans l’ordre, l’orchestre nous a régalé avec le « Sempre libera » de La Traviata chanté par la soprano Myriam Leblanc et le ténor Kevin Geddes; l’ouverture de La Forza Del Destino; un duo non identifié – possiblement de La Traviata – magnifiquement interprété par les deux solistes; ainsi que « La donna e mobile » de Rigoletto, adéquatement interprété par Kevin Geddes qui, incidemment, joue et danse très bien.
Et puis Haydn (1732 – 1809) s’est matérialisé sur scène pour, tour à tour, nous offrir sa Symphonie no 104 dite « Symphonie de Londres », La Militaire, L’Horloge, La Surprise et la Symphonie no 88.
Le charme a été non pas rompu mais renouvelé et amplifié, avec l’arrivée de Tchaïkovski (1840 – 1893) qui a entrepris de nous ravir avec des extraits de ses ballets Casse-Noisette et Le lac des cygnes et de son monumental Concerto pour piano. Kevin Geddes a enchaîné avec le très lyrique « Lensky’s aria » de l’opéra Eugene Onegin, et l’orchestre a surenchéri avec la « Canzonetta » tirée d’un concerto pour violon avec orchestre et violoniste soliste.
C’est George Gershwin (1898 – 1937) qui s’est finalement emparé de la scène avec son enthousiasme débordant et ses mélodies accrocheuses souvent « jazzées ». Nous avons, entre autres, eu droit à « I Got Rhythm », un incontestable tube, « Summertime » extrait de sa comédie musicale Porgy and Bess, ainsi qu’à Rhapsody in blue.
En fin de programme, pour conclure une enchanteresse et envoûtante soirée placée sous le signe de la réincarnation et des manifestations spirites, la prestigieuse confrérie des prodiges trépassés s’est joyeusement abandonnée au plaisir de la valse, sur une composition de Tchaïkovski durant laquelle ils ont dansé les uns avec les autres, formant ainsi des duos tout aussi hautement improbables que hauts en couleur.
De plus, tous les comédiens et chanteurs ont uni leurs voix pour nous offrir il famoso « Va pensiero » – pour chœur et orchestre – de l’opéra Nabucco de Verdi.
Edgar a profité de l’occasion pour nous avouer son histoire d’amour de toute une vie, son inextinguible passion envers son indéfectible conjointe… la musique.
Le rideau est tombé sur un magnifique spectacle, et des artistes « habités » qui se sont légitimement mérité une longue ovation debout et des applaudissements chaleureusement nourris.
Edgar continue de contacter le monde des esprits et de faire apparaître de prestigieux fantômes jusqu’au 30 décembre à Montréal et jusqu’au 2 décembre à Québec. C’est à ne pas manquer!
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