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Mercredi dernier, alors que je franchissais les portes du Métropolis pour aller voir Mac DeMarco, je n’avais aucune idée de l’intensité du spectacle duquel je serais témoin… En effet, bien que fan de sa musique, c’était la première fois que j’assistais à un concert de l’artiste canadien si populaire. Une supplémentaire était d’ailleurs prévue le lendemain dans la même salle.
La première partie de DeMarco était assurée par Tonstartssbandhtses, le duo des frères White,
qui seraient aussi les acolytes de scène, plus tard, de notre tête d’affiche. Constituée de Andy (voix
et guitare) et de Edwin Mathis (batterie, harmonies vocales), la petite formation a performé avec
passion et conviction ses chansons originales aux effluves « psychédéliques soul ». Trois
collages assez costauds ont donc défilé en longues pièces éclectiques, dans une parfaite
cohésion des voix et des arrangements. Le chanteur, nu pieds, qui se baladait tantôt sur une
jambe, tantôt sur l’autre, était empreint d’une gestuelle marginale et déglingante, tout en
renvoyant un brin de clin d’œil aux années 70. La symbiose et la complicité des frères, en plus
de la solidité de leur prestation, a eu tôt fait de ravir la foule. Pour ma part, j’avais rarement vu
un duo déménager autant sur scène. Par moments, j’ai quasiment eu l’impression d’assister à
une première partie en « full band ». Par contre, je dirais que la formule de trois chansons qui-ne-semblaient-jamais-avoir-de-fin m’a parue un peu longue et redondante vers la fin, justement.
C’est peut-être une combinaison qui saurait trouver davantage d’efficacité dans un public déjà
imprégné de la musique proposée, quoique je m’avance peut-être un peu en supposant que ce
n’était pas le cas pour la majorité d’entre nous… Malgré tout, ils ont assuré un quarante-cinq
minutes avec brio, remplissant bien le mandat de réchauffer la foule.
C’était un Métropolis plein à craquer, lequel ne s'est pas gêné pour crier son excitation, qui a accueilli l’auteur-compositeur-interprète aux airs « adulescents » vers les 21h15. Annoncé par des trompettes « synthés » quasi nostalgiques, il a répondu à l’amour de ses fans d’un hello simple et nonchalant. Sans attendre, il a derechef présenté son band de la soirée, pour lequel il semblait éprouver beaucoup de respect. C’est « Salad Days » de Salad Days qui a donc ouvert le bal DeMarco, suivie de « No Other Heart » (Another One) et de « A Thousand Miles » (un cover de Vanessa Carlton). Une chanson que je ne connaissais pas a ensuite retenu mon attention : la pièce de This old dog (« For The First Step ») a amené le guitariste à troquer sa guitare contre des « synthés » aux couleurs « électro-sensuelles », et cette dernière s’est avérée une belle découverte de mon côté.
C’est alors qu’un fan a déclenché une première petite « vague » en lançant sur scène un pita sandwich, première manifestation d’une série de plusieurs autres improvisées qui se multiplieraient plus tôt que tard. L’artiste l’a aussitôt remercié d’un « Tx Joey ! », avant d’entreprendre « The stars keep on calling my name » (Mac DeMarco), mais à la guitare acoustique cette fois-ci. Mac DeMarco s’est réchauffé au fur et à mesure que le concert progressait, étant de plus en plus enclin à effectuer de petites « stepettes » plus ou moins adroites et/ou assumées, ce que l’on comprend être un genre de langage DeMarco. Alors que le solide quintuor aux effluves rock, surf et pop allait bon train, d’autres petites vagues ont continué d’affluer, s’immisçant de moins en moins subtilement dans le spectacle. En effet, ce qui avait été initié par un simple sandwich a semblé avoir déclenché une série d’initiatives de la part de ses fans, un « bébé esclandre » en grande ascension. Tandis que plusieurs membres de la foule à la pudeur déliée sont parvenus à monter sur scène pour ensuite se lancer tête baissée dans la foule, certains d’entre eux se sont même risqués à s’y promener, s’accrochant parfois les pieds dans l’équipement musical ou titubant sur les musiciens, ces derniers choisissant simplement d’ignorer le fléau.
Pour « This Old Dog » (This Old Dog), le pianiste a momentanément délaissé ses claviers pour accompagner la formation à l’harmonica, sur lequel il a effectué aussi quelques coups percussifs brillamment exécutés. Par ailleurs, le musicien à prime à bord timide s’est avéré de plus en plus impressionnant à mesure que le spectacle avançait. Au fil des « A wolf who wears sheeps clothes », « Cooking up something good », « My old man », etc. se sont dévoilés de plus en plus de surfers/plongeurs aventuriers, ce qui interférait constamment avec la composition et l’atmosphère plutôt « groundées » sur scène. Ce qui était impressionnant, aussi, c’était d’observer l’artiste : ce dernier réagissait plus ou moins à ces vagues incontrôlables. Sa passivité semblait encourager le flot; alors qu’un simple revers de la main de DeMarco était tout autant suffisant pour décourager les plus téméraires qui auraient tenté de le toucher ou d’abuser de la situation. Alors que j’assistais, d’un œil semi-inquiet et, d’un autre semi-amusé à tout cela, je me suis demandée si le chanteur endossait ces comportements ou non, étant donné que ses musiciens et lui fermaient les yeux sur ceux-ci, sans toutefois ne leur signifier d’aucune façon qu’ils aient été bienvenus.
« Ode To Vicroy » a ensuite précédé aux « Chamber
of Reflection" (Salad Days) et « Still Together », qui ont vu la mer de fans à son apogée, de plus
en plus dansante, grouillante, bruyante et heureuse. « Breaking out the neighborhood », « One
more love song », « My kind of woman », « Moonlight on the river », « On the level » et « Still
together » se sont perpétués tour à tour en un pot-pourri de titres favoris choisis dans l’ensemble de
son oeuvre. Vers la fin du concert, DeMarco s'est pris un plongeon bien senti dans la mer de
foule. Il a mis plusieurs minutes à revenir sur scène par bodysurfing. L’artiste a effectué
une finale toute en explosions en demandant à la bande de visiteurs impromptus du moment de
l’imiter en se couchant sur scène d’abord, avant de nous surprendre avec un beau grand saut
magistral, digne de notre plus tendre enfance.
Le spectacle de DeMarco, ainsi que son personnage et ses jolies chansons ont contribué à
faire de cette soirée un moment plutôt réussi et unique. Note à moi-même pour mon prochain
rendez-vous avec DeMarco : « Ne pas oublier ma planche de surf ».