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La musique est partout autour de nous : à portée de clic, à portée d’oreille, dans notre voiture, dans les transports en commun ou directement dans nos écouteurs. La musique, qu’on l’ait choisie ou qu’on vive avec celle des autres, est un bruit ambiant de notre quotidien. On l’entend… Mais est-ce qu’on l’écoute?
Depuis 15 ans, le producteur Miguel Canasta organise des concerts aux chandelles dans les églises du Québec.
Grand amateur de musique classique, il consomme beaucoup de concerts. Il a l’habitude d’aller de salle en salle, d’en apprécier l’acoustique, il va entendre les performances d’interprètes talentueux qui vont mettre en valeur ses compositeurs favoris.
Puis un jour, il a le sentiment de passer à côté de quelque chose : de passer à côté de la musique elle-même…
L’idée derrière les concerts à la chandelle
Miguel Canasta cherche alors un moyen de mettre non plus la salle ou l’interprète au premier plan, mais bien la musique. De permettre à l’auditeur d’entrer en relation avec cette musique et d’en faire quelque chose d’intime, de personnel : de la recevoir.
Pour atteindre son objectif, il cherche à créer une ambiance particulière, sans influences externes.
Les églises deviennent un choix évident : leur architecture et leur histoire ne laissent personne indifférent, elles incitent l’auditeur à se recueillir, en plus de présenter, chacune, une acoustique personnelle, particulière et riche.
Mais pour « entrer dans la musique », Miguel cherche à créer une bulle encore plus compacte autour de l’auditeur. Les chandelles sont la solution : une lumière chaleureuse, diffuse, qui nous sort de l’obscurité, mais nous isole aussi. Plus question de se laisser aller à admirer le manteau rouge du voisin ou à se référer au contenu du programme toutes les cinq minutes : ne reste que les chandelles, la musique et nous.
Une première expérience
Dans notre vie, on a beaucoup à faire. On cherche sans cesse des choses qui nous stimulent et on finit par oublier de prendre le temps, oublier que l’être humain est aussi fait d’écoute et de détente.
À la lumière des chandelles, un narrateur prend la parole, sans micro, avec la projection naturelle de sa voix, comme pour les instruments : le son qui voyage dans l’église donne une substance et une texture que l’on avait oubliées.
Et parce que si on comprend un peu la musique, on se rapproche encore mieux d’elle, Miguel Canasta devient narrateur à chaque concert. Il a une histoire naturelle dans la voix, qui, posée et poétique, donne le contexte et permet de mieux comprendre l’époque et le compositeur.
Alors, pendant les deux prochaines heures, poésie et musique vont collaborer et permettre au musicien de se connecter à son public et de donner une vision plus profonde et plus humaine à son interprétation.
Un concert près de chez vous
Les concerts sous les chandelles se promènent un peu partout au Québec, à Trois-Rivières, à Laval, à Sherbrooke. On les retrouve même à Ottawa depuis maintenant deux ans.
Ils prennent place dans les mêmes édifices, généralement l’église principale de la ville. Celles-ci sont évidemment choisies pour leur acoustique, mais aussi pour leur proximité et leur fréquentation, afin de jouer dans les lieux les plus connus par la communauté.
Le 28 avril, l’équipe se produira à Ottawa et le 5 mai, à Sherbrooke, à la Cathédrale Saint-Michel. Une cathédrale qui en plus d’être très belle, a un son magnifique, qui sait s’arrêter, mourir, exactement où et quand le veut l’artiste.
À Sherbrooke, Bach sera à l’honneur pour tout un programme, sous les mains de la pianiste Alejandra Cifuentes-Diaz.
Interpréter différemment
Alejandra participe aux concerts sous les chandelles depuis six ans. Elle a interprété dans cette ambiance près de 60 programmes.
Elle commence le piano a 6 ans. Elle fait l’école Vincent d’Indy, une maîtrise en interprétation à l’université et poursuit sa formation au conservatoire de Moscou. C’est là que pour la première fois, l’interprétation vient avant la technique. Alejandra nous explique maintenant que « chaque son, chaque note a une vie en elle-même. »
Le piano dans la vie d’Alejandra, c’est « l’amour pur! Je ne me vois pas faire autre chose. Je ne peux pas imaginer ne pas avoir de piano dans ma vie. Comme si c’était une personne. C’est l’instrument, le son que j’aime le plus. Dès que mes doigts se posent sur les touches, je me connecte à l’instrument. »
Pour tout musicien, l’objectif d’un concert est d’oublier la technique pour mieux entrer dans l’interprétation, mais y arriver prend du temps et de l’expérience. Le musicien recherche toujours le contexte de la composition, mais par une approche plus scientifique, plus cérébrale. C’est un travail solitaire qui vient nourrir l’émotivité qu’on cherche à donner.
L’interprétation aux chandelles ajoute quelque chose d’humain au travail du musicien. Elle donne encore plus de profondeur pour faire vivre l’expérience la plus mémorable possible.
Quand Alejandra joue son premier concert aux chandelles, alors qu’elle est au piano dans la presque noirceur avec seulement une lampe de lutrin et sans aucune lumière de scène braquée sur elle, elle raconte : « Je sentais que je rentrais dans un univers différent. »
Comprendre Bach
Le programme du 5 mai sera consacré à Bach, entièrement. Un défi audacieux qu’a lancé Miguel Canasta, mais qui pour Alejandra Cifuentes-Diaz est un immense cadeau.
Si Bach est très présent dans les études musicales, Alejandra avoue : « Jusqu’à 24 ans, je ne le comprenais pas. J’étais loin de lui. Je n’avais pas d’affinité avec sa musique et je trouvais dur de le jouer. Depuis cinq ans, je comprends quelque chose d’intime. J’ai peut-être acquis la maturité nécessaire… »
Pour elle, Bach est cosmique, organique. Dans l’église, évidemment, on sent l’influence religieuse de sa composition, mais le décor rend aussi sa musique plus facile à comprendre, plus accessible. Et pour Alejandra, qui joue ce programme depuis huit concerts déjà, c’est une véritable connexion avec Bach.
Beethoven est dramatique, Mozart est joyeux. Quant à Bach, pour mieux le comprendre, il faut se plonger dans un état de tranquillité. S’il est sérieux, il est surtout serein. Et cette sérénité, dans notre quotidien en effervescence, elle nous manque parfois.
Un concert de Bach, en fait, c’est comme une thérapie! C’est un moment d’introspection, de retour à soi, une paix, une pause, un silence en musique. Quand on quitte le concert, on se sent plus léger.
Alors le 5 mai, on vous souhaite un moment pour vous : pour respirer, juste rester assis et attendre la beauté. Pour en savoir plus et vous procurer vos billets, cliquez ici.