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Crédit photo : Antoine Saito
Le mardi 17 septembre, à la Maison Symphonique, Kent Nagano entamait sa 19e et dernière saison au pupitre du prestigieux Orchestre Symphonique de Montréal. Le renommé maestro et « son » orchestre, l’impressionnant chœur de l’OSM, l’illustre basse russe Alexander Vinogradov, ainsi que le réputé pianiste Denis Matsuev, ont remporté un retentissant succès en nous offrant un délectable cocktail à la russe corsé à souhait.
Le mémorable concert a débuté avec la Rhapsodie sur un thème de Paganini, op. 43 de Sergueï Rachmaninov. L’époustouflante prestation de l’émérite pianiste Denis Matsuev a subjugué une salle des plus attentives et lui a très légitimement valu une ovation debout aussi spontanée que chaleureuse. Ces 22 extatiques minutes de pur ravissement se sont envolées à la vitesse de l’éclair.
Incidemment, vous pouvez aller voir et entendre ce même prodigieux pianiste, accompagné du State Symphony Orchestra of Russia, dans une prestation datant de 2013 de cette même Rhapsodie, dans cette vidéo ci-dessous:
À compter de 15 min 5 s et jusqu’à 17 min 45 s, vous aurez l’agréable surprise de découvrir ou redécouvrir le thème musical du très romantique film Quelque part dans le temps (1980), qui mettait en vedettes feu Christopher Reeve et Jane Seymour.
Le clou de la soirée a indéniablement été la Symphonie no 13 en si bémol mineur, op. 113, « Babi Yar », pour basse, chœur de basses et orchestre, de Dmitri Chostakovitch.
Cette symphonie, dite « Babi Yar », est d’une durée de 59 minutes bien comptées et se compose de 5 mouvements respectivement intitulés : « Babi Yar – Adagio », « Humour – Allegretto », « Dans le magasin – Adagio », « Peurs - Largo » et « Une carrière - Allegretto ».
La voix profonde, puissante, nuancée, et très articulé de la basse d’Alexander Vinogradov confèrent parfaitement à cette œuvre tout le pathos et l’ampleur dramatique que cette révoltante tragédie commande.
Changement drastique d’ambiance alors que le 2e mouvement s’emploie à souligner les mérites et la résilience de l’humour malgré les fréquentes répressions dont il a historiquement fait l’objet. À mon oreille, la polyvalente voix de notre soliste s’y est alors faite plus légère, agile et sautillante.
« Dans le magasin » rend honneur et justice aux femmes en proclamant : « Elles ont toujours tout supporté, elles supporteront toujours tout. » Voilà un coup d’encensoir magistralement donné par l’OSM et l’éloquente voix de son soliste invité.
Et puis ce sont « Les Peurs » qui ont pris le dessus, pour être aussitôt musicalement et promptement subjuguées, ne serait-ce que le doucereux temps de cette prestation. En effet, le 4e mouvement évoque les peurs qui surgissent « partout, comme des ombres, s’infiltrant sous chaque planche. »
La peur ayant été surmontée, nous avons finalement et collectivement pris la résolution, je l’espère du moins, de mener « Une carrière » tout en évitant de sombrer dans le carriérisme, que dénonce et pourfend justement le 5e et dernier mouvement.
Notre cœur a encore une fois été bouleversé par le Chœur de l’OSM et notre âme transportée dans les arcanes du ravissement par la prestation de solistes invités tout aussi inspirés qu’inspirants.
L’ovation finale a été proportionnelle au plaisir que nous avons éprouvé au cours de la soirée. J’en ai encore mal aux mains! Je vois mon médecin ce soir.
Ce mercredi soir l’OSM récidive avec un concert allongé de 15 minutes grâce à l’addition au programme de Six pièces, pour chœur d’hommes, op. 35 de Schoenberg. Vous êtes invités à consulter son site internet pour en apprendre davantage sur son agenda et vous procurer des billets.