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En cette soirée du 25 avril à la Maison Symphonique, le versatile et omniprésent ténor Marc Hervieux nous conviait à un récital durant lequel se sont succédés des arias classiques devenus populaires, et des chansons populaires devenues des classiques. Comme invitée spéciale, la soprano Sharon Azrieli et, au pupitre, le maestro Boris Brott pour diriger l’impressionnant Orchestre de Chambre McGill comptant plus de cinquante musiciens.
La première partie a magistralement débuté par une fascinante et envoûtante pièce pour orchestre qui se passe aisément de présentation, l’ouverture de l’opéra La Forza Del Destino de Giuseppe Verdi. Après cette prestation, nous planions déjà et étions fin prêts à l’entrée sur scène du tenorissimo, tutto di nero vestito (tout de noir vêtu) comme pour faire écho au côté souvent sombre de La Force du Destin.
Il s’est attaqué d’emblée au redoutable aria « No puede ser » tiré de La Tabernera del Puerto de Pablo Sorozábal, et nous en a offert une interprétation très honnête et ressentie. Si vous désirez découvrir ou simplement redécouvrir ce petit chef-d’œuvre, je ne saurais trop vous recommander cette inoubliable et très émouvante version du ténor Rolando Villazónqui nous en livre, ici, rien de moins qu’une extraordinaire interprétation.
Il a enchainé avec la très célèbre mélodie espagnole « Granada » du compositeur mexicain Augustin Lara. Sa prestation est venue confirmer sa grande forme vocale que l’on avait précédemment constatée.
La soprano Sharon Azrieli a ensuite fait son entrée remarquée dans une longue et flamboyante robe d’azur et d’or. Elle a interprété les airs « Mananica era » et « Llorad, Corazon » tirés de Canciones Amatorias (suite de sept chansons pour voix de soprano et piano) d’Enrique Granados.
Puis elle a cédé toute la place à l’orchestre qui nous a régalés du très charmant « Air sur la corde sol (Air on the G string) » du célébrissime J. S. Bach. Vous pouvez vous le remettre en tête en suivant ce lien. Attention : il y a sérieux risque d’en développer une dépendance.
Madame Azrieli nous est revenue avec « Mira que soy niña » et « Gracia Mia », deux autres chansons tirées de Canciones Amatorias. Ce sont là des pièces qui n’exigent pas que la soprano s’aventure dans le suraigu, qui sont plus intéressantes musicalement que vocalement, et qui ne m’ont pas laissé de souvenir impérissable bien que cette artiste chevronnée s’y soit très brillamment et expertement investie. J’aurais tout de même aimé l’entendre dans un répertoire bien plus opératique.
Elle a été de retour pour une 3e et dernière fois, en 2e partie, pour interpréter « Heure exquise », extrait de l’opérette La Veuve Joyeuse de Franz Lehár, en duo avec Marc Hervieux, durant lequel elle a éprouvé une légère défaillance vocale qui lui a été néanmoins chaleureusement pardonnée à grand renfort d’indulgents applaudissements fort mérités.
Nous avons ensuite eu droit à « Hymnes unis » du jeune compositeur Maxime Goulet d’ailleurs présent dans la salle. Courte pièce orchestrale d’une durée de deux minutes, et consistant en une suite de courts extraits de 35 hymnes nationaux. Œuvre plus singulière que mémorable.
Marc Hervieux a poursuivi avec « È la solita storia del pastore » de l’opéra L’Arlesiana de Francesco Cilea. Il y a fait preuve de toute la sensibilité dont il est capable.
L’orchestre a renchéri avec « Intermezzo » de l’opéra Cavaleria Rusticana de Pietro Mascagni et nous avons été irrésistiblement transportés au 7e ciel.
La 1re partie s’est achevée avec « E lucevan le stelle » de l’opéra Tosca de Giacomo Puccini, magnifiquement interprété par l’intense tenorissimo.
En 2e partie, le héros de la soirée a continué de nous séduire et de nous envoûter avec « L’hymne à l’amour », un immense tube de la regrettée Édith Piaf, « Quand on n’a que l’amour » et « La quête » de Jacques Brel, ainsi que « L’heure exquise » de l’opérette La Veuve Joyeuse et « Dein ist mein ganzes herz » (Je t’ai donné mon cœur) de l’opérette Das Land des Lachelns (Le Pays du Sourire), tous deux du génial Franz Lehár. Il a conclu le programme avec « My Way » (Comme d’habitude) de Claude François et Jacques Revaux.
En rappel, nous avons été comblés par le tout aussi fascinant que lyrique « Caruso » de Lucio Dalla.
En résumé, la soirée a été marquée par une succession ininterrompue de valeurs sûres dans lesquelles tous les artistes et musiciens se sont investis entièrement.
L’ovation finale, debout et spontanée, a été bien sûr de rigueur et accompagnée de la traditionnelle distribution de fleurs aux solistes et au chef.
L’affable et très en voix ténor n’a certainement pas fini de nous séduire, autant par le registre de sa voix que par la multiplicité des facettes de son immense talent.